1. L’idée
Lorsque le géant nippon du jeu vidéo qu’est Nintendo décide de rappliquer avec des idées de classiques ancestraux, la tentative résulte souvent en une réplique d’un jeu à succès. La série classique NES pour Gameboy Advance en est un exemple des plus flagrants, ce genre de retour est très populaire sur cette console. Mais, dans Mario Vs Donkey Kong, plusieurs concepts originaux des années quatre-vingt et quatre-vingt dix sont mixés de sorte à créer un jeu unique et très intéressant. En effet, le jeu possède des influences de plusieurs jeux dont d’abord, Donkey Kong premier du nom, qui est à la source même du jeu. Vous devez parcourir un tableau afin de récupérer un Mini-Mario en traversant plusieurs obstacles, mais cette fois-ci, de haut en large. Plusieurs influences proviennent de jeux comme Super Mario World, d’où vient le concept des boutons d’activations qui sont reliés aux objets de la même couleur que le bouton en question. Plusieurs mouvements et ennemis sont empruntés de différents jeux, parfois même de jeux Super Nintendo, tels les épisodes de Donkey Kong sur cette console. Tout ça et bien plus dans ce jeu qui a été remanié d’une manière nouvelle, ce qui est une excellente initiative de Nintendo.
2. Le concept
Vous êtes Mario, le petit plombier moustachu qui débute dans le coin bas gauche d’un tableau. Dans un tableau standard, vous devez tout d’abord traverser la scène plus que colorée pour y récupérer des cadeaux de différentes couleurs. Mais attention, divers obstacles vous seront présentés. Pour y remédier, vous devez appuyer sur des gros boutons colorés qui sont associés à des éléments du tableau de la couleur du bouton. Comme dans Super Mario World, si vous sautez sur un bouton vert, les éléments verts apparaîtront et les éléments d’une couleur différente disparaîtront. C’est ainsi que vous pourrez libérer un passage ou encore surmonter un obstacle dangereux. Vous devrez alterner ces interrupteurs pour arriver à la fin du tableau. En plus, un nombre impressionnant de sauts différents et plusieurs astuces vous seront utiles tout au long du jeu (lancer des objets, saut sur les mains, en diagonale, sur une rampe pour un maximum de hauteur etc.) . Après avoir récupéré les différents cadeaux, vous devrez trouver la clé et débarrer la serrure. Mais ce n’est pas tout, vous ne pouvez pas utiliser les échelles, escalader les cordes ou encore utiliser une rampe pour vous hisser plus haut, lorsque vous aurez la clé en main. Si vous lâchez cette dernière, un compteur apparaîtra et si vous ne la reprenez pas avant la fin de celui-ci, la clé se téléportera à son espace initial. Donc vous devrez user de ruse et de rapidité pour pouvoir ouvrir la serrure. Lorsque la serrure est ouverte, vous vous retrouverez dans une deuxième partie du tableau, où le but est de terminer sa collection de cadeaux et de libérer un Mini-Mario. Vous devrez encore user de ruse en combinant diverses notions acquises pendant le jeu. Lorsque vous aurez attrapé le Mini-Mario, vous aurez terminé le tableau.
En plus des tableaux standards, un tableau « MM » (Mini Mario) se trouve dans chaque monde. Dans ceux-ci, une traînée de Mini-Mario vous suit à la trace, mais ces petits êtres ne peuvent pas utiliser d’échelles ou de matériel qui nécessite un minimum d’intelligence (un peu comme les lemmings). Donc, vous devrez utiliser leur faculté à imiter vos mouvements pour qu’ils se dirigent dans une section du tableau où se trouve un coffre à jouets. À ce moment, vous devrez ouvrir le coffre et les laisser pénétrer à l’intérieur. Une fois la tâche effectuée, vous n’avez plus qu’à prendre le coffre. Le tableau final de chaque monde constitue en un combat singulier contre l’impressionnant Donkey Kong en personne. Vous devrez utiliser une astuce de bataille apprise dans le monde en question pour vaincre ce boss. À tous les mondes, la manière de tuer Donkey Kong est différente, une bonne diversité d’astuces qui ajoute du piquant à un méchant qui aurait pu être banal.
**3. La réalisation **
Tout d’abord, l’intro du jeu de réalisation en 3D fixe franchement très bien réussie, nous présente Donkey Kong qui regarde la télévision en zappant l’air ennuyé. Il tombe finalement sur une annonce de jouets qui présente les Mini-Marios. Étant très attiré par ces jouets, il décide d’aller s’en procurer un exemplaire, mais malheureusement il tombe face à face avec une affiche qui annonce la rupture de stock du produit. Sur un ton humoristique, nous entrons dans le premier tableau très coloré. C’est vraiment beau et éclatant, chaque monde possède sa propre saveur. Les personnages ont un brin de 3D, emprunté aux épisodes Super NES de la série Donkey Kong. Les mouvements sont très fluides, aucun défaut de ce côté, le jeu est très réaliste. Plus nous avançons dans l’histoire plus les tableaux sont remplis d’objets, d’obstacles et d’ennemis, tous colorés et fluides. Des mini-phases de réalisation 3D fixe semblables à l’intro du jeu et très bien réalisées sont introduites entre les mondes pour annoncer la victoire.
Alors là, les capacités sonores de la Gameboy Advance sont utilisées à pleine puissance pour ce jeu. Durant la cinématique d’introduction, le bruit de la télévision est très bien rendu et très réaliste. Pendant la course de Donkey Kong en quête d’un Mini-Mario, la musique est aux allures d’une course de dessin animé. En fait, on se croirait en plein dans un dessin animé d’aventure, tant la musique est réaliste et colle à l’action en cours. Un très grand nombre de musiques défile tout au long du jeu, des remixes d’anciens jeux ou encore de nouvelles pièces, elles sont toutes excellentes. L’environnement sonore est bien garni et possède même des bruitages semblables à ceux de Mario 64! La voix digitalisée de Mario est identique à celle de cet épisode 3D. Tous les objets et mouvements possèdent un son approprié et Mario ne perd pas une occasion de s’exclamer où encore de se plaindre. Un très bon côté du jeu qu’on ne peut que féliciter.
4. La durée de vie
La durée de vie est en fonction du nombre de mondes et de tableaux. En fait, le jeu contient six mondes et huit tableaux dans chacun de ceux-ci. Une durée de vie très respectable en évaluant le fait qu’une possibilité de recommencement de la partie est très probable tellement le jeu est prenant. Nous pourrions comparer sa durée de vie à n’importe quel épisode NES ou S-NES, et Mario Vs Dk n’aurait rien à leur envier. Vous pourrez toujours améliorer votre technique grâce au grand nombre d’astuces et de sauts. Nous en aurions bien sûr demandé plus mais c’est dans la bonne norme de la compagnie qui nous laisse toujours sans répits pendant des nuits.
5. En Bref
Les graphismes : bien réalisés et colorés, une petite touche 3D et une intro humoristique. 8/10
Concept(Gameplay et Scénario) : des plus réussi, un mélange génial d’anciens épisodes de Shigeru Miyamoto. 9/10
Durée de vie : plus que respectable, comparable à un épisode 2D de console grandeur nature. 8/10
Bande sonore: de bonne qualité, la variété et les voix digitalisées sont à l’honneur. 8/10
6. En conclusion
Un jeu qui se situe entre réflexion et plates-formes, que tout amateur d’un de ces deux genres devrait posséder. Une réalisation graphique géniale qui nous démontre les capacités de cette console portable avec un soupçon d’humour. Un environnement sonore à en faire baver certains, qui contient des voix digitalisées de haute qualité. Une durée de vie modèle qui se voit amplifiée grâce à un concept prenant qui ne vous laissera pas sur votre faim de sitôt. Justement, le concept, un remaniement de divers classiques avec des nouveautés plus qu’appréciables en font un mélange entre Donkey Kong et Super Mario World qui est des plus savoureux en matière de jeux pour console portable. Plutôt que d’acheter Donkey Kong de la série NES Classic, je vous conseille fortement ce jeu qui vous en donnera pour votre argent.