Après un premier épisode relativement réussi sur Game Boy, voici qu’arrive le 2ème jeu de la Saga Turok sur console portable. Mais cette fois-ci, c’est sur Game Boy Color que ça se passe. Turok 2 : Seeds of Evil affiche donc des graphismes en couleurs mais compte bien faire valoir d’autres qualités, afin de surclasser son aîné et apporter une réelle évolution à la série.
Plus qu’un portage…
À la différence de Battle of the Bionosaurs, Turok 2 est plus qu’un simple portage de la version éponyme sortie sur N64 et PC. Le jeu ne reprend pas du tout la trame scénaristique des versions 3D, c’est donc une histoire nouvelle et inédite qu’il nous est donné de vivre. Il n’est point question ici de Primagen à qui botter les fesses, mais simplement d’exterminer la menace « dinosoïde » de la surface de la Terre Perdue, un scénario qui se veut en fait très proche du Comics. Par exemple, le premier niveau se passe sous la forme normale du personnage, mais après avoir récupéré la sacoche magique, celui-ci se transformera en Turok. D’autre part, si le jeu est majoritairement en 2D à scrolling horizontal comme dans le 1er, d’autres phases de jeu viennent s’ajouter au gameplay. L’une d’entre elles se déroulera en scrolling vertical, comme dans un shoot ‘em- up, dans laquelle il faudra tirer sur les monstres en esquivant le maximum de projectiles ennemis. D’autres se feront à dos de vélociraptor ou de ptérodactyle ! Sans oublier celle du canoë ni votre fuite devant un ver géant. Ces nouveautés apportent une bouffée d’air frais et rendent le titre varié et accrocheur, d’autant plus que l’IA est assez bonne, les ennemis ayant chacun leur réaction propre selon leur race ; le challenge est ardu mais moins insurmontable que dans le premier volet.
Copié-collé
Voyons à présent l’excellente maniabilité de Turok 2. C’est bien simple, elle est en tous points identique à celle du premier opus. Le bouton Select plus les directions Haut et Bas du pad vous permettront de regarder en hauteur ou en contrebas, afin de visualiser les zones situées hors du champ de vision. La combinaison de Select et des directions Droite ou Gauche sert toujours à sélectionner les armes, le bouton B sert à tirer, tandis que le bouton A permet de sauter et nager. Dans le premier niveau, Select aura également une autre fonction, celle d’utiliser vos pouvoirs de Turok pour distinguer les vrais ennemis des faux. Si on excepte les phases à dos de dinosaures, les mouvements du héros sont également similaires à ceux du précédent épisode ; il vous est donc toujours possible de courir, de vous accroupir, de ramper, de sauter, de nager, de grimper et/ou de vous agripper aux corniches. Les mouvements sont toujours aussi bien décomposés, et mention spéciale à ceux des dinosaures, qui sont splendides. Enfin, il est toujours possible de viser en diagonale en maintenant le bouton de tir appuyé.
Vive les couleurs !
Premier jeu de la série à goûter aux joies de la couleur, Turok 2 est logiquement bien plus beau que son prédécesseur. Les graphismes sont colorés et assez fins, de plus les couleurs ont été choisies judicieusement et s’accordent bien les unes aux autres. Par contre, si les éléments à l’avant-plan sont vraiment très beaux, il arrive que le fond en arrière-plan paraisse un peu dépouillé vis-à-vis du reste, chose que l’on constate assez souvent sur la petite portable de Nintendo ; pas véritablement un défaut mais à signaler tout de même. Autre bon point : la variété des décors. Ainsi forêt, montagne, grottes, cavernes, vaisseau vous assureront un dépaysement total. L’animation est bonne et le jeu est fluide, surtout que l’action y est plus intense que dans le 1er ; il ne sera pas rare ici d’être attaqué par plusieurs ennemis en même temps. Niveau sonore, les bruitages n’ont pas vraiment évolué, ils sont toujours aussi classiques, mais corrects. En revanche, la véritable claque vient des musiques. Quelle pêche ! Quel rythme ! Elles sont tout bonnement géniales et c’est un véritable régal de les écouter, d’autant plus qu’elles sont diversifiées et accompagnent chacune un thème particulier.
Petit mais costaud
Tout comme sur Nintendo 64, Turok 2 : Seeds of Evil débarque et se montre bien plus complet que son prédécesseur, corrigeant ses défauts et se révélant aussi beau à regarder que plaisant à écouter. Avec 9 niveaux, 3 boss, 2 fins différentes et une difficulté légèrement revue à la baisse, le jeu a de quoi vous occuper quelques heures et se révèle être un excellent investissement.
Bilan comparatif avec les autres titres de la série Turok sur le même support :
L’épisode le plus captivant et le plus intéressant de par sa diversité, son accessibilité et sa bande sonore au top.