Mortal Kombat 4 est un jeu vidéo Game Boy Color publié par Midwayen 1999 .

  • 1999
  • Combat

Test du jeu vidéo Mortal Kombat 4

1/5 — Bof… par

Après trois épisodes et deux compiles en demi-teinte, plus un Mythologies raté (avis personnel en tout cas), le jeu de baston de Midway revient sur le devant de la scène pour un quatrième opus « normal ». Je ne sais pas si les versions de salon valent le coup, mais ce dont je suis sûr, c’est que cet opus portable est une honte. Sisi, sans déc’.

DEUS EX MAKINA

Il y a des siècles, Raiden a enfermé le dieu corrompu Shinnok. Depuis, le sorcier Quan Chi, ancien maître du premier Sub Zero, a libéré le pas beau qui s’est empressé de massacrer tous les autres dieux. Tous ? Non, car un petit village gaulois… Ah non, pardon.

Tous ? Non, car Raiden et son allié, le dieu du vent Fujin, en ont réchappé et organisent la résistance.

On le sent bien le côté épique, hein ? Eh bien soyez heureux, car s’est réuni rien que pour vous le nombre pharaonique de… dix personnages ? C’t’une blague ?!

MORTAL ENNUI

Non non, c’est bien dix. Et encore dix, c’est vite dit. Voilà le topo :

  • Liu Kang est de retour. Le brave clone de Bruce Lee a gardé pour l’occasion sa coupe à la Gilles Gabriel dont il avait hérité dans le troisième épisode.

  • Raiden rempile, bien sûr. Le dieu du tonnerre garde son chapeau chinois et sa classe Lambertienne.

  • Scorpion aussi est encore là. Faut dire que quand on est mort-vivant on doit s’emmerder un peu de temps en temps : rien de tel qu’une bonne guerre.

  • Sub Zero, du coup, revient aussi, sinon Scorpion n’aurait plus rien à faire. Le ninja frigide est du côté de Raiden.

  • Fujin est donc le dieu du vent, allié de Raiden et pas beaucoup plus charismatique. Un p’tit côté Adrian Paul, histoire de faire bonne mesure avec Lambert sans doute.

  • Quan Chi est un sorcier chauve et bardé de tatouages mystico-mon cul. Pas frais, pas gentil et pas efficace.

  • Reiko est l’homme de main de Shinnok. Un gros costaud avec une tête qui m’a rappelé l’excellent comics Body Bags, mais c’est sans doute dû à l’horrible pixelisation.

  • Tanya continue la tradition des ninja au féminin. Y’en a même qui disent (non, pas de noms, je suis pas une balance) qu’elle apparaissait dans Ultimate MK3. Les autres se foutent de leur gueule en hurlant à l’intox.

  • Shinnok, le big boss, ressemble bizarrement à un ninja, alors que dans les artworks il ne s’en rapproche pas du tout.

  • Et Reptile, le brave Reptile, revient encore en tant que perso caché, histoire de dire.

Bon, pour les glandus du fond qui n’ont toujours pas touché à un Mortal Kombat (bravo les gars, moi je suis faible, j’ai encore craqué…) je vous la fais en court :

MK4 est un beat ‘em up, soit un jeu de baston en un contre un sur un écran fermé. Le but du jeu est de vider la jauge de vie de l’ennemi, ou d’éviter de se faire vider la sienne, en un temps limité. Celui à qui il en reste le plus gagne le round. Au bout de deux rounds vous gagnez le match.

Vous pouvez choisir trois niveaux de difficulté, représentés par trois tours de taille différents, ce qui signifie plus ou moins d’adversaires à combattre. Avant chaque combat vous pourrez entrer un code composé de divers symboles. Cela vous permet de tricher : demi ou quart de vie pour l’adversaire, jouer avec ou contre Reptile, empêcher les projections ou les parades, etc.

Le bouton A sert pour les coups de pied, B pour les coups de poing. Vous projetez en maintenant B appuyé au contact de l’opposant et courez avec avant plus A et B (vous avez une jauge qui limite le temps de course). Start sert à bloquer les coups, bas plus B réalise un uppercut.

Les coups spéciaux se réalisent comme dans tous les beat ‘em up, au moyen de combinaisons de touches telles bas puis avant plus pied ou poing pour Tanya, ou avant, avant plus pied pour Raiden par exemple.

Mais ce qui distingue les Mortal Kombat de leurs confrères, c’est la possibilité d’effectuer des Fatalités. Lorsque vous gagnez le second round, « FINISH HIM/HER » apparaît à l’écran. Il faut alors très vite effectuer une combinaison de touches pour massacrer l’adversaire. A la différence des autres épisodes, la Fatality apparaît dans une courte animation assez moche sur fond sépia.

LE KOMBAT DE TROP

Bon, Shao Khan est mort, vive le nouveau roi des kons. En clair, ce n’est pas pour son scénar’ qu’on joue à ce jeu. Néanmoins la mythologie de la saga aurait pu être sympa à suivre si les persos étaient un tout petit peu plus charismatiques.

Pour ce qui est du visuel, vous aimez les persos en 3D ? Oubliez ! Vous préférez les anciens MK en 2D ? Oubliez aussi ! Ici vous n’aurez droit qu’à de la bouillie de pixels en quatre couleurs. Puissance de la bécane oblige, la partie graphique est franchement limitée, mais avouons aussi que les développeurs n’ont pas fait beaucoup d’efforts.

Qui plus est les animations saccadées, apanage de la franchise depuis le début, sont encore plus hachées qu’à l’habitude, et la partie sonore est totalement inaudible.

Vous en voulez encore ? Très bien, voilà la Fatality : si les coups se sont simplifiés depuis les premiers MK, la maniabilité est ici horripilante. D’abord on n’est plus en 3D comme sur consoles de salon bien sûr, ce qui n’est pas une grosse perte à mon sens, mais surtout les commandes répondent quand elles le veulent bien, c’est-à-dire jamais.

Alors du coup oui, le jeu est difficile. Même en mode débutant à vrai dire, votre personnage répond tellement mal que c’est déjà un calvaire. L’intérêt vient alors peut-être du jeu à deux, puisque les deux adversaires sont autant handicapés, mais pour tout vous avouer je n’ai pas eu le courage de proposer à quelqu’un : « Eh, tu veux jouer à MK4 avec moi ? »

Mortal Kombat 4