Megaman & Bass (Rockman & Forte) est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Capcomen 2002 .

  • 2002
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Megaman & Bass (Rockman & Forte)

4/5 — Exceptionnel ! par

Chouette, encore un Megaman, et en plus avec Bass dedans. J’attends donc de pied ferme les critiques lorsque ce test sera publié, mettant en relief mon absence totale de culture rockmanesque.

Cet épisode est il me semble (déjà ça amène la polémique) le dernier sur Super NES, ou plus exactement sur Super Famicom puisqu’à l’époque il n’est sorti qu’en japonais, sous le titre Rockman & Forte. Le portage sur GBA nous permet enfin d’en profiter en anglais, et pour l’occasion les personnages reprennent les noms sous lesquels nous autres, pauvres occidentaux, les connaissons le mieux, à savoir Megaman & Bass.

I AM ZE KING OF ZE DIVAN

Après une énième défaite de Wily (je ne saurais dire avec précision laquelle, sans doute celle de Rockman VII), un robot fait irruption à l’endroit où sont entreposés les plans des Robot Masters.

King, puisque c’est de lui qu’il s’agit, met en déroute ProtoMan avant de s’enfuir, poursuivi par Megaman et Bass.

Notez que ce jeu fait partie de la chronologie dite classique, par opposition aux Megaman X et suivants. On y retrouve donc pas mal de têtes connues.

CINQ A SEPT OU HUIT

A la différence des autres épisodes classiques, vous ne pouvez pas choisir les niveaux au pif, du moins pas totalement. En effet, après avoir traversé le stage d’intro, il vous faut choisir un Robot Master parmi trois, puis une fois vaincu soit continuer pami les deux restants, soit affronter l’un des cinq suivants pour lequel le chemin d’accès s’est ouvert.

Pas très clair à expliquer, mais facile à comprendre avec le jeu sous les yeux. Il semblerait donc que l’on ne soit pas obligé d’affronter tous les robots pour arriver à la dernière forteresse, mais la curiosité aidant, je n’ai pas testé cette possibilité.

Vous allez donc, si vous n’avez pas trop la flemme, traverser huit niveaux : le stage de Coldman et ses machines à glaçon, le stage d’Astroman dans l’espace, le stage de Groundman et ses sables mouvants, celui de Burnerman au milieu de la végétation, le niveau aquatique de Pirateman, le plus aérien de Tenguman, la base électrique de Dynamoman et la fête foraine de Magicman. Place ensuite à la forteresse de King, découpée en trois niveaux.

Comme d’habitude, chaque boss vaincu vous laisse son arme de prédilection, que vous choisissez dans le menu Start, et comme d’habitude cette arme est en quantité limitée, il faudra donc la recharger grâce aux capsules que vous trouverez dans les niveaux. Car comme d’habitude l’un des boss est fortement vulnérable à l’arme de l’un des autres, difficile donc de s’en passer.

Un jeu qui ne bouleverse pas nos vieilles manies donc, puisque la seule différence provient du fait que vous pouvez incarner Bass. Ce qui change pas mal de choses tout de même : Megaman saute avec A, glisse avec bas et le même bouton, tire avec B et charge son tir en maintenant le bouton appuyé. Bass lui ne peut ni glisser ni charger son tir. En contrepartie il peut double-sauter (deux fois A), courir (deux fois avant) et dispose d’un tir automatique dirigeable dans les huit directions.

L’autre spécificité du jeu (que l’on a déjà croisée, ne serait-ce que dans les épisodes Game Boy) se trouve à l’écran de sélection des niveaux. En effet on y trouve le magasin, qui permet d’acheter diverses options (soin, recharge d’énergie, amélioration d’armure, …), et la base de données. Ce petit bonus permet de regarder les fiches de données des cent Robot Masters, à condition d’avoir trouvé les CD correspondants dans les niveaux.

BASS RESOLUTION

Encore un Rockman classique, donc encore un épisode où le scénario ne brille pas par sa profondeur, mais il est toujours plaisant de retrouver une bonne partie des personnages de la saga.

Visuellement, c’est franchement beau. L’original date de la toute fin de la Super NES et ça se voit : les sprites sont beaux, les couleurs sont vives, les décors sont chiadés et les effets visuels nombreux.

Sans compter que tout ce beau monde s’anime avec une grande diversité, et les boss vous réservent d’ailleurs des styles d’attaque parfois très impressionnants.

La partie musicale est correcte, sans plus. Disons que le jeu est bien rythmé mais il est clair que les thèmes ne vous resteront pas en tête une fois la console éteinte.

Côté jouabilité c’est du tout bon. Les deux robots se manient facilement, même s’il faut un petit temps d’adaptation pour apprivoiser Bass, et le reste n’a rien de novateur.

La difficulté est parfois énorme. J’en veux pour preuve deux passages de pure plate-forme à s’arracher les cheveux : le stage de Tenguman où des nuages vous empêchent de sauter si vous ne les détruisez pas avant qu’ils se collent à vous, et le combat contre le King Jet où vous devez à la fois : sauter de plate-forme en plate-forme, continuellement avancer pour ne pas vous faire pousser par le défilement d’écran, tirer sur le boss, éviter ses attaques et éviter de détruire les lanternes qu’il rejette, sans quoi l’écran flashe et vous avez de grandes chances de vous péter la gueule. Ouf ! Respirez, vous venez de passer le plus dur !

S’il est possible - à confirmer donc - de finir le jeu sans affronter tous les robots, la durée de vie est ridicule. Mais en l’état des choses c’est un épisode assez long, deux fois plus si vous voulez tenter l’aventure avec chaque robot.

Clairement pas une révolution, mais une itération plaisante. Affaire à suivre sur WonderSwan Color…

Megaman & Bass (Rockman & Forte)