Lady Sia est un jeu publié par TDK Mediactive, éditeur notamment de deux épisodes de Robotech. Première licence originale de l’éditeur, le jeu a été développé par les frenchies de RFX Interactive.
LADY LADY LADY LAY
Dans un univers héroïco-fantaisiste que personne n’appelle puisqu’il n’a pas de nom, le vilain sorcier (première lapalissade, dans les jivés les sorciers sont par définition cruels et fourbes) Onimen a découvert un pouvoir terrifiant. Enfin surtout terrifiant pour ses ennemis, puisque le magot s’en sert pour créer une race d’hommes mutants, les T’Soas.
Vous êtes Dame Sia, reine de l’un des royaumes de la planète, le seul qui ait envie d’en découdre avec Onimen. Mais la damoiselle finit capturée et enfermée dans une geôle. Un mystérieux encapuchonné (deuxième enculage de mouche, puisque n’importe quel perso surfant sur le côté moins-t-en-sais-mieux-tu-te-portes est forcément recouvert d’un capuchon) vient vous délivrer et vous laisse sur place.
Bref, des clichés en pagaille et un décorum sympa, et hop c’est parti !
ONIMEN QUI MAL Y PENSE
Votre quête va vous conduire à travers quatre mondes composés de plusieurs niveaux.
Le premier est Althorre, le royaume des humains, où vous devrez récupérer vos attributs royaux : après votre évasion du château il vous faudra visiter un village pour récupérer votre épée puis une ville pour récupérer votre anneau, et enfin une sorte d’aérodrome au terme duquel vous affronterez le premier boss.
Les seconds sont les royaumes périphériques. Vous apprendrez de nouvelles compétences liées aux trois éléments (air, feu et eau) dans les trois royaumes dédiés avant de gravir la montagne enneigée pour y affronter le boss.
Le troisième est Myriade, le royaume de Sia. Composé d’une forêt, d’une bibliothèque, d’une usine et du palais de l’héroïne, vous y affronterez la Fox Lady, bras droit d’Onimen.
Le dernier est Callypse est vous le terminerez en vainquant Onimen.
Traverser un niveau ne consiste pas à se rendre d’un point A à un point B. D’abord parce que la diversités des chemins à prendre exclut toute linéarité, et ensuite parce que divers éléments propres aux jeux d’aventure rendent l’exploration quasi-obligatoire.
Tout d’abord quelques énigmes nécessitant un peu de jugeotte se situent dans chaque niveau : arrêter les éoliennes de l’aérodrome, utiliser force leviers et engrenages pour progresser dans l’usine ou libérer les livres de la bibliothèque en sont quelques exemples.
Ensuite finir un niveau à 100 % nécessitent d’arriver au bout en ayant libéré les cinq prisonniers du-dit niveau, trouver les 25 cristaux et conserver la totalité de ses points de vie et magie. Pourquoi finir chaque niveau à 100 % me demanderez-vous ? Ne mentez pas, je vous entends.
Eh bien outre l’aspect je me la pète, cela débloque un nouveau niveau par monde, qu’il faudra lui aussi finir à 100 % afin d’obtenir une fin plus complète. Oui, tout ça pour ça.
Sia saute avec le bouton A et peut s’accrocher aux diverses parois en appuyant sur B lors d’un saut. De là soit vous montez sur la plate-forme où vous vous êtes accroché avec haut, soit vous vous laissez tomber avec bas.
Pour se défendre, la Xéna blonde se bat à l’épée avec B. Au début du jeu une simple épée pas très puissante, puis dès le deuxième niveau votre propre épée, plus puissante et permettant de réaliser des combos.
En maintenant appuyé B, vous créez des boules de feu pour vous battre à distance (consomme des MP), d’abord petites puis énormes dès que vous récupérez votre anneau, au troisième niveau.
Enfin, lors des combats contre les trois derniers boss, vous vous transformez en abominable femme des neiges (Vous connaissez la différence entre l’abominable homme des neiges et l’abominable femme des neiges ? Une abominable paire de couilles ! Elle m’a toujours fait rire celle-là.). Vous êtes alors super balèze et suivant les cas votre force vous servira à vaincre le boss d’une manière plus subtile que le bête cassage de gueule.
LES GRENOUILLES QUI VOULAIENT SE FAIRE AUSSI GROSSES QUE LE BOEUF
Autant le dire tout de suite, le jeu des p’tits froggies de RFX a beau être sympa, c’est loin d’être un grand jeu.
L’univers y est sympa mais bourré de stéréotypes et manquant cruellement de charisme.
Les graphismes sont agréables, un peu dans la veine des univers de David Perry, l’onirisme en plus, mais le charme en moins.
Les animations sont assez bien réalisées mais les bugs de collision sont fréquents (on peut passer par une porte fermée lorsqu’on s’est fait toucher juste avant, parfois) et pire, lors de ma première partie il me manquait ni plus ni moins que tout le haut du niveau de l’usine. C’est-à-dire que je grimpais à l’échelle dans le vide et ne pouvais plus avancer !
Les musiques sont carrément ratées par contre, rien à sauver.
La jouabilité est assez correcte mais la précision des coups et des sauts laisse à désirer, si bien que les phases où il faut s’accrocher à la plate-forme du dessus relèvent parfois de la pure torture.
La difficulté n’est pas énorme mais pour finir le jeu à 100 %, donc avec tous vos HP, il faudra vous accrocher. Et la durée de vie est un peu mince puisque la vingtaine de niveaux ne tiendra pas longtemps devant votre acharnement.
Tout un tas de « mais » qui gâchent la fête, donc, pour un résultat mitigé.