Genso Suikoden Card Stories est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Konamien 2001 .

  • 2001
  • Réflexion

Test du jeu vidéo Genso Suikoden Card Stories

2/5 — Presque bien par

Konami s’est trouvé il y a quelques années une passion pour les jeux de cartes à collectionner, notamment avec Yu-Gi-Oh. Quoi de mieux, dès lors, qu’une console de Nintendo (qui, je le rappelle, était au départ un fabricant de cartes à jouer) pour tenter une nouvelle percée dans ce domaine avec une de ses sagas fétiches ?

LE JCC AU BORD DE L’EAU

Je ne comprend pas le japonais, donc difficile de vous raconter l’histoire de ce jeu jamais exporté, mais les scènes nous font clairement comprendre que l’on suit la même trame que dans Suikoden II, à savoir les péripéties de Riou et ses recrues face au redoutable empire de Highland. Tout y est, du titanesque combat contre Luca « Meurs, cochon ! » Blight jusqu’au duel fraternel de fin du jeu.

Et comme mon correcteur fétiche a la flemme de se retaper le test, pourtant excellent, de Suikoden II, je vous fais l’histoire en gros. Vous êtes donc Riou, jeune recrue de l’armée de Highland, et êtes sur le point d’aller vous tartiner la gueule avec l’équipe d’en face, lorsque vous vous apercevez que votre chef est un gros tordu et, plus largement, que vos dirigeants sont tous des pourris. De fil en aiguille, vous vous retrouvez à la base des rebelles et allez tout faire pour mettre un terme au joug sanglant de Highland.

DES CARTES AU MENU

Le jeu s’appuie sur un « JCC » uniquement sorti au Japon. Les règles sont assez obscures, mais je vais tenter de faire ce que je peux.

Les combats d’abord. Ce sont eux qui vous font avancer à travers les dix chapitres du jeu, et ce sont des combats de cartes.

Les cartes sont de trois types :

  • les personnages. Divisés en plusieurs catégories, seules deux sont importantes : les stratèges, qui vous donnent des bonus d’armée, et les leaders qui sont les seuls à pouvoir attaquer en début de jeu. Tous les personnages ont des aptitudes particulières. C’est grâce à eux que vous complétez les missions.

  • les missions. C’est grâce à ça que vous gagnez le combat. Vous avez un certain nombre de points de missions à obtenir et votre adversaire aussi. Chaque carte a un nombre de points inscrit dessus, et plusieurs objectifs à atteindre pour la remporter (avoir tel nombre de persos dans votre armée, ou obtenir tel score d’attaque, etc.). C’est le défenseur qui commence la mission.

  • les bonus. Ben… c’est des bonus ! Ils peuvent être contrés par le défenseur s’il atteint un certain score d’attaque, dépendant du bonus que vous lui opposez. Il n’y gagne rien mais vous y perdez gros.

Le but est donc de rameuter tout un tas de trouffions. On commence une attaque en posant un leader, et on lui fait sonner le rassemblement. En effet, chaque leader a plusieurs lettres inscrites sur sa carte. Il peut « invoquer » d’autres cartes à condition qu’elles aient au moins une de ces lettres.

Il est de bon ton aussi d’avoir joué à Suikoden II auparavant puisque cela vous permettra de deviner quels personnages ont des liens entre eux. En effet, utiliser la carte d’un des personnages de ce « duo » permet d’utiliser l’autre dans le même tour de jeu.

Voilà pour le principe du jeu.

Maintenant, voyons comment ça se passe. Lorsque vous gagnez un combat, vous remportez quelques potchs (la monnaie du jeu) et quelques cartes. Puis, soit vous passez directement à la scène et/ou au combat suivant parce que l’histoire l’exige, soit vous êtes libres de vadrouiller.

Dans ce deuxième cas, vous pouvez vous balader sur l’atlas et choisir une destination. Dans les donjons, vous vous baladerez et pourrez trouver des combats aléatoires et des coffres (contenant des cartes).

Dans les villes, vous pourrez faire un tour (par ordre d’apparition à l’écran, de haut en bas) :

  • à l’auberge : les choix vous permettent, de haut en bas, de construire votre deck (votre paquet de cartes pour les combats), de sauvegarder, de parler à l’aubergiste ou de quitter.

  • au magasin : les choix vous permettent, de haut en bas, d’acheter des cartes, d’en vendre, de consulter la liste de vos possessions, de chercher des cartes rares ou de quitter.

  • au marché noir : les choix vous permettent, de haut en bas, de vous entraîner (trois niveaux de difficulté), d’échanger une carte contre une autre, de quitter.

  • hors de la ville (quitter).

J’en vois qui ont encore des difficultés. Je résume :

1- combat

1-1 je place ma carte mission

1-2 je place mon leader

1-3 j’appelle mes troupes

1-4 je tartine l’adversaire

2- fin du combat, gain d’argent et de cartes

3- déplacement sur l’atlas

4- visite d’une ville

5- préparation du deck

6- combat suivant…

Voilà en gros comment se passe tout le jeu.

HISTOIRES DE CARTES JAPONAISES

Vous avez rien compris, hein ? Ben, c’est-à-dire que j’ai pas tout compris non plus. Et pour tout dire, si vous ne calculez rien au japonais, vous risquez comme moi de passer à côté, et du principe, et de l’histoire.

Alors pour le principe, c’est pas trop un problème : moi j’ai utilisé cet article : http://www.netjak.com/Reviews/gba/card.htm (dont je me suis d’ailleurs servi pour écrire ce test).

Pour l’histoire, ben suffit de vous recoller un Suikoden II dans la Playstation.

Sinon, visuellement, c’est pas terrible du tout in-game (les phases de donjon sont dignes d’un jeu 8 bits et les parties de cartes se font dans des décors ultra colorés et très cubiques qui ne ressemblent pas à grand chose), mais un peu mieux lors des scènes intermédiaires qui bénéficient des artworks du jeu original.

Par contre il n’y a pratiquement aucune animation, on regrette le son CD dès qu’on s’intéresse un tant soit peu aux musiques, et le gameplay ne m’a pas botté des masses, sans doute à cause des subtilités que j’ai pu manquer.

Malgré tout, le jeu n’est pas très long et on peut en venir à bout en faisant à peu près n’importe quoi.

Bref, c’est pas ma tasse de thé, mais ça plaira peut-être aux pokémaniaques japonisants.

Genso Suikoden Card Stories