Strike Force Hydra est un Shoot Them Up vertical qui devrait être original, puisque le pilote ne commande pas un traditionnel vaisseau spatial mais un hydroglisseur évolué. Les batailles auront donc lieu sur l’eau et non dans l’espace. Il n’est tout de même pas question d’affronter l’ennemi en pleine mer, sinon les graphismes resteront d’une monotonie effroyable. A la place, les fleuves ou les rivières avec leurs différents rivages formeront principalement les décors du jeu.
Que de banalité :
Comme dans tout bon (ou mauvais) Shoot, l’appareil menant l’offensive est lourdement armé. Il dispose de deux types de munitions, c’est-à-dire des missiles et des tirs conventionnels (des sortes de balles). Chaque arme correspond à un bouton, soit 2, le A ou le B. Néanmoins, on ne voit pas l’utilité de cette scission puisque durant toute l’aventure on reste appuyé sur les 2 boutons en même temps. Cette division prend de l’importance (toute relative) à la collecte des bonus. Les power-up rouges augmentent la puissance des missiles et les verts celle de l’arme conventionnelle. Mais après tout pourquoi faire autant de différence, car pour progresser il faut récupérer le plus de bonus possible. Ils améliorent bien la force de frappe, pourtant les tirs sont toujours semblables. La tentative visant à varier l’action par l’apport de 2 armes différentes est donc totalement tombée à l’eau !
T’endors pas petit !
Un Shoot ne proposant qu’une seule sorte d’arme ne présage pas beaucoup de divertissement. Les scénaristes ont donc prévu, pour pallier à ce problème, une mise en scène spéciale. Tout à fait, elle est spéciale mais aucunement réjouissante. L’aventure est décomposée en 8 zones et chacune d’elles en 3 sous-niveaux. Les premier et dernier sont des stages habituels où le but est de détruire les méchants-pas-beaux. L’action se limite à poser les doigts sur les 2 boutons de tir et à balayer l’écran de la gauche vers la droite et vice-versa. Pas la peine de s’inquiéter du décor puisqu’il n’inflige aucun dégât au navire. Celui-ci flotte sans problème sur la terre ferme ! Au contraire le level du milieu ne contient aucun ennemi et cette fois-ci le décor est dangereux. Afin d’avancer sans dommage, l’hydroglisseur doit impérativement rester sur l’eau, mais cela n’est pas bien difficile et n’offre qu’un pitoyable challenge.
La GameBoy Advance, semble-t-il, n’est pas une console idéale pour les Shoot Them Up verticaux. Son écran large qui a une hauteur faible ne permet pas de voir loin vers l’avant. Aucune stratégie de combat n’est possible et Strike Force Hydra est l’exemple parfait. Le navire opère bêtement des allers-retours latéraux d’un ennui mortel. Ce jeu n’a pas de contenance et n’offre aucun grand moment distrayant, à vrai dire il n’en ressort qu’une morne platitude.
Quelle Technique !
Graphismes :
Simples, basiques et minimalistes. La mer bleue, des rivières bleues et des rivages sans forme. Comprenez que le jeu est moche. Les sprites sont bien dessinés et détaillés mais ils ne sont pas assez nombreux pour relever le faible niveau visuel de l’arrière-plan.
Son :
Les musiques ne changent que toutes les 2 zones et légèrement en plus. A vrai dire, on pourrait croire que le jeu ne possède qu’un ou deux airs. Les derniers sont tout de même agréables.
Animation :
Sans défauts, pas de ralentissements ni de clignotements. La qualité de l’animation est grandement aidée par le manque de sprites à l’écran et leur taille réduite. Les boss ne sont pas impressionnants et ont une intelligence limitée. Ils se contentent généralement de faire des mouvements latéraux. Rien de dur à calculer, ni pour la console, ni pour le joueur.
Jouabilité :
Idem. Sans défauts et très fluide.
Durée de vie :
Auriez-vous envie de terminer le jeu ?