Après la courte introduction du jeu montrant les shoot Konami à travers le temps (Scramble, Salamander et bien sûr Gradius, mais pas de référence à Parodius, dommage), on comprend que ce Gradius Advance est un épisode exclusif GBA, et pas un portage d’une version précédente, ça fait donc plaisir d’avoir un shoot tout neuf et de nouveaux niveaux à nettoyer.
C’est toujours Konami qui s’y colle, et on le sent car le système de jeu ne change pas d’un pixel : 2D avec scrolling horizontal, parfois vaguement vertical et système d’upgrade semblable aux anciens Gradius. Certains seront donc heureux de se retrouver aux commandes du mythique Vic Viper sans changer leurs habitudes, mais d’autres seront déçus de ne pas y voir de nouveautés.
« Gradius style »
Le fameux système de jeu Gradius est simple : on commence avec un tir ultra basique et un vaisseau qui se traîne à deux à l’heure ; il faudra ramasser les « bonus » laissés par les ennemis pour acquérir une meilleure puissance de feu et atteindre une vitesse convenable.
Mais, le vaisseau ne s’upgrade pas n’importe comment mon cher ami : il y a une barre située en bas de l’écran avec les différents upgrades disponibles (vitesse, laser, bouclier etc ) que l’on sélectionne manuellement en fonction du nombre de bonus amassés. On peut également opter pour une version automatique de l’upgrade, c’est moins marrant que de gérer soi même son équipement, à réserver à ceux qui trouveraient le système infiniment trop complexe. Au début de chaque partie on a le choix entre quatre styles d’upgrades différents (Balanced, Wide area, Power et Air-to-ground) à choisir judicieusement en fonction du niveau en général.
Bon, c’est une bonne suite alors ?
Ce qui saute aux yeux, ce sont bien sûr les graphismes qui sont assez jolis, fins et détaillés ; on note aussi de beaux effets de transparence ainsi qu’une animation fluide et rapide. Les décors sont variés et agréables à regarder, c’est pour cette raison que parfois on se prend une boulette sans l’avoir vue venir
Dans le menu Options, on a le choix entre trois modes de difficulté, le choix du nombre de vie pour les plus mauvais ainsi qu’un mode « Rapid » qui doit sans doute augmenter la vitesse du jeu, mais ce n’est pas un mode «Vitesse Lumière», la différence n’est pas vraiment flagrante.
On traverse donc 8 niveaux pas toujours faciles, mais toujours biens construits, avec certains passages qu’il faudra recommencer à plusieurs reprises, sachant qu’à chaque fois que l’on perd une vie, on perd tous ses upgrades pas très pratique devant les boss, il faudra donc parfois faire preuve de contrôle de soi pour ne pas se mettre à hurler des insanités. Mais la présence d’un mode « Hint » limitera le risque encouru par votre console d’être jetée contre le mur. En effet, c’est un mode qui permet de voir une vidéo montrant comment surmonter les difficultés du passage sélectionne. Pratique si on bloque à un endroit précis sans savoir comment le passer sans se prendre un missile ou un mur.
La musique est un point fort, ou faible, du jeu. En effet, elles sont très typées « old-school » ce qui est sympa pour ce genre de shoot tout aussi old-school, mais certains trouveront sans doute à redire sur ces mélodies simples mais accrocheuses. Les bruitages sont classiques mais conviennent au jeu, et les digits vocaux lors des upgrades sont marrants.
La durée de vie n’est pas extraordinaire, normal pour ce type de jeu, mais on y revient facilement. Un mode de sauvegarde automatique est intégré et enregistre à plusieurs reprises dans un même niveau, on pourra donc choisir où reprendre son aventure spatiale. Un mode deux joueurs aurait pu être marrant, juste histoire de dire « On peut y jouer à deux, viens chez moi j’ai le nouveau Gradius » mais bon, cela n’aurait présenté que peu d’intérêt.
On peut donc dire au final qu’on s’amuse bien, que c’est beau, et qu’on a envie d’aller jusqu’au bout pour blaster tous les boss, même si on doit recommencer cinq fois le même passage pour y arriver. C’est un bon vieux shoot qui fait honneur à la série des Gradius.