Warioland 4 est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Nintendoen 2001 .

  • 2001
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Warioland 4

3.5/5 — Très bien par

Y’a des jeux comme ça, y’a rien à faire, j’accroche pas. Warioland est de ceux-là : j’ai jamais pu blairer la tête du (z)héros ni la façon de le jouer. Pourtant, cet épisode-là a attiré mon regard et je me suis laissé tenter. Aujourd’hui je fais mon méa-culpa.

INDIANA JONES A PRIS DU BIDE

Pour faire court, disons que l’ignoble individu part à la chasse au trésor au fin fond d’une jungle équatoriale, et y trouve une pyramide… en or ! La cupidité prenant le pas sur la prudence, Wario s’y enfonce sans penser au danger.

COUP DE BOULE A GAUCHE, COUP DE BOULE A DROITE

Et pour parvenir à ses lucratives fins, le bougre va devoir parcourir les six passages de la pyramide. Le premier ne comprend qu’un niveau et un boss et est un tutorial. Vous y apprendrez donc que Wario saute avec A et met des coups de boule avec B, mais peut aussi charger avec R, faire un saut « écrabouilleur » en pressant bas ou projeter des objets en maintenant B appuyé (après avoir ramassé l’objet en question bien entendu).

Les quatre passages suivants sont constitués chacun de quatre niveaux et d’un boss, alors que le dernier n’a qu’un niveau et un boss, soit un total de dix-huit niveaux et six boss.

Traversée de pyramides précolombiennes, plage, décharge, monde glacé, rien ne vous sera épargné et les ennemis savent aussi se montrer variés, depuis la boule armée d’un javelot jusqu’aux zombies et chauves-souris, en passant par les jouets farceurs.

Entre les niveaux et l’arène du boss vous pourrez accéder à des mini-jeux et à un magasin. Les premiers rappellent un peu Wario Ware inc. pour leur visuel et leur intérêt, le second vous permet d’acheter de quoi vous soigner ou des objets à jeter au boss pour le vaincre plus facilement.

Dix-huit niveaux, c’est pas un peu short ? Pas vraiment, car en fait il va falloir les traverser deux fois ! Je m’explique : le but dans chaque niveau est de récupérer les quatre fragments de pierre précieuse (ils s’assemblent pour former ladite pierre, et il faut les pierres de tous les niveaux du passage pour ouvrir la porte du boss), la clé fantôme (pour ouvrir la porte du niveau suivant) et accessoirement le CD, qui n’est qu’un bonus. Ceci fait, vous devez appuyer sur une statue grenouille afin de réactiver le trou noir par lequel vous êtes entré, puis revenir à ce trou noir. Il n’y a aucun intérêt à cela, juste le fait de doubler artificiellement la durée de vie. Le petit bonus, c’est que la statue déclenche un compte à rebours, et vous ne ferez pas de vieux os si vous traînez pour regagner l’entrée.

Les combats contre les boss sont eux aussi chronométrés, ce qui représente un sacré challenge lorsqu’on sait le nombre de coups qu’il faut pour en vaincre certains. Car pour chacun, une technique particulière doit être adoptée, parfois pas simple à trouver. Au fil des niveaux aussi, vous progresserez en réfléchissant, et parfois en vous transformant momentanément : Wario-ballon peut voler s’il s’est fait piquer par une abeille, Wario-ressort creuse la terre s’il s’est fait toucher par une bestiole à ressort, Wario-zombie traverse certaines plates-formes s’il s’est fait zombifier par un spectre, etc.

LE NOUVEAU WAITRE DU WONDE

Chez Nintendo, on doit faire des concours pour savoir qui inventera le jeu avec le scénario le plus débile. A l’évidence, les pères de Warioland 4 ont gagné.

Mais en dehors de cela le jeu est franchement beau pour un jeu de première génération, avec un design plus fouillé, mais aussi plus « sale », que Mario. Les couleurs sont aussi moins flashy et les boss impressionnent.

Les effets visuels et les animations sont comme à leur habitude tout à fait réussis, de même que la partie sonore originale et débridée.

La jouabilité est parfois délicate du fait d’un timing précis qu’il faut gérer pour franchir certains passages, mais la difficulté n’est jamais rebutante et, de toute façon, le jeu n’est pas très long.

Bref, ce n’est pas le platformer du siècle mais il reste un très bon paliatif aux classiques du genre, surtout sur GBA où les remakes se mêlent aux franchises décevantes.

Warioland 4