N’ayant pas encore testé l’épisode N64 mais en ayant entendu beaucoup de bien, je me suis rué sur cette aventure GBC, pensant à un genre de conversion.
Oui mais non. En fait ça c’est le premier épisode. Et on sent la différence.
‘CAUSE WE HAD A BAD DAY
Pas de roi panthère, pas encore de guerre… Vous le sentez qu’on va se faire chier, hein ?
Eh oui, deux ans avant la bombe N64, Conker était encore un écureuil tout mimi tout gentil, bref une oie blanche casse-burnes. Et il fête bêtement son anniversaire avec ses potes tout aussi rose bonbon, lorsque surgit le vilain chef des glands (si si, moi aussi je trouve ça marrant), Bad Acorn.
Le méchant vole les cadeaux et kidnappe la copine du cureuil. C’est pas bien.
UN JEU DE GLANDS
Vous allez parcourir sept mondes vus de presque haut mais pas tout à fait quand même, un peu à la Zelda en fait. Vous commencez dans la forêt mais traverserez également un décor façon far west, des marécages ou encore un château fort, entre autres.
Pour passer de l’un à l’autre, il vous faudra ramasser huit cadeaux par niveau. Ça tombe bien, il y en a huit dans chacun. Ceux-ci sont disposés aux quatre coins des niveaux, ou bien nécessitent de réaliser une épreuve (c’est assez varié, du tir de noisette sur cible à la récolte d’or dans une rivière, en passant par un duel de tir ou une course en bateau, etc.).
Bien entendu, les niveaux disposent d’ennemis - souvent les mêmes, corbeaux, plantes carnivores, cactus… - dont vous pourrez vous débarrasser de deux façons différentes : soit par un double saut (avec A deux fois), soit en tirant des noisettes (avec B quand vous aurez récupéré la fronde). Attention tout de même, ils ressuscitent dès que vous revenez à l’endroit où vous les avez tués.
Oui, parce que dans chaque niveau vous trouverez aussi un objet qui vous permettra de franchir tel type d’obstacle : un tuba pour plonger sous l’eau, une torche, un piolet… Vous trouverez aussi des invitations et des cadeaux rouges. Ceux-là ne sont pas indispensables pour finir le jeu, mais c’est histoire de jouer les complétistes et de pouvoir dire « Bande de blaireaux, moi Conker je l’ai fini à 100% ».
POLITIQUEMENT CORRECT
L’univers tout en guimauve et barbe-à-papa en laissera sans doute plus d’un dubitatif. Ce fut mon cas vu ce que j’avais entendu de l’épisode 64. Ceci dit, il semblerait que Conker’s Bad Fur Day devait être bien plus sage au départ. Enfin bref, on est clairement devant un jeu pour tous les âges, avec ses bons et mauvais côtés.
Du côté des mauvais, on pourrait parler du visuel (et on va en parler, je suis un peu là pour ça). Non pas que le jeu soit moche, les décors sont assez variés et les sprites à peu près corrects. Quoi que non en fait. On ne sait pas trop ce qu’on affronte. En plus de ça, la vue de trois quarts haut est à vomir, et on dirait que tout est plat. Mais pas plat joli comme dans Paper Mario, non. Plat pas beau tout écrasé. Rajoutons les couleurs flashy et ça donne un truc assez dramatique. Par contre les animations sont de bonne qualité.
Du côté des mauvais toujours, la musique. Encore une fois je n’adhère pas au Game Boy pour sa qualité sonore et ici aussi c’est assez catastrophique.
Toujours dans les moins, la jouabilité est fort douteuse. Du fait de la vue, on rate certains sauts, et le héros ne répond pas toujours au doigt et à l’œil. Sans compter l’imprécision des tirs et les mini-jeux souvent foireux.
On reste dans le négatif pour parler de la difficulté. celle-ci est assez élevée du fait de cette mauvaise maniabilité. Mais même lorsqu’on s’y habitue, certains jeux sont à s’arracher les cheveux. Par exemple la course : il faut appuyer alternativement et rapidement sur droite et gauche et sauter en même temps avec A pour pas se gameller. Dit comme ça ça a l’air de rien, mais en fait c’est super chiant. Ceci dit les continues sont infinis, aucun risque de finir game over, ou peu de chances.
En fait si on y réfléchit bien, les points positifs se résument à un. La durée de vie assez intéressante puisque les sept niveaux doivent être explorés dans tous les sens afin de récupérer tous les cadeaux. Cependant on s’emmerde quand même un peu.