Grand Theft Auto Advance est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Take Twoen 2004 .

  • 2004
  • Action

Test du jeu vidéo Grand Theft Auto Advance

4/5 — Exceptionnel ! par

LE RETOUR AUX SOURCES

Grand Theft Auto Advance, sorti en 2004 sur Game Boy Advance, marque le retour aux sources pour la série qui, à l’époque, s’était déjà émancipée vers la 3D.

Dans cet épisode, les développeurs nous emmènent dans les bas-fonds de Liberty City, ville bien connue des fans de la série et qui sert de background à GTA III et GTA IV.

Mais là où cet épisode surprend, c’est parce qu’il réutilise la charte graphique des deux premiers épisodes de la série, c’est-à-dire une vue en 2D de dessus qui fleure bon la nostalgie des époques 8 et 16 bits.

GTA, C’EST AUSSI UNE HISTOIRE

L’histoire de ce GTA ne diffère pas grandement des autres. Dans la peau de Mike, une petite frappe dont le souhait le plus cher est de quitter Liberty City une fois ses poches remplies, vous accomplissez des tâches pas toujours très reluisantes avec votre associé et ami de toujours, Vinnie. Ces tâches restent pour la plupart classiques et bien connues dans la série, avec du vol de voitures, de la livraison d’objets divers (dont des chaussures à talon creux pour y cacher de la drogue) ou encore de la destruction d’usines ou de véhicules, et de l’escorte. Sachez juste que les plans ne se déroulent pas toujours comme prévu et que votre personnage restera bloqué à Liberty City plus longtemps qu’il ne l’aurait souhaité. À signaler que vous rencontrerez également quelques personnages issus de l’univers de GTA et déjà vus dans d’autres épisodes.

GAMEPLAY

Grand Theft Auto Advance ne diffère pas du principe des autres GTA : il s’agit d’accomplir un certain nombre de missions pour des commanditaires divers et variés, aux quatre coins de la carte.

Néanmoins, le jeu se pare d’un certain nombre d’activités annexes qui permettent de s’occuper entre deux missions. Il y a tout d’abord les courses de voiture, qui sont suffisamment nombreuses et difficiles pour tenir en haleine. Il y a aussi les défis symbolisés par des têtes de mort, comme dans GTA 2, qui vous imposent de tuer un certain nombre de personnes en un minimum de temps. De plus les missions de police, qui vous lancent à la recherche de criminels qu’il faudra tuer, et de taxi, qui vous demandent d’emmener des clients d’un point A à un point B, sont toujours là. À cela s’ajoutent les missions d’ambulance et de pompiers, qui exigeront de vous d’éteindre des feux ou encore de sauver des vies. À noter que l’indice de recherche de police - symbolisé par des étoiles pour un maximum de 5, qui est une composante essentielle de la série - est toujours présent, ainsi que les icônes disséminées un peu partout dans la ville permettant de le faire diminuer. Le jeu comporte également d’autres éléments de la série comme les garages pay n’ pray (qui permettent de semer les flics en repeignant votre voiture), les hôpitaux, les commissariats ainsi que l’incontournable Ammu-nation, qui permet de se ravitailler en armes. Ces dernières sont d’ailleurs peu nombreuses, par rapport à un Vice City par exemple, mais l’essentiel est là, à savoir : 9mm, fusil à pompe, lance-flammes, lance-roquettes, Uzi, AK 47 et j’en oublie. Néanmoins il est de bon ton de signaler qu’après certaines missions, des bonus se débloquent dans votre planque (une pour chaque île, trois en tout donc), comme des pots-de-vin. Malheureusement ces planques ne possèdent aucun garage mais un petit parking à la manière de GTA IV. Comprenez par là que seules les voitures garées sur ce petit parking peuvent être réutilisées après avoir coupé la console.

La casse, qui donnait de l’argent en échange de voitures, répond présent malgré sa disparition de la série depuis GTA : Vice City. Et il y en a d’autres, mais je ne vais pas vous gâcher le plaisir.

MANIABILITÉ

La maniabilité de GTA Advance est simple et sans problème majeur. On déplace le joueur avec la croix directionnelle, on le fait courir avec la touche B (seulement durant un court instant, le personnage s’essoufflant vite). Il tire/frappe avec la touche A, la gâchette R maintenue enfoncée lui permet de strafer pour tirer avec plus de précision, la L servant à « emprunter » un véhicule. D’ailleurs, il est à noter que seules les voitures sont disponibles, les motos ayant été retirées du jeu. Néanmoins elles sont suffisamment variées pour faire oublier ce manque, qui est sûrement dû aux limites de la GBA. Enfin, la touche select permet de changer d’arme. Dans un véhicule, la touche A sert à accélérer tandis que les boutons B et R sont attribués respectivement aux freins et au frein à main. Le seul problème de cette maniabilité est que la gâchette R a un peu de mal à rester enfoncée trop longtemps sur une GBA micro, mais cela ne concerne peut-être que moi. De plus, il est à signaler que lors d’une fusillade avec un trop grand nombre d’ennemis, le jeu devient difficile à manier. Mais passons à la partie la plus importante : les graphismes.

LES GRAPHISMES

Du strict point de vue graphique, GTA Advance impressionne par la qualité de son rendu, qui est extrêmement proche des épisodes PSX. Seul petit défaut : la visibilité en conduite, due à la vue de dessus, le radar n’aidant pas car n’affichant pas les voitures présentes sur la route. Mais le jeu propose des effets de zoom extrêmement bien rendus, qui lui permettent d’afficher le radar ainsi que toutes les autres informations présentes à l’écran sans que cela ne gêne l’action en cours. Le style graphique des cinématiques, qui se résument ici à une succession de plans fixes, plonge le joueur immédiatement dans l’ambiance. Même si on peut noter ici et là de très légers ralentissements, le jeu reste fluide et permet de s’amuser comme jamais sur le petit écran de la GBA, même quand il est bombardé de sprites. Un bon point donc pour les graphismes.

MUSIQUE ET BRUITAGES

Point important dans un GTA, la musique a fait la renommée des précédents épisodes, surtout grâce au système de radio qui y avait été implanté. Néanmoins dans cette épisode, il n’y en a quasiment aucune, sauf un thème unique dès que le personnage monte en voiture et quelques autres qui ne se manifestent que lors de la séquence où un commanditaire nous donne une mission. Sinon, en ce qui concerne les bruitages, ces derniers restent plus que corrects, et ce malgré le processeur de la Game Boy Advance.

CONCLUSION

Grand Theft Auto Advance n’est pas parfait, malheureusement. Certains joueurs pesteront contre l’idée d’un retour de la 2D dans la série, d’autres râleront sur le contenu, mais les développeurs ont parfaitement rempli leur contrat - malgré le support, qui est l’un des plus faibles sur lesquels ils aient travaillé (hormis le GTA sur Game Boy color) - : adapter l’univers de Grand Theft Auto sur portable.

Grand Theft Auto Advance