Connu au Japon sous le nom de Rockman X Cyber Mission, Megaman Xtreme est le premier de deux épisodes spin-off de la série X. Qui est elle-même un spin-off de la série classique. Megaman, une histoire de famille…
LA VIE PAR PROCURATION
Nous sommes en 21XX, il fait beau, les oiseaux chantent. Depuis la défaite de Sigma et de ses Reploids, le monde vit dans le calme sous la tutelle du Mother Computer, un gigantesque ordinateur. Hélas, celui-ci vient d’être piraté par un groupuscule nommé Shadow Hunters. Un groupe de… Reploids justement. Tiens, tiens ? Comme c’est bizarre ! X accepte de visiter le cyberespace pour mettre fin à leurs agissements, quitte à retrouver d’anciennes connaissances.
POT POURRI
Après un niveau d’introduction pour vous mettre en jambes, vous allez devoir traverser les niveaux de quatre robots tirés de Megaman X et X2 (Chill Penguin, Storm Eagle, Flame Stag et Spark Mandrill), dans l’ordre que vous souhaitez. Ceci fait, vous traverserez la base des Shadow Hunters à travers trois nouveaux niveaux avant d’affronter le big boss, autre tête connue.
X saute avec A et tire avec B. Il peut s’accrocher aux parois, simplement en maintenant la direction vers le mur, et y rebondir, mais aussi glisser vers l’avant (deux fois avant très vite), pour sauter plus loin par exemple. Maintenir B appuyé permet de concentrer le tir pour plus de dégâts. Voilà pour les commandes de base.
Vaincre un boss vous permet bien entendu de gagner son arme de prédilection, mais en plus de cela vous trouverez dans les niveaux deux types de pièces : les pièces d’équipement qui améliorent X (bottes pour dasher en l’air, armure pour réduire les dégâts, casque pour casser certains blocs, canon pour pouvoir charger les armes secondaires, et même des mouvements type Hadoken et Shoryuken - mouvements qui seront repris dans les Marvel VS Capcom), et les pièces d’appel qui vous permettent d’invoquer Zero afin d’effectuer des attaques spéciales.
Vous trouverez aussi, dans certains niveaux, un mécha. Une fois dedans, vous ressemblez comme deux nichons à un AT-ST de l’Empire, et vous pouvez casser certains blocs indestructibles autrement. Vous pouvez aussi tuer n’importe quel ennemi d’un coup et voler quelques instants, histoire de franchir les trous les plus grands.
Une fois le jeu fini, le mode hard est débloqué. Celui-ci n’est pas plus difficile, il vous permet juste de vous confronter à une nouvelle série de boss, tirés cette fois encore des deux premiers épisodes SNES (Wheel Gator, Magna Centipede, Morph Moth et Armored Armadillo). Puis vient le mode extreme qui est en réalité la fusion des deux premiers et montre la véritable fin. Enfin, si vous parvenez à le boucler, un mode boss rush s’offre à vous pour un dernier challenge, un petit bonus.
FUN XTREME
Voilà un épisode vraiment plaisant, même si son scénario et ses nouveaux personnages ne sont qu’un prétexte à recycler d’anciens niveaux et boss, comme souvent sur les portables de Big N.
Niveau graphismes on n’atteint pas la finesse des épisodes Super Famicom bien entendu, mais le Game Boy Color est tout de même bien exploité. Les décors sont variés, les personnages plutôt fins.
On ne note pratiquement aucun ralentissement, et très peu de clipping. La vitesse de jeu est d’ailleurs assez importante, ce qui se révèle très agréable. Parce que niveau molasses, les épisodes monochromes tenaient quand même la palme.
Les thèmes musicaux ont été repris des deux premiers Megaman X mais, réorchestrés pour convenir au support, ils sont du coup bien moins agréables à l’oreille. Ce n’est pas une catastrophe non plus, et ils sont suffisamment rythmés pour coller à l’action débridée du jeu.
Le gameplay est lui aussi directement repris de celui des deux épisodes Super NES, et il est difficile de trouver quoi que ce soit à lui reprocher. Toute petite nouveauté, « l’invocation » de Zero est anecdotique mais sympathique.
La difficulté est assez importante, comme bien souvent dans la saga. Vous ne transpirerez pas à chaque écran mais certains passages se montrent délicats si vous ne connaissez pas les originaux dont ils sont tirés. Cependant, le maniement jouissif vous empêchera de déprimer, même après vingt game over.
Le jeu est long. Il comprend neuf niveaux en mode normal, neuf autres (dont seulement quatre nouveaux, c’est vrai) en mode hard et les treize déjà franchis en mode extreme, plus un boss rush. Long donc, mais redondant, forcément.