Au XXIème siècle, une communauté vit paisiblement dans un véritable paradis terrestre. Cependant un terrible drame s’abat sur la ville idyllique. D’innombrables blocs tombent du ciel et ensevelissent la tranquille bourgade sous une épaisse couche infranchissable de débris. La seule chance de sauver le monde réside en la présence de Mr Driller, qui creuse plus vite que son ombre. Ce scénario nous est conté par une introduction avec de jolies images très colorées du plus bel effet.
Ca paraît simple :
La mission de Mr Driller demeure en apparence relativement simple. Il lui suffit de creuser le plus profondément possible. Grâce à sa perceuse, il fait éclater les blocs à côté de lui, à gauche, à droite, en bas ou en haut. Suivant le même principe que Puyo Puyo, les blocs de couleur identique s’unissent pour former une unique entité plus grosse. Si notre mineur élimine un bloc, c’est toute l’entité qui vole en éclats. Ensuite par l’effet de gravité, les morceaux qui étaient soutenus par la pièce qui vient de disparaître commencent à tomber. Ils ne chutent par immédiatement et Mr Driller peut se faufiler en-dessous pour se frayer un passage. En tombant, les cubes vont fusionner avec ceux qui ont la même couleur. Si 4 d’entre eux se touchent, ils s’évaporent et laissent un vide qui sera vite comblé. Ainsi, comme dans le jeu de Compile, les combos s’enchaînent, modifient constamment le terrain, risquent de tout faire tomber sur la tête de notre explorateur et de l’écraser comme une crêpe.
Y’a quelques complications :
Mr Driller doit non seulement prendre garde aux éboulements, mais également faire attention à ne pas manquer d’air. En s’enfonçant dans les profondeurs, l’air devient de plus en plus rare. Pour pallier à ce manque, des capsules d’oxygène sont éparpillées sur le trajet. Elles augmentent de 20 % la jauge d’air située à droite de l’écran. Evidemment, si celle-ci atteint 0 %, vous devinez quelle fin subira notre pauvre héros. La descente vers les abysses passe obligatoirement par la récolte de ces pastilles. Plus on s’enfonce, plus il devient difficile de les attraper toutes, car la présence de plus en plus insistante de blocs résistants complique la tâche. Les cubes marrons avec une croix ne cèdent pas au premier coup de perceuse. Leur éviction nécessite plusieurs attaques, ce qui coûtera 20 % d’air. Alors, lorsqu’une bouteille d’air est entourée par ces blocs durs, il ne sert à rien de les briser grâce à la perceuse car le gain d’oxygène sera nul. A partir de ce moment, seule la réflexion et non la force permettra d’éliminer ces cubes récalcitrants. On compte 2 possibilités, soit rassembler 4 blocs de couleurs marrons, soit essayer de construire un escalier pour atteindre la précieuse capsule. En effet, Mr Driller arrive à grimper des marches de la taille d’un carré, pas plus.
Si au départ, la descente est aisée et se limite simplement à une chute verticale, au fur et à mesure des levels, cela se complique sérieusement à cause des blocs marrons. Le seul moyen de s’en sortir est d’utiliser ses méninges et de les faire fonctionner le plus rapidement possible. Comme tous les jeux mêlant style arcade et réflexion, une fois que l’on commence une partie, on ne sait jamais quand on va s’arrêter.
Aspect technique :
Graphismes : Cette cartouche sied parfaitement à la GameBoy Color, car cette machine n’affiche pas énormément de couleurs à l’écran. Cependant, Mr Driller réussit à enchanter les yeux par des couleurs flashy et qui s’accordent bien. Lors d’une manche, les décors ne sont guère complexes, mais les quelques écrans intermédiaires sont tout mignons.
Son : Les musiques ne sont pas des plus entraînantes mais offrent un fond sonore agréable et nullement agaçant.
Animation : Les mouvements du personnage principal sont quasi-inexistants ou plutôt presque invisibles, car ils ont une très faible amplitude. Ils ne vont donc pas surcharger la console. Néanmoins on observe parfois des clignotements (mais pas de ralentissements), qui ne gênent pas la jouabilité.
Jouabilité : Prise en main immédiate, basique et instinctive.
Durée de vie : Le jeu propose 3 modes différents, 500 mètres (2 500 feet en version US), 1 000 mètres (ou 5 000 feet) et le mode Survival. Dans les 2 premiers modes, le but consiste à atteindre la profondeur définie avant d’avoir épuisé ses 3 vies. Le dernier ressemble à notre bon vieux Tetris. Avec une seule vie, il faut descendre toujours et encore plus bas. Potentiellement, ce mode n’a pas de fin.