Avant de commencer le test du jeu en lui-même, je pense qu’il est de bon augure de préciser certaines choses. La série des Super Dodge Ball a été créée au départ par la société Technos Japan, qui en avait fait plusieurs moutures sur différentes consoles. Néanmoins, la société a déposé le bilan en 1996, peu après la publication de la mouture Neo-Geo. Certains employés ont ensuite formé la société Million Corp, celle qui a développé le jeu dont nous allons traiter dans ce test. Super Dodge Ball Advance est sorti en 2001 et fut édité par Ubisoft dans notre beau pays. Cependant, les développeurs n’ayant pu récupérer les droits de la franchise, ne vous attendez pas à y voir Kunio-kun, qui fut l’icône emblématique de la société.
« LET’S PLAY DOOODGEBAAALLL!! »
Pour une fois dans un jeu de sport, il y a une histoire !!
Se déroulant dans un futur proche, le dodgeball est devenu un sport qui compte, où devenir un bon joueur de cette discipline est aussi attractif pour les gamins que de devenir un joueur de la NBA ou de l’équipe de France. Qui l’eut cru ? Pas moi en tout cas…
Les règles de Super Dodge Ball Advance sont simples : deux équipes s’affrontent sur un terrain, chaque équipe comportant 7 joueurs.
4 de ces joueurs sont sur leur partie du terrain, et les trois autres de l’autre côté, mais en dehors ; en clair, ils sont derrière les lignes du territoire adverse. Le jeu se joue donc de cette façon-là, mais permet pas mal de subtilités. En effet, en plus de toutes les actions habituelles - à savoir le rattrapage de la balle et le fait de l’envoyer dans la gueule de l’adversaire pour l’éliminer définitivement (chaque joueur possédant une barre de vie qui, une fois vide, l’expulse du terrain) - on a également le saut et les mouvements spéciaux. Le saut vous permet de… sauter (non, pas possible !!) pour pénétrer dans le terrain de l’adversaire et le frapper de plus près, en lui donnant moins de temps pour réceptionner la balle. Il est à noter que le saut peut également vous permettre d’éviter certains mouvements spéciaux.
Ces derniers, quant à eux, dotent la balle de divers effets et la rendent dévastatrice et difficile à rattraper. Chaque personnage possède deux mouvements spéciaux, qui s’amorcent de deux façons différentes. Pour le premier mouvement, il vous faudra courir (ce qui implique de taper deux fois la direction dans laquelle vous voulez aller) et, au troisième pas, tirer la balle pour déclencher le mouvement spécial. Le deuxième mouvement se déclenche lorsque vous sautez et que vous êtes au plus haut. Tirez et le mouvement se produit.
Pour finir, sachez qu’il existe plus de 50 mouvements spéciaux dans Super Dodge Ball Advance et que rares sont les joueurs qui possèdent les deux mêmes. Par contre, certains en possèdent un en commun.
LES MODES DE JEU
Le jeu comprend trois modes, que nous allons détailler ici.
Pour commencer, nous avons le mode « Special », qui est en fait un tournoi vous faisant démarrer à la 10ème place, pour faire évoluer votre équipe parmi les meilleures. Vous devez donc commencer par choisir votre équipe parmi un total de 10 (qui se verra augmenter par la suite, mais là c’est du spoil), sachant que chacune possède ses joueurs propres, avec leurs mouvements spéciaux propres. Et là c’est le drame, comme dirait l’autre, car hormis pouvoir décider de la composition de votre équipe et choisir qui jouera sur le terrain « principal », il est impossible d’augmenter les caractéristiques de vos joueurs ni d’en acheter de nouveaux. Sympa au départ, mais quand on a joué à des jeux comme Speedball 2 : Brutal Deluxe (le test de la version GBA arrive bientôt) avant, c’est extrêmement décevant. Néanmoins, il reste possible de renommer ses joueurs et son équipe, ainsi que de choisir leur comportement sur le terrain.
Ensuite on a le mode « Exhibition » (sur la voie publique…). Ce mode est simple comme tout : vous choisissez votre équipe, puis celle de l’adversaire, et vous disputez un match. Mode très limité…
Pour finir, « Versus » vous permet de « linker » votre console avec celle d’un pote, pour jouer des matches endiablés l’un contre l’autre ; mais pas de coopération. Dommage…
LA FORME ET LE RESTE
Le jeu possède de très bons graphismes en 2D, propres, qui restent son point fort. Les animations sont impeccables, et les effets lors des différents mouvements spéciaux sont bien réalisés. De plus, les mimiques des personnages lorsqu’ils se prennent une balle en pleine face ou bien lorsque leur barre de vie est épuisée (le personnage se transforme en fantôme et monte au ciel) sont vraiment bien foutues. Le jeu n’a de plus aucun ralentissement.
Pour ce qui est des musiques, elles accompagnent bien l’action et les bruitages sont du même acabit.
La maniabilité est simple : le bouton A sert à effectuer une passe à un coéquipier, B à rattraper la balle (il faut un bon timing, en particulier lors des mouvements spéciaux) et la gâchette L à appeler un coéquipier, qui sautera et auquel vous pourrez faire la passe directement.
Concernant l’intérêt du titre, disons que si vous recherchez un petit jeu de sport sans prétention pour vous faire passer le temps entre deux stations de métro, alors vous êtes tombé sur le bon cheval, car il reste tout de même suffisamment plaisant pour justifier son achat. Quant à la durée de vie, ça dépendra aussi de vous.
POUR FINIR…
Je dirais que Super Dodge Ball Advance n’est pas un mauvais jeu de sport, mais que son mode « championnat » aurait dû être poussé plus loin pour en faire un incontournable. Reste un bon jeu de sport arcade mais sans plus…
Un conseil : essayez-le avant de l’acheter.