J’avais adoré Turok premier du nom sur N64. A dire vrai, j’étais déjà fan du chasseur de dinosaures depuis le comic-book paru chez Valiant puis Acclaim. Alors il paraît que cette Evolution est décevante sur consoles de salon et PC. Eh bien, bonne nouvelle ! Ce n’est pas le cas ici !
DIDI DIDI DI-DI-DI-DIPLODO O OH
L’histoire se passe en 1886. Le jeune Tal’Set est recueilli et élevé par une tribu qui a donné naissance a un grand nombre de Turok (chasseurs de dinosaures moitié guerriers moitié shamans).
Bref, un beau jour le village est rasé par un certain Bruckner, un type du genre asocial qui fricote avec l’immonde seigneur des dinosaures, Lord Tyrannus. Autant dire qu’il y a de la vengeance dans l’air.
HARD TUROK
Cette déclinaison portable de Turok Evolution se joue de deux manières bien distinctes : les niveaux normaux qui ressemblent à un Contra post-apocalyptique, et les niveaux des boss, qui eux font penser diablement au NAM 1975 de SNK, en plus Mad Maxien là encore. Bref, pas des références de merde quand même !
Il y a cinq mondes à couvrir (la côte, le métro abandonné, la jungle, la forteresse et le monde des démons), composés chacun de trois ou quatre niveaux normaux et un niveau de boss. En début de partie vous choisissez votre personnage, entre Tal’Set et Junn, plus bourrin mais plus lent.
Votre héros saute avec A et tire avec B. Vous pouvez choisir votre arme avec L et appelez votre ange gardien avec L et R en même temps. Cette invocation nettoie l’écran de tous les ennemis, mais bien sûr le nombre d’invocations est très limité. Elle ne fonctionne pas dans les niveaux des boss.
Dans les niveaux normaux vous avancez donc de profil selon un scrolling horizontal sur un seul plan. Les ennemis (soldats, dinosaures et mutants) sortent du sol n’importe où et pour vous en débarrasser vous disposez d’un pistolet au réserves de balles illimitées, et trouverez au long des niveaux diverses armes (mitrailleuse, fusil à pompe, lance-roquettes, mais aussi des armes à énergie bien plus bourrines) aux munitions limitées pour le coup.
Dans les niveaux des boss, pour ceux qui ne connaissent pas NAM, vous avancez aussi selon un scrolling horizontal mais vous êtes vus de dos, marchant en crabe et tirant sur les ennemis situés en fond d’écran. Vous disposez donc d’un viseur comme dans un gunshoot (Time Crisis et consorts) pour cibler vos adversaires.
AU TEMPS POUR DARWIN
Même si l’histoire est un peu primitive, j’ai toujours bien accroché à l’ambiance dinosaures /science-fiction des Turok. Là on est plus dans un trip post-apocalyptique avec un poil d’ésotérisme, mais c’est assez sympa.
D’autant que les cut-scenes sont dessinées dans un style comics (alors que, pourtant, le jeu est développé par les frenchies de RFX Interactive (Lady Sia)) agréable pour le fan, c’est-à-dire moi. Le reste du jeu dispose de graphismes agréables et colorés, même si les sprites, boss non compris, sont peu détaillés.
Les animations sont tout à fait correctes hormis la dégaine du héros lors des niveaux à la NAM, et la partie musicale est plutôt pêchue, même si la qualité n’est pas forcément toujours au rendez-vous.
La maniabilité est excellente, y compris lors des phases de gunshoot où la portée des tirs compense la lenteur des déplacements de viseur avec le pad.
Mais la difficulté n’en est pas moins gigantesque. Les ennemis arrivent sans fin, les phases de plates-formes sont délicates et si les continues sont infinis, vous recommencerez à chaque fois le niveau du début !
Pourtant le jeu n’est pas excessivement long. Par contre il n’y a pas de sauvegarde, juste des mots de passe. Un charme un peu daté pour ce jeu donc, ce qui ne lui enlève en rien le plaisir que l’on éprouve à le parcourir.