Encore un jeu Capcom porté de la Super NES au Game Boy Advance ? Il faut dire que Capcom est prolixe dès qu’il s’agit de recycler ses vieilles trouvailles, et quoi de mieux que le GBA pour accueillir ce revival ? Allez, ressortez le jean grunge, on se fait une virée vintage en 1991.
SACRÉ GRAAL
Arthur rentre de quête au moment de la fête du royaume, et de toute évidence il est pressé de retrouver sa belle, qui risque elle aussi d’avoir droit au feu d’artifice (oh, la belle bleue !). Manque de pot, un démon s’invite à la fête et kidnappe la princesse (pléonasme vidéoludique) pour le compte d’un certain Sarius. Tiens, Lucifer a pris sa retraite ?
CHACUN SA ROUTE
Histoire de situer pour les néophytes, la série des Ghosts (Ghouls ‘n # ou # ‘n Goblins) c’est un peu le Sacré Graal des Monty Pythons dans la Petite Boutique des Horreurs. Un jeu de plates-formes dans un univers humoristico-horrifique.
Dans cette version, vous avez la possibilité de jouer à la version originale ou à la version remix. Je vais passer rapidement sur la première, vous trouverez le test complet dans la partie Super NES.
Vous incarnez donc le chevalier en armure Arthur, à travers sept niveaux découpés en deux parties qui s’enchaînent mais qui sont bien distinctes. Au terme de la seconde vous affrontez un boss.
La particularité de la saga est que si vous n’avez pas récupéré l’objet adéquat avant de vaincre l’avant-dernier boss, vous ne pourrez pas affronter le boss final. Ici c’est le bracelet de la déesse qu’il faut récupérer.
Celui-ci se trouve dans un coffre dans l’un des niveaux, au même titre que d’autres armes (lance, hache, flèche, couteau, épée à tête chercheuse, …), que les armures (de bronze et d’or, amplifiant vos pouvoirs) et que, nouveauté, les boucliers qui permettent d’encaisser un coup sans perdre l’armure. Au même titre aussi que le sorcier qui vous transforme en vieillard arthritique ou en canard sauvage pour un temps limité.
Tout est dit ou presque concernant l’épisode original, rappelons juste qu’Arthur saute et double-saute avec A et tire avec B, que l’on peut charger pour une attaque dévastatrice lorsqu’on possède l’armure d’or. Rappelons aussi que quelle que soit l’armure, si vous vous faites toucher vous continuez en caleçon et là, le moindre coup sera fatal.
La version GBA fait souffler 3 g de nouveauté. Premièrement, vous pouvez sauvegarder n’importe où. Ce qui limite un peu le challenge mais croyez-moi, celui-ci était tellement élevé auparavant que ce ne sera pas de trop.
Deuxièmement, le mode « arrange » apporte son lot d’innovations. En effet, désormais la façon dont vous finissez un niveau importe beaucoup : si vous le terminez en caleçon ou en armure d’acier vous emprunterez d’office la route facile ; si c’est avec l’armure de bronze vous aurez le parcours moyen en plus du facile à choisir ; et avec l’armure d’or le passage difficile, pour un total de trois choix.
Le parcours « facile », chez Capcom, c’est le même que dans la version Super NES. Le difficile c’est le même en pire : plus de monstres, donc plus de réflexes et une chance de cocu à avoir.
Reste le parcours moyen. Celui-là est le plus intéressant puisqu’il vous permet de revisiter des stages issus des deux premiers opus arcade, Ghosts ‘n Goblins et Ghouls ‘n Ghosts, relookés pour l’occasion.
C’EST PAS DE LA KAAMELOT !
Donc pour l’occasion nous avons quasiment trois jeux en un. L’original de la Super NES se voit légèrement simplifié par la sauvegarde instantanée mais reste néanmoins affolant de difficulté. Frustrant, énervant, mais jouissif lorsqu’on passe un niveau.
Quant au mode Arrange, pour une fois ce n’est pas qu’un aspect cosmétique, quoique le lifting opéré soit de très bonne qualité. Il est plaisant de retrouver des niveaux « inédits » et que ceux qui ne visitaient pas les salles d’arcade ne connaissent sans doute pas.
C’est donc probablement la meilleure version de Super G&G à ce jour, malgré les quelques ralentissements qui, de mémoire, n’existaient pas dans la version originale. Pas de quoi s’en passer néanmoins.