Stuntman est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Infogramesen 2003 .

  • 2003
  • Course

Test du jeu vidéo Stuntman

3/5 — Très bien par

Développé par VD-Dev (Fernando Velez & Guillaume Dubail) et édité par Infogrames, commercialisé en France le 20 juin 2003.

Stuntman est un jeu de conduite automobile dans lequel on incarne un jeune cascadeur ambitieux, bien résolu à se faire un nom dans l’industrie du cinéma. Mais avant de pouvoir faire montre de tout son talent dans de grosses productions lucratives, il va devoir faire ses preuves modestement, et gravir les échelons petit à petit. Alors coiffez votre casque, bouclez votre ceinture et faites vrombir votre moteur… il va y avoir du sport !!

Je suis l’homme qui tombe à pic

Stuntman propose différents modes de jeu. La Carrière, d’abord, nous fait parcourir en repérage divers circuits jalonnés de check points et d’actions à réaliser (heurter un objet, dépasser un véhicule par un côté bien précis, sauter sur une rampe, traverser une explosion, se faufiler dans un passage étroit, effectuer un virage à 90 ou 180 degrés…), indiquées pas des symboles jaunes. 50% des actions requises doivent être réussies afin de passer à l’étape suivante. On gagne de l’argent, servant à acquérir d’autres voitures et circuits en mode Arène, en fonction du niveau de compétence, du taux de réussite et du nombre d’essais. Après cela vient le tournage proprement dit, dans six films tournés dans six pays différents (Angleterre, USA, Thaïlande, Suisse, Égypte et France), où le pourcentage de réussite exigé augmente progressivement. Il faudra aussi veiller à ne pas endommager la voiture, les cascades s’avérant plus ardues à effectuer avec un véhicule abîmé. Notre niveau de compétence augmente au fil de nos succès, cela se traduisant par des gains plus importants. L’option « filmographie » permet de réessayer des parcours déjà complétés, afin d’améliorer ses performances.

L’Arène, ensuite, est scindée en deux catégories. Le test d’aptitude comporte six épreuves, déblocables au fur et à mesure. Il s’agit ici d’exécuter des figures (dérapages, slaloms, sauts…) en suivant ici aussi des symboles disposés le long du parcours (flèches indiquant la direction à prendre, poteaux à dépasser d’un côté plutôt qu’un autre, zone délimitée où arrêter le véhicule). Ces derniers s’illuminent l’un après l’autre, au gré de notre progression, et s’éteignent dès qu’on a accompli l’action appropriée, laquelle est par ailleurs affichée comme texte à l’écran. Le tout doit être terminé dans un laps de temps déterminé. Le test de sauts, lui, nous demande de récolter plusieurs lettres disséminées sur le parcours, dans cinq épreuves. Contrairement au test d’aptitude on y obtient de l’argent, destiné ici aussi à augmenter le choix de voitures et d’arènes.

Blowing it all away

Les arènes nous emmènent en ville ou à la montagne, sur la glace ou dans le sable. La variété de décors est suffisante pour qu’on ne s’ennuie pas, et on dispose également de divers véhicules (voitures avec différentes performances, mais aussi jeep ou autre motoneige) pour diversifier les sensations. Toutefois le jeu est très dirigiste, ne laissant au final guère de latitude dans nos actions, et il sera bien souvent nécessaire d’apprendre les arènes par cœur avant d’espérer les finir avec succès, la difficulté devenant bien vite importante. Ainsi, si au début la voiture est raisonnablement maniable et on peut se permettre une ou deux erreurs de parcours, par la suite on devra recommencer la même arène à de nombreuses reprises afin de réaliser le sans-faute nécessaire.

Il existe un mode multijoueur, reprenant les tests d’aptitude et de sauts, en un contre un (d’après le manuel), mais je n’ai pu l’expérimenter moi-même.

Réalisation technique

La vue adoptée est située derrière le véhicule ; aucune autre n’est disponible. La 3D affichée est bien rendue, compte tenu de la plate-forme, et en dépit d’un manque de netteté et de la difficulté, parfois, de bien distinguer le chemin à suivre ou les obstacles à venir, le rendu général est agréable. L’impression de vitesse est correcte, les animations aussi (obstacles s’écroulant à notre passage, véhicules…), et les couleurs sont dans l’ensemble flatteuses. En mode Carrière, les séquences de cascades sont précédées d’un écran où le metteur en scène nous explique ce qu’il y a lieu de faire. Rudimentaire, mais ça a le mérite d’être là.

D’un point de vue sonore, on remarque tout de suite la voix qui annonce les actions à réussir en mode Carrière, qui sont très bien faites. Ça aide à s’immerger dans la partie. Les bruitages et musiques ne m’ont par contre guère marqué.

Quant à la jouabilité, on dirige la voiture à gauche et à droite avec la croix, on accélère avec A et freine avec B, R servant au frein à main et L à accomplir une action spécifique dans une zone délimitée (explosion…). C’est donc très simple.

En bref

Stuntman propose une réalisation technique honorable, au service d’un gameplay sympathique. Les actions à accomplir ne sont par contre pas aussi variées qu’on l’aurait souhaité, et puis surtout la difficulté pour réussir certaines cascades m’a bien frustré à plusieurs reprises. Un bon petit jeu, donc, mais difficile et à essayer à petites doses.

Verdict : 6/10

Stuntman