Nouvel épisode cinématographique, nouveau jeu. Et nouveau portage sur GBA, qui n’a toujours rien à voir avec ses homologues de salon. Démonstration.
LE MAGICIEN D’OZ ?
Presque, à condition de penser à la série qui se déroule en prison. Harry apprend l’évasion d’un criminel célèbre du monde des sorciers de la prison d’Azkaban.
Célèbre parce que c’est lui qui aurait vendu les parents du héros à Lord Voldemort. Et il semblerait qu’il en ait après le rejeton, maintenant.
En plus de ça les Dementors, redoutables gardiens d’Azkaban, rôdent désormais autour de Poudlard, provoquant des soucis à Harry.
MAGICAL QUEST
Encore une fois la version portable se distingue nettement de ses frangines, puisque nous avons ici affaire à un véritable RPG.
Vous allez en effet traverser les différents lieux du film - le Chaudron Baveur, le Poudlard Express et tous les recoins de Poudlard - qui pour l’occasion sont truffés d’ennemis représentés à l’écran par des auras bleues.
Lorsque vous touchez l’une de ces auras, vous arrivez sur l’écran de combat, qui ressemble à ce que vous voyez au dessus. Les icones en haut à droite indiquent à qui c’est de jouer.
Lorsqu’arrive le tour de l’un de vos personnages (durant 99% du jeu vous maîtriserez à la fois Harry, Ron et Hermione ou une partie du trio) vous pouvez choisir de réaliser un sort, de vous défendre, de fuir, d’utiliser une capacité spéciale, de regarder vos stats ou de consulter l’aide lorsqu’elle est disponible.
Monde de magie oblige, vos coups normaux sont donc des sorts. Vous en avez quelques uns de base et en apprendrez d’autres suivant les missions que vous accomplirez. Chaque personnage dispose de quelques sorts propres (Lumos ou Diffindo pour Harry, Glacius ou Reparo pour Hermione, Alohomora ou Elasticis pour Ron) et les sorts augmentent en puissance à mesure que vous les utilisez en combat.
Qui plus est ils vous servent aussi lors des phases d’exploration pour franchir certains obstacles, et vous pouvez switcher de l’un à l’autre avec L et R, et les utiliser avec B.
Les attaques spéciales aux effets variés s’obtiennent en collectant les cartes de sorciers célèbres éparpillées à travers toute l’aventure dans des coffres. Coffres dans lesquels vous trouverez aussi de l’argent, des potions de soin ou diverses pièces d’équipement.
En effet, à la manière d’un RPG traditionnel vous pourrez changer d’équipement afin d’améliorer vos statistiques, et pourrez acheter certains vêtements au magasin de Fred et George.
Diverses missions vous attendent durant le jeu : si la plupart consiste à se rendre d’un point A à un point B où de ramasser un objet particulier, certains se présentent sous la forme de mini-jeux. Vol à dos d’hippogriffe, ersatz utra-simpliste de Columns ou chasse au Dementor, une fois un mini-jeu réalisé - gagné ou perdu, peu importe - il est disponible à l’écran titre.
CATASTROPHUS INCOMPREHENSIBILUM
Parfois on se demande ce qu’avaient en tête les gros pontes de chez EA. A moins qu’il y ait eu des coupes franches dans le budget…
Bref, ce qui faisait du second épisode un jeu correct a juste été oublié dans celui-ci.
Le designer a été viré et remplacé par une buse. Les persos héritent donc d’une hydrocéphalie contagieuse et les décors sont plus fades que jamais. Et non, je ne parlerai pas des espèces de tâches bleues censées représenter les ennemis, je vais me fâcher sinon.
En combat ça ressemble un peu à Golden Sun, en presque 3D (mais avec des persos en 2D) qui bouge dans tous les sens. Sauf que là ça bouge pas des masses, c’en est même assez ridicule.
La partie sonore est une nouvelle fois bâclée, histoire de sacrifier à la tradition sans doute.
Et puis vouloir faire un RPG c’est bien, il aurait juste fallu penser à le faire correctement. Là le système de jeu est vraiment limité et l’aventure s’avère donc rapidement répétitive. Seuls les mini-jeux permettent de varier les plaisirs.
Harry Potter 3 est vraiment facile et pas long, et vos 35€ s’envoleront donc en fumée au bout d’une matinée.