Alice in Wonderland est un jeu vidéo Game Boy Color publié par Disney Interactiveen 2001 .

  • 2001
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Alice in Wonderland

3/5 — Très bien par

Il fut une époque où Disney faisait de bons dessins animés, certes inspirés pour la plupart d’œuvres littéraires, mais intéressants et amusants. Alice au Pays des Merveilles est de ceux-là.

Adaptant le roman de Lewis Carroll à leur sauce, les gars de chez Disney nous amenaient de l’autre côté du miroir (sauf que chez eux il faut passer par un arbre, va comprendre…).

DE L’AUTRE CÔTÉ DU TRONC D’ARBRE

La jeune Alice, insouciante et rêveuse, voit passer devant elle un étrange lapin blanc fort pressé et décide de le suivre à travers un arbre. Elle se retrouve alors au Pays des Merveilles, un monde de féérie qui suit sa propre logique. Elle va y faire des rencontres étonnantes (à n’en pas douter, Carroll ne fumait pas que du tabac) et être poursuivie par les cartes à jouer de l’infâme Reine de Cœur.

ALICE ! WOUHOUH…. WOUHOUH…

C’est donc Digital Eclipse (devenu depuis Backbone Entertainment) qui s’attèle à la lourde tâche de transposer cet univers onirique sur une console semble-t-il incapable de lui rendre justice. Ah bah ! On va pas se laisser emmerder par trois bouts de pixels.

C’est donc un jeu de plates-formes avec vue de profil et à défilement (il est content le Pouyou ?), la plupart du temps, horizontal auquel nous avons affaire.

Alice s’y dirige de la manière la plus simple qui soit puisque tout se joue sur un seul et unique bouton, le bouton de saut. En effet, durant toute l’aventure il lui suffira de sauter pour venir à bout des énigmes. Qui plus est vous pouvez planer un court instant en maintenant la touche appuyée, la robe d’Alice se remplissant d’air comme dans le dessin animé.

Et c’est ainsi que vous allez traverser la dizaine de niveaux qui vous font face. À chaque fois le principe sera sensiblement le même : vous allez rencontrer un des personnages du film qui vous dira qu’il a perdu quelque chose (sont cons ces PNJ, faut toujours qu’ils paument leurs affaires). Bonne poire, Alice se proposera de les aider et devra donc récupérer l’artefact.

En plus de ces objets vous pourrez récupérer de quoi vous soigner, mais surtout divers objets obligatoires pour progresser : des clefs pour ouvrir certaines portes ou des champignons qui vous feront rapetisser, pour vous faufiler dans les endroits exigus.

IT’S A WONDERFUL WORLD

Le jeu reprend au poil de cul près la trame du film. Enfin, pas tout à fait, puisqu’il fallait l’adapter en jeu vidéo et donc en faire quelque chose de ludique (chose que les développeurs sur ‘next gen’ ont du mal à comprendre, c’était le billet d’humeur du jour), mais toutes les « missions » que vous aurez à accomplir ont un rapport avec le dessin animé. Et on retrouve avec bonheur tous les protagonistes principaux de l’œuvre originale. Alors il y en aura toujours pour dire qu’un Disney c’est cul-cul, mais pour moi c’est l’un des meilleurs dessins animés au monde et c’est avec une véritable joie que je me suis replongé dans cet univers si particulier.

Surtout que graphiquement c’est une assez joli. On reconnaît chaque personnage sans problème, les décors sont bien détaillés et les couleurs sont fort bien choisies parmi la palette assez limitée de la bécane. Bref c’est pas mal, le seul problème étant que les pixels sont bien trop visibles, du coup. Et donc le rendu en devient assez désagréable.

Ca bouge bien par contre. Les mecs de chez Digital Eclipse (champions des portages improbables, genre Mortal Kombat 4 sur GBC ou à l’inverse Age of Empire sur DS) ont fait du bon boulot. En tout cas tout est animé avec soin, hormis les décors assez statiques.

Musicalement, c’est assez sympa. On retrouve certains thèmes du blockbuster, la qualité sonore en moins, bien sûr. Dans l’ensemble ça reste audible, même si certains passages semblent « vides ».

Le jeu est fort simple à jouer. En fait même un manchot hermaphrodite (c’est rare, mais ça change un peu des poulpes borgnes. Faut que je renouvelle mes expressions) parviendrait à diriger Alice. Par contre, revers de la médaille, c’est vite répétitif puisqu’on fait toujours la même chose. Les « énigmes » sont un peu toujours les mêmes.

Niveau difficulté, on est dans la case juste au-dessus de Oui-Oui contre les facteurs en grève et juste en dessous des Teletubbies contre la World News Company. Bref c’est facile, très facile. Un tout petit peu moins que les autres productions Disney, mais c’est clairement un jeu pour enfants.

La durée de vie n’est pas énorme non plus. Au final, c’est un jeu de plates-formes comme il en existe des milliers, mais qui joue à fond sur sa licence, qu’il reproduit plutôt bien. Mais c’est tout.

Alice in Wonderland