1993 : Interplay sort sur la S-NES le dernier jeu de Silicon & Synapse (ancien nom de Blizzard), un jeu de course en 3D isométrique : Rock’N’ Roll Racing. Véritable hit en puissance, il ressort aujourd’hui sur GBA.
A la conquête de l’espace
L’humanité voyage désormais dans l’espace et a découvert des races d’extra-terrestres intelligentes sur d’autres planètes. La première planète de ce genre qui fut découverte fut Bogmire, en 2833. Ses habitants, les Saurions découvrirent alors le bon vieux Rock ‘n’ Roll de la Terre ainsi que la compétition automobile. Bientôt, il créèrent la compétition Rock ‘n’ Roll Racing, une compétition automobile se déroulant sur plusieurs planètes, mais à la sauce Saurion, c’est à dire avec des véhicules armés jusqu’aux dents…
Plus qu’un jeu de course
Rock ‘N’ Roll Racing n’est pas un simple jeu de course. En effet, plus que dans la plupart des jeux de caisse, même à 20 mètres de l’arrivée, vous n’êtes pas sûr d’avoir gagné… car ici, les véhicules des pilotes sont des véhicules armés !!! Laser, missiles, missiles guidés, flaques d’huile, mines… rien n’est joué tant que vous n’avez pas franchi la ligne d’arrivée. Mais pour que l’ensemble soit tout aussi bien pimenté qu’équilibré, vous ne disposez que d’un stock d’armement limité… qui est intégralement rechargé à chaque tour !!! Ainsi, vous savez ce que vous avez pour un tour et rien n’est laissé au hasard comme dans Mario Kart.
Au delà des courses
A chaque course que vous finissez, vous engrangez des points mais également de l’argent. Ainsi, au fur et à mesure des courses, vous allez pouvoir améliorer votre véhicule jusqu’à ce qu’il n’ait rien à envier à un char Leclerc !!! Blindage, moteur, amortisseur et pneus (lorsque votre véhicule en a) sont ainsi upgradables (4 niveaux pour chacun), mais vous pouvez également augmenter votre stock d’armement (jusqu’à un maximum de 7 pour chaque arme). D’ailleurs, en parlant de l’armement, chaque véhicule dispose d’une arme frontale (laser, missile ou missile guidé), une arme de derrière (flaque d’huile, mine ou « triple » mine) ainsi que d’un turbo ou saut. Car oui, il y a plusieurs véhicules disponibles, et il est naturellement possible d’en acheter un nouveau à n’importe quel moment… mais attention car vous ne pouvez pas récupérer votre ancien véhicule… et l’armement du nouveau est celui de base !!!
Les véhicules ne se différencient principalement que par leur armement disponible. Ainsi, vous aurez une Coccinelle (Dirt Devil), une Mustang (Marauder), une voiture aérodynamique (Air Blade), un char (Battletrak) et un aéroglisseur (Havac). Inutile de préciser que les meilleurs modèles sont la Battletank et l’Havac !!! Mais attention, il vous faudra atteindre les dernières planètes pour pouvoir vous payer un de ces 2 monstres…
Des planètes ??? Qu’est-ce qu’il nous raconte ???
Comme je vous l’ai déjà raconté, Rock ‘N’ Roll Racing est une compétition interplanétaire. Ainsi, vous allez courir sur pas moins de 6 planètes, mais vous devrez finir les 2 divisions de chacune d’elles avant de passer à la suivante. Mais suivant le niveau de difficulté sélectionné (Rookie, Veteran, Warrior), vous ne courrez pas sur toutes les planètes (et ne pourrez donc pas avoir accès à tous les véhicules ^^). En Rookie, vous courrez sur 3 planètes, en Veteran sur 5 et enfin en Warrior sur les 6 que comporte le jeu.
Comme la compétition est interplanétaire, pourquoi ne pas permettre au joueur de jouer avec des pilotes venant de différentes planètes ??? Vous avez donc le choix parmi 6 pilotes, ces derniers sont toujours forts dans 2 domaines particuliers (accélération, vitesse maximale, saut ou virage). On notera la présence en tant que personnage caché d’Olaf (de The Lost Vikings) qui lui est doué dans 3 catégories (accélération, vitesse maximale et virage).
Rock ‘n’ Roll
La bande son de Rock ‘N’ Roll Racing est tout simplement monstrueuse : composée de pas moins de 5 musiques de Rock dont « Paranoid » de Black Sabbath, « Born to be Wild » de Steppenwolf et le Peter Gunn theme (le thème musical des Blues Brothers). Comme quoi Tony Hawk n’a pas été le premier jeu à avoir des musiques de groupes célèbres !
Le Mario Kart killer ???
Personnellement, je préfère sans hésiter Rock’n Roll Racing à Mario Kart. Le jeu à 2 de Rock’n Roll Racing offre la possibilité de pouvoir shooter son adversaire de n’importe quel endroit du circuit contrairement à Mario Kart. L’armement de votre véhicule est certes moins varié, mais ce n’est plus la chance qui déterminera votre armement : ici, vous avez votre armement défini avant la course, armement qui est automatiquement rechargé à chaque tour, ce qui permet l’élaboration de stratégies qui ne seront pas ruinées parce que vous avez une banane au lieu d’une coquille ! Graphiquement, les 2 jeux se valent, même s’il n’emploient pas les mêmes techniques (3D isométrique contre Mode 7). Certes Mario Kart a pour lui la possibilité de jouer jusqu’à 4 et offre plus de modes de jeux (et aussi la possibilité de jouer à plusieurs avec une seule cartouche), mais rien n’y fait, Rock ‘N’ Roll Racing, c’est Rock ‘N’ Roll Racing.
Une adaptation remarquable
Cette version Game Boy Advance est on ne peut plus fidèle à l’originale. Les graphismes et les musiques sont, pour notre plus grand plaisir, identiques. Et pour ne rien gâcher, tous les modes de jeu sont présents (Championnat solo, Championnat multi, Multi) et rien ne manque, aucun véhicule, aucune planète, aucun circuit ne manque à l’appel !!! Mais ce Rock ‘N’ Roll Racing apporte une nouveauté : vous n’avez plus de password, mais une sauvegarde !!! Vous pouvez en avoir 6 en même temps, mais on regrettera que la sauvegarde soit automatique après chaque course… si vous ratez votre course, pas moyen de revenir en arrière.
Malheureusement, cette version Game Boy Advance souffre d’un défaut : une jouabilité moins bonne par rapport à son ancêtre, la faute à quoi à votre avis ??? Ben oui, la GBA a 2 boutons de moins que la S-NES !!! Du coup, le frein correspond à la flèche bas tandis que R sert à la fois aux virages serrés (R + gauche/droite) et au turbo/saut (R seul)… du coup, l’enchaînement des virages/turbos est bien plus délicat et il arrive que le turbo ne sorte pas au bon moment (et je parle pas du saut qui vous envoit dans le décor), mais bon, avec un peu d’entraînement, on finit par maîtriser et le jeu devient alors du pur bonheur.
Jouabilité
Un petit temps d’adaptation sera nécessaire pour bien maîtriser le turbo.
Graphisme
Le jeu s’en sort très bien pour une adaptation très fidèle.
Son
Incontestablement LE point fort du jeu. Les musiques (en plus d’être monstrueuse) collent parfaitement à l’ambiance.
Durée de vie
Le mode solo se finit plus ou moins vite selon le mode de difficulté, le mode multijoueur entraîne des parties endiablées (dommage qu’il faille 2 cartouches). Mais vous risquez plus de revenir pour la bande son !