Chouette ! Un nouveau Tiny Toons sur GBA ! La licence ne m’ayant jamais déçu, que ce soit sur 8 ou 16 bits, j’entame le test de ce jeu confiant dans les capacités dont dispose Treasure pour succéder à Konami.
MAUVAIS ESPRIT
Peu importe le pourquoi du comment, toujours est-il que Buster Bunny se retrouve piégé dans ses propres cauchemars par la machine diabolique de Max Montana, le richissime gamin barjot qui lui sert de némésis.
On est donc dans la fameuse catégorie du scénario prétexte qui a fait les heures de gloire du dessin animé et des jeux vidéo précédents.
MAUVAIS TIMING
Bon, on me demande en début de jeu de choisir un partenaire. Va pour Babs, histoire de rester en famille.
Et donc, j’attaque le premier niveau bille en tête, en sautant sur le premier d’une petite vague d’ennemis. Comme d’hab’. Sauf que là il se passe absolument rien ! Ah si, tiens, j’ai pas sauté, j’ai donné un coup de poing. Serait-ce le bouton B qui permet de sauter ? Nenni, ça fait apparaître ma partenaire, qui joue de la raquette de tennis sur l’adversaire avant de disparaître !
C’est à peu près à ce moment-là que je me suis rendu compte que ce Tiny Toons-là ne serait pas du tout le successeur de la licence. Non, ce n’est pas un jeu de plates-formes, c’est un beat ‘em all !!!
Vous jouez tout le jeu avec Buster et devez lui faire traverser les quatre niveaux qui le composent (le jeu, pas Buster). Chaque monde est divisé en deux parties, suivies du combat contre le boss local (des têtes connues comme Elvira ou Max).
Vous filez donc des coups de poings avec A et « invoquez » votre partenaire avec B pour qu’il/elle vous donne un coup de main dans les moments délicats. Pour sauter, il suffit d’appuyer sur haut.
Les « invocations » ne se font pas à la légère. En effet, il faut au préalable remplir une jauge d’énergie - située en haut d’écran, au milieu - en frappant normalement. Qui plus est, rien n’empêche l’ennemi de frapper votre partenaire lorsqu’il/elle apparaît ; surveillez donc sa jauge de vie (située elle à droite de l’écran, à l’opposé de la vôtre).
Les ennemis arrivent par vagues, de plus en plus importantes au fil du jeu, et il faut nettoyer un endroit de toutes les vagues pour espérer avancer. Chaque ennemi dispose de 100% de vie au départ et chaque coup leur enlève 10%. Il faut donc dix coups pour tuer un ennemi, mais heureusement Buster réalise de lui-même tout un tas d’enchaînements.
Mieux : à la fin d’un combo, l’ennemi est projeté au loin et, s’il rebondit contre un mur ou un autre ennemi, il se blesse encore ! Le principe des 10% ne vaut pas pour les boss ; aucun score de frappe ne vous sera indiqué et il faut bien plus de dix coups pour les battre.
Hormis la baston en elle-même, certaines phases vous imposeront pas mal de réflexes, comme celle des plates-formes qui disparaissent et que vous devez escalader tout en lattant les chauves-souris qui vous en empêchent.
CAUCHEMARDESQUE
Treasure, c’est quand même la boîte qui a développé Guardian Heroes sur Saturn. Je veux dire, les mecs n’en sont pas à leur coup d’essai en matière de beat e’m all. So what ?
Déjà, ce Tiny Toons est très limité visuellement. Les sprites sont certes corrects, mais les décors sont foutrement vides, sur un seul plan, les effets visuels sont minimalistes et le fin du fin, c’est pas Plantafin, c’est les ennemis mahousses : de temps en temps, vous rencontrez un ennemi que c’est le même que le pareil des autres, à part qu’il est beaucoup plus gros… et beaucoup plus pixellisé. Bref, c’est pas beau.
Les animations sont correctes mais par contre ça ralentit toutes les trois secondes. De toute évidence, le GBA n’est pas capable de gérer de telles animations pour une douzaine de sprites en même temps. Rajoutons les musiquettes simplistes et vite saoûlantes et on se retrouve devant un jeu à la réalisation douteuse.
Et puis surtout, qu’est-ce que c’est chiant ! On fait toujours la même chose, les vagues d’assaillants n’en finissent pas de ne pas finir et les rares passages de plates-formes ne suffisent pas à nous changer les idées, d’autant que de toute façon il va quand même falloir bastonner en même temps.
Heureusement le calvaire est court et pas trop difficile.