Yu-Gi-Oh : The Sacred Cards est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Konamien 2004 .

  • 2004
  • Stratégie

Test du jeu vidéo Yu-Gi-Oh : The Sacred Cards

2.5/5 — Moyen par

Yu-Gi-Oh - The Sacred Cards est un pseudo-jeu de stratégie dérivé du jeu de cartes portant le même nom, lui même inspiré du non moins célèbre jeu de stratégie Magic - The Gathering.

Ne connaissant pas le jeu de cartes original à la base, c’est d’un oeil tout neuf que je vous propose ce test.

L’histoire

Au commencement du jeu, vous choisissez un nom pour votre petit bonhomme à casquette. L’histoire commence dans une ville alors qu’un tournoi de Yu-Gi-Oh y est organisé. Le but de votre rejeton étant de collecter des cartes afin de construire le jeu ultime et de gagner le tournoi. C’est alors que la secte (ou le clan comme vous préférez) des horribles goules vient mettre la pagaille au coeur du tournoi, voulant s’approprier toutes les bonnes cartes. Vous vous doutez bien que vous n’allez pas pouvoir laisser faire ça et que vous allez donc vous en mêler, surtout lorsque ceux-ci vont s’amuser à capturer vos amis.

La pseudo-stratégie

Connaissant le jeu de cartes Magic et y ayant joué quelques années, je pensais retrouver un semblant de stratégie à travers ce jeu vidéo. Que nenni, rien du tout en fait. Explications : En fait le jeu se résume à de banals duels de cartes sans aucun brin de stratégie, ce sont des jeux monstres que vous construisez et a moins de vraiment le vouloir, il sera difficile de vous faire battre. Le jeu se résume à je pose un monstre ou deux, je pose des murs pour empêcher mon adversaire de m’attaquer et j’invoque des grosses bébêtes pour le terminer.

Rajoutez à cela quelques cartes permettant de jouer du « card-advantage » (c’est à dire des cartes qui vous permettent d’en avoir plus que votre adversaire) et vous écrasez sans faillir n’importe quel adversaire. Citons par exemple le « Revival Jam » ou le « Pot of Greed » qui illustrent complètement ce principe du « card-advantage », traduisez « Avantage par les cartes », et qui peuvent à la limite rehausser un peu le niveau stratégique du jeu.

Les récompenses

Au niveau des récompenses, chaque duel gagné vous gratifie d’un certain nombre de points appelés « niveau de duelliste » et vous permettant de jouer certaines cartes. Ainsi plus votre niveau de duelliste est haut et plus vous avez le choix de jouer des cartes différentes. Vous avez également des points correspondant au niveau de votre jeu, plus ce total de points est haut et plus vous pouvez inclure des cartes fortes dans votre jeu.

Finalement vous gagnez également des cartes à la fin de chaque partie, pourvu que vous ayez pris soin de bien vouloir miser au début du jeu. Enfin, un des truc les plus hallucinants est la quantité d’argent que vous gagnez et qui ne vous sert à rien. En effet, vous pourriez très bien décider d’acheter des cartes pour diversifier votre jeu mais c’est totalement inutile. Une fois que votre jeu fonctionne il ne sert jamais à rien de rajouter ou d’enlever des cartes (sauf pour l’améliorer mais pas pour l’adapter à votre adversaire).

Côté règles

Côté des règles c’est la même chose, si vous ne connaissez pas le jeu de cartes à la base (ce qui était mon cas) eh bien vous pouvez toujours vous brosser si vous espérez trouver un tutoriel quelconque. Rien n’est expliqué. Apparemment certains types de monstres peuvent battre n’importe quel monstre (même plus fort) d’une couleur opposée mais je vous avouerai que là je n’ai rien compris à cette règle, des fois des petites bébêtes battent des grosses et on ne comprend pas pourquoi. Ce petit désagrément reste d’ailleurs minime puisque plus le jeu avance et moins cela existe (a moins que ce ne soit un hasard dû au type de jeu que je m’étais fait).

Grosso modo, vous commencez sur un plateau de jeu possédant (par joueur) 5 emplacements pour les bêtes et 5 emplacements pour les sortilèges (tout ce qui n’est pas une bébête). Vous commencerez chaque duel avec 8000 points de vie, vous pouvez poser une carte de bébête à chaque tour (les cartes avec des nombres écrits en bas à droite, respectivement, attaque/défense). Ensuite il y a quelques subtilités, certaines bestioles ont un coût écrit en haut à droite (1, 2 ou 3) qui correspond à un certain nombre de créatures à sacrifier (vos bestioles sur le terrain de jeu) pour pouvoir les poser (entendez pour pouvoir poser votre grosse bête). Maintenant ce que je peux vous conseiller c’est de vous rendre sur un des nombreux sites Yu-Gi-Oh pour comprendre toutes les subtilités des règles du jeu.

Graphismes et musiques

Bon côté graphismes c’est très joli, rien à redire de ce côté là on voit que c’est un des points forts du jeu. C’est coloré et vraiment très bien dessiné. Par contre pour ce qui est de la bande son on se croirait replongé bien 10 ans en arrière avec des musiques qui rappellent certains jeux des années 90, des petits bips et des effets vraiment minables.

Maniabilité

La maniabilité est vraiment limitée dans ce jeu, les personnages se dirigent uniquement horizontalement et verticalement, et très vite. Il y a même un bouton pour courir, mais alors là votre bonhomme se transforme en véritable Carl Lewis (sûrement un truc pour les impatients).

La linéarité et l’intérêt

Le jeu reste très linéaire tout au long de la partie et il est parfois relativement difficile de trouver où aller pour avancer, il faut alors refaire tous les tableaux pour trouver quoi faire (remarquez si vous vous mettez à courir ça va, notre petit « Flash » n’est pas trop long pour repasser la douzaine de lieux différents existant dans le jeu). Durant la partie vous rencontrez des joueurs de Yu-Gi-Oh (gentils et méchants), vous les défiez et vous remportez des cartes (remarquez que vous pouvez également vous en procurer au magasin du coin) tout en progressant dans votre enquête en interagissant avec tout ce beau monde, jusqu’à l’épreuve ultime, les phases finales du tournoi, contre les meilleurs joueurs.

Côté intérêt, j’ai trouvé ça rigolo puisque je l’ai fini, je ne connaissais pas Yu-Gi-Oh et je voulais savoir de quoi il en retournait. Si je me doute que le véritable jeu, conçu par les réalisateurs de Magic (Wizards of the Coast), doit être un tantinet plus stratégique que le jeu vidéo, cela ne change pas mon point de vue sur la question :

Yu-Gi-Oh - The Sacred Cards reste un pseudo jeu de stratégie où la stratégie ne joue pas un rôle très important. Si vous perdez plus de 5 duels au total c’est que vous l’aurez sûrement fait exprès.

Pour ceux qui auraient du mal, voici un exemple de pseudo-stratégie qui marche dans le jeu :

4 Créatures à deux sacrifices d’invocation

4 Créatures à un sacrifice d’invocation

1 Revival Jam (Si vous le trouvez)

3 Snake Hair (dès que vous pouvez)

12 Bébêtes que vous voulez

3 Bear Trap

3 Torrential Tribute

3 Widespread Ruin

1 Dark Hole

1 Pot of Greed

1 Raigeki

1 Monster Reborn

1 Heavy Storm

1 Harpie’s Feather Duster

1 Change of Heart (dès que vous pouvez)

Il est évident que vous aurez du mal à tout jouer d’entrée ou à tout trouver de suite mais petit à petit c’est faisable et en plus au début les adversaires sont vraiment trop nuls.

Donc voilà, au final un jeu peut-être rigolo mais sans grands atouts et qui ne restera sûrement pas dans les annales des jeux GBA.

Note Finale :

Graphismes : 1.5/2

Musiques : 0.5/2

Gameplay : ½

Ergonomie : ½

Durée de vie : ½

Special : -

Total : 5/10

Yu-Gi-Oh : The Sacred Cards