Revelations : the Demon Slayer est un jeu vidéo Game Boy Color publié par Atlusen 1999 .

  • 1999
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Revelations : the Demon Slayer

4/5 — Exceptionnel ! par

La série des Megami Tensei, affectueusement surnommée MegaTen par les fans, est LA saga erpégesque d’Atlus. Vu son ambiance assez glauque, la licence est assez confidentielle, et si vous en avez entendu parler, c’est probablement à travers la sous-saga des Shin Megami Tensei ou les sous-sous séries Digital Devil Saga et Persona.

Au Japon c’est une série appréciée, et pour éduquer les plus jeunes, une autre sous-série a vu le jour à partir de 92 sur consoles portables : Last Bible.

Il y eut Megami Tensei : Last Bible I à III et Another Bible. Le premier épisode des Last Bible est renommé en occident Revelations : the Demon Slayer. C’est cette version que j’ai testée.

Après ce préambule aussi chiant que nécessaire, voyons un peu ce que cache cet épisode « pour les n’enfants ».

LE CÔTÉ OBSCUR DE LA FORCE

Vous êtes El, un Maître Gaia. Grosso modo ça signifie que vous êtes capable de contrôler les forces de la nature, et donc apte à combattre les démons qui parcourent le monde.

Votre quête va vous conduire à affronter un autre Maître Gaia, qui est passé de l’autre côté de la barrière.

Oui, c’est pas brillant.

IL FAUT LAISSER LUCIE FAIRE…

Ce MegaTen se présente comme un RPG classique : vous allez traverser maintes régions, des cavernes aux montagnes en passant par des déserts et tous les lieux typiques des RPG nippons, le tout entrecoupé de visites dans des villes.

Dans ces villes, vous pourrez vous équiper en armes et armures, acheter des objets de soin ou vous reposer, mais surtout glaner des informations auprès des PNJ. Puis vous vous rendrez dans le donjon le plus proche, vous y fraierez un chemin jusqu’au boss, y tatannerez ledit boss et récupèrerez l’objet pour lequel vous avez perdu tant de temps et de points de vie.

Se joindront à votre quête deux personnages, Kishe (il n’est pas Lorrain), qui a la capacité de combiner les démons - nous y reviendrons - et Uranus qui, à la différence de Mars qui aurait pu repartir, reste dans votre équipe et est capable de parler aux animaux. C’est peu mais ce n’est pas tout. Car un bon MegaTen ne serait rien sans la possibilité de recruter des démons, ici à hauteur de dix.

En effet avant de commencer un combat vous pouvez choisir de :

  • combattre, forcément

  • combattre en automatique (le jeu choisit vos actions)

  • fuir (peut rater)

  • trier vos invocations

  • vérifier votre statut

  • ou parler. S’engage alors une conversation avec votre ennemi qui, suivant vos réponses, peut vous permettre de le recruter. La réussite de cette négo dépend en grande partie du pifomètre, mais ce n’est même pas la peine d’essayer si votre niveau d’expérience est en deçà de celui de l’ennemi.

Si vous choisissez de combattre, vous aurez le choix entre l’attaque à main armée, l’utilisation de magie, la défense, ou l’utilisation d’objets.

En fin de combat vous gagnez des points d’expérience et de l’argent. Si vous grimpez d’un niveau, vous gagnez parfois un nouveau sort, mais à coup sûr des HP et MP, ainsi qu’un point à distribuer parmi vos attributs : force, endurance, intelligence, vitesse ou chance.

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos démons. Si vous en possédez, vous pourrez les gérer via le menu « sort ». Vous aurez alors la possibilité de les intégrer à votre équipe (de six persos) de combat - où ils se battront comme un personnage normal, disposant de leurs propres magies, HP et MP - ou de les en retirer, mais aussi de vérifier leur statut.

En plus de ceux que vous recrutez en combat, vous pourrez en avoir d’autres, de trois sortes :

  • les démons spéciaux, qui se joindront à vous selon certaines conditions. Les fans de MegaTen auront ainsi la joie de retrouver Cerberos ou Orphrus par exemple.

  • les démons fusionnés : la capacité ‘combiner’ de Kishe permet en effet de fusionner deux monstres pour en obtenir un nouveau.

  • les démons zombies, que certains mages vous fabriqueront à partir d’os. Ils sont trois : Dragon, Kirin et Amon.

Un dernier point sur les menus hors combat. Vous aurez la possibilité d’utiliser vos sorts de soin, de gérer vos démons, de vérifier votre statut ou de configurer vos commandes, mais surtout de gérer vos objets. Vous pourrez ainsi équiper vos armes et armures, utiliser les objets qui peuvent l’être ou bien vous débarrasser de certains, car le nombre que vous pouvez transporter est TRÈS limité.

En effet, seuls les trois héros peuvent transporter des objets, une petite dizaine équipement et objets de quête compris. Les démons ne transportent rien.

AMEN

Ne vous attendez pas à un FF VII portable, ce RPG ne vaut certainement pas pour son scénario, à la différence d’autres opus de la franchise.

Par contre il est assez joli pour le support, malgré des décors pas très variés (beaucoup de cavernes et de châteaux) et des couleurs un peu trop vives pour coller à l’ambiance - qui est toutefois bien moins trouble que dans le reste des MegaTen.

Les animations sont réduites à leur plus simple expression, comme dans bon nombre de RPG d’époque, mais les musiques sont par contre vraiment agréables pour un jeu Game Boy.

Le jeu est facile à prendre en main, mais le nombre de validations nécessaires pour effectuer chaque action pourra agacer les néophytes en matière de RPG old school. Un exemple : transmettre un objet d’un perso à un autre. Je rentre dans le menu, je sélectionne objet, je sélectionne donner, je choisis qui donne, je choisis à qui il donne, je choisis l’objet, et je dois revenir en arrière six fois pour quitter le menu !

La difficulté n’est pas handicapante, là encore à l’inverse de bon nombre d’épisodes, et une bonne gestion de l’équipe vous évitera de longues heures de level-up. Toutefois, les combats étant longs du fait de ces nombreuses validations, vous en aurez pour une vingtaine d’heures avant d’en faire le tour, un peu plus avec les sous-quêtes.

Revelations : the Demon Slayer