Mesdames, mesdemoiselles, messieurs.
Ladies, gentlemen and other creatures.
Ce soir, je viens de vivre une expérience en dehors des limites de l’imaginable.
Ce soir, j’ai remis ma vie en question.
Oui, pour VOUS, ce soir, j’ai testé Arthur’s Absolute Fun Day.
UN GRAND VERRE D’ABSOLUTE S’IL VOUS PLAIT
AAFD, c’est d’abord un dessin animé paraît-il. Je ne connaissais pas et à dire vrai je m’imaginais plutôt un truc tournant vaguement autour de la Table Ronde (comme ça c’est plus facile pour tourner). Bref, quand j’ai fait tourner le jeu, ce fut une belle surprise.
Et puis AAFD, entre les douces mains de Mattel Interactive, c’est devenu un jeu.
Et attention, pas n’importe quel jeu.
C’EST UN PEU COMME MARIO PARTY, MAIS SANS MARIO… ET SANS PARTY
AAFD vous propose donc d’incarner Arthur dans une série de mini-games. En fait, le binoclard a décidé d’aller à la fête foraine mais manque de sousous. Il va donc devoir aider les habitants du bled.
Divers mini-jeux donc, avec un gameplay spécifique pour chacun. Pour le basket par exemple, vous pouvez vous approcher ou vous reculer du panier et envoyez le ballon avec A, plus ou moins loin suivant combien de temps vous restez appuyé. Vous devez marquer 10 paniers.
Il vous faudra aussi :
aider le bibliothécaire à ranger ses livres (10 livres) par couleurs.
retourner des crêpes (10 crêpes).
trouver 10 trésors en plongée sous-marine.
ramasser des fraises.
livrer 10 journaux façon Paperboy.
ranger des œufs par couleur (voir screenshot).
ramasser 10 déchets en skateboard.
gagner une course de caisse à savon…
Bref, c’est varié. Chiant, mais varié.
A chaque victoire, vous obtenez une étoile, et au bout de 20 vous entrez dans le parc. L’ennui, c’est qu’il y a moins de 20 mini-jeux, du coup il vous faudra en refaire. Le deuxième passage est censé être plus compliqué.
Une fois entré dans le parc, à vous les joies d’autres jeux, sans autre but ceux-là que de vous divertir. Vous pourrez par exemple frapper une cible avec des balles pour faire tomber un clown dans l’eau, lancer des boules dans des trous pour faire le plus gros score, etc.
ABSOLUMENT PAS FUN
Alors voilà, prenez une série, de préférence la pire du PAF (du moins je doute qu’il existe plus gland, mais peut-être). Faites-la coder par un programmeur ivrogne et trisomique. Eh bien même là vous n’obtiendriez pas un résultat aussi catastrophique.
Déjà c’est moche. Du genre vraiment moche. Ça a été réalisé à la palette graphique Fisher Price. Les dessins sont affreux, les décors aussi variés que les caleçons d’un clochard et aussi vides que le cerveau d’Eve Angeli. Les couleurs pètent les yeux. Bref, remballe.
Pour ce qui est des animations, je vais devoir vous faire mener une petite expérience :
1- munissez-vous d’un vieux magnétoscope, d’un film en VHS et d’un peu de cocaïne.
2- mettez la coke dans votre nez, la cassette dans le magnéto et le magnéto sur la position image par image.
Ça va paas viiiiite heiiiiiiiiiiiin…
Et ben là, c’est encore plus mou. Ça en devient rageant, par exemple lors de la cueillette de fraises. Je vous assure qu’on pète les plombs.
Les musiques ? Naaan, pas les musiques, les bruits insupportables, nuance. Je mets dans le même sac les bruitages, histoire de pas s’emmerder, hein.
Jouabilité ? Où ça ? Qui, moi ? Ah non, j’en ai pas vu. Bah, vous appuyez sur A et vous verrez bien ce qu’il se passe. Des fois vous arrivez à jouer, des fois non.
Mais peu importe puisque ce n’est pas un jeu. Il n’y a pas de challenge. Mais sans exagérer, je vous jure. Les « jeux » sont infinis, jusqu’à ce que vous accomplissiez ce qu’il y a à y faire, et si jamais vous perdiez, déjà ne sortez plus sans votre t-shirt « I’m a dumb. », et de plus aucun souci : vous pouvez laver l’affront autant que vous voulez, les continues sont infinis.
Le jeu n’est jouable que tout seul (forcément, va dire à un pote « eh tu viens jouer, j’ai Arthur trucmuche de fou qui tue sa race. ») et tient à tout péter dix minutes.
Du coup je me permets un petit coup de gueule. Que les sociétés, de JV ou non, fassent des jeux pour enfants, OK. Mais qu’ils fassent des jeux comme ça, pas d’accord. Le Kevin d’aujourd’hui sera le vieux con fan d’émulation de demain, et si on l’éduque ainsi, il ne faut pas s’étonner qu’il ne jure que par GTA, Pro Evolution Soccer et NFS plus tard (y’en a qui se sont reconnus ? ^^).
Bref, évitez cette daube au plus vite, préférez lui un bon Davilex des familles, et ne vous inquiétez pas : l’Antekrist veille sur vous.
Je vais me faire un Barbie moi, tiens.