Il est souvent difficile pour une firme de se renouveler, surtout quand on s’appelle SEGA, qu’on est sur le déclin et qu’on veut dépoussiérer une franchise aussi marquée que Sonic. Chose impensable l’année d’avant, c’est sur Game Boy Advance que débarque ce nouvel épisode.
J’AI FAILLI ATTENDRE
Une fois n’est pas coutume, ce titre n’a absolument aucun scénario. On commence directement dans le premier niveau et il faut partir à la chasse du docteur Eggman, comme d’hab’.
SOOONIC, ALLEZ ACCROCHEZ-VOUS…
A la manière des épisodes Megadrive, il va falloir traverser à toute berzingue sept niveaux en 2D, découpés chacun en deux zones. A la fin de la deuxième vous attend invariablement l’une des créations d’Eggman. Place donc au nouveau Green Hill, à la montagne sous la neige, à l’espace ou encore aux ruines, quelques uns des décors pas si originaux que ça.
Sonic se manie toujours de la même manière. A sert à courir, bas à vous rouler en boule et ce sera largement suffisant pour venir à bout des sbires du bon docteur.
Les anneaux vous servent toujours d’énergie et vous les perdez une fois touché. Seules nouveautés, divers mécanismes un peu nouveaux font leur apparition : tyrolienne, glisse sur la glace ou divers moyens de vous expulser dans les airs.
Vous pouvez aussi faire le jeu avec plusieurs personnages : Sonic bien sûr mais aussi Tails, Knuckle, Amy et même, via un petit tip, Sonic suivi de Tails. Chacun a ses propres mouvements. Néanmoins, c’est le hérisson qui s’arroge le droit de parcourir le dernier niveau.
Si vous rassemblez avec lui les sept émeraudes du chaos vous obtenez la fin bonus et accédez à ce niveau bonus en tant que Supersonic. A vrai dire vous pouvez aussi récolter les émeraudes avec un autre personnage, qui les lui donnera ensuite. En effet, les zones secrètes sont parfois plus faciles d’accès avec un héros qu’avec l’autre.
Sonic Advance peut aussi se jouer en mode collaboratif, jusqu’à quatre joueurs avec quatre cartouches. Il existe aussi un mode bonus, le Tiny Chao Garden. Cet espèce de Tamagochi un peu chiant vous donne aussi accès à deux mini-jeux : un jeu de mémoire avec des cartes à retourner par paires et un jeu d’adresse où il faut attraper des symboles en temps limité.
…TANT PIS SI JE COURS PLUS VITE QUE VOUS.
Ca ressemble fort à un épisode Megadrive. Pas plus de scénario qu’à l’habitude, Sonic se contente de courir après Robotnik.
Pas de révolution graphique non plus, les décors sont pour une bonne partie déjà vus, les effets visuels sont certes plus nombreux qu’avant et la vitesse augmentée, mais c’est le moins que l’on pouvait attendre d’un épisode 32 bits.
La partie sonore est elle aussi bien banale, et la qualité d’écoute est en deçà de celle de la Megadrive.
En terme de gameplay et de difficulté, un point énorme se fait sentir d’entrée de jeu : augmenter la vitesse de jeu c’est bien, ça impressionne, mais on y perd toute notion de jeu. Sonic se transforme en boule de flipper et va dans tous les sens sans qu’on n’y comprenne plus rien, ce qui n’est au final même pas gênant puisqu’aucun piège n’arrive avant le sixième niveau. Bref, on est plus spectateur qu’acteur.
De fait le jeu est bien court, on ne comptera pas plus d’une demi-journée pour le terminer et le revendre à un nouveau pigeon nostalgique de la 16 bits de SEGA.