Lors du lancement de la GameBoy première du nom, Nintendo a eu la bonne idée de vendre la console avec un jeu de réflexion simpliste mais tellement accrocheur : Tetris. Devenue un véritable mythe, cette cartouche a touché toutes les générations, autant les petits que les adultes réfractaires aux jeux vidéo. Sega, à la sortie de sa GameGear tenta de contre-attaquer en proposant également son clone de Tetris : Columns. Ce dernier utilise les caractéristiques de la portable de Sega, puisque les règles du jeu reposent sur la gestion des couleurs. Des années plus tard, alors que la bataille des consoles portables fut largement remportée par Nintendo, on retrouve Columns sur la version couleur de la GameBoy.
Vive la couleur !
Le principe n’a pas changé d’un iota. On assiste toujours à un déluge de blocs constitués de 3 cristaux colorés. Si rien n’est fait, ils vont s’entasser et atteindre le haut de l’écran puis mettre fin à la partie. Il existe pourtant un moyen de les faire disparaître. Ces cristaux possèdent une propriété fort intéressante, lorsque 3 de la même teinte sont alignés, ils se volatilisent. Ainsi, avec vos méninges, vos devrez agencer convenablement les blocs pour qu’ils se regroupent en fonction de leur couleur. On comptabilisera 3 façons de les éliminer : soit en les collant verticalement ou horizontalement, soit en les plaçant en diagonale. Ensuite, quand les blocs ont explosé, s’il y en avait d’autres au-dessus, ils vont tout naturellement tomber sous l’effet de la gravitation. Par bonheur, si des agencements de mêmes couleurs se reforment, ils vont disparaître et ainsi de suite. Ces enchaînements libèrent parfois radicalement l’écran et offrent quelques moments de répit. Enfin, des pièces magiques surviennent rarement, mais sont d’une extrême utilité, puisqu’elles éliminent tous les blocs de la couleur qu’elles touchent. Par exemple, si elles tombent sur un rond rouge, chaque pièce de cette couleur sera éliminée. Et hop, plus aucun rouge à l’écran.
Y’a quoi dans la cartouche ?
Cette version revisitée de Columns reprend l’univers du manga Astro le Robot. Lors de la première partie, vous choisirez un personnage de la série qui vous suivra le reste du temps. En effet, la cartouche dispose d’une pile de sauvegarde qui enregistrera vos réglages et vos scores sur les 2 modes de jeux. D’abord, le mode Classic qui vous propose d’éliminer le plus de blocs possible et de toujours améliorer votre score. Au fur et à mesure que vous éliminez des pièces, la vitesse augmente par palier. A la manière du mode traditionnel de Tetris, celui de Columns a potentiellement une durée de vie infinie. Si on accroche à ce puzzle-game (chose guère difficile), on a toujours envie d’aller plus loin. Ensuite, le second mode puzzle diffère nettement du premier. Dans un petit tableau, des blocs tapissent déjà le fond de l’écran. En haut, un nombre limité de pièces vous attendent. Comme vous le devinez, le but sera de tout faire disparaître avec le peu cristaux disponibles. Au contraire du mode précédent, la dextérité et la rapidité ne sont pas primordiales, car seule la réflexion compte. Les premiers puzzles se règlent aisément et servent en fait d’entraînement. Par la suite tout se complique et pour ceux qui aiment se torturer les méninges, ils seront comblés par la complexité des énigmes. De quoi s’arracher tous les cheveux !
Aspect technique :
Bien que le jeu soit sous licence Sega, il n’a pas été programmé par cette firme et on le remarque tout de suite. Le développement a été laissé à une certaine Media Factory, société débutante dans le domaine du jeu vidéo. Avec ce titre, il semble que cette entreprise ait fait le minimum. Les graphismes n’affichent pas des décors folichons. Certes, ce genre de jeux ne nécessite pas un étalage de puissance, mais des fonds d’écran plus colorés auraient été plus agréables. De plus, la diversité des musiques ne nous assomme pas sous leur nombre, puisque dans les options nous ne pouvons choisir qu’une seule musique (l’activer ou l’éteindre). Au bout de quelques parties, on finit par couper ce morceau musical tellement il est agaçant. Qu’il est dommage que le jeu n’ait été développé par Sega ! Le visuel et le sonore auraient sûrement été plus soignés. Néanmoins, un jeu au principe aussi basique reste toujours aussi prenant et accrocheur, même lorsque la réalisation laisse à désirer. Enfin, ce puzzle-game correspond parfaitement aux consoles portables qu’on trimballe partout. Une partie par-ci, une partie par-là.