Final Fantasy IV Advance est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Squareen 2005 .

  • 2005
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Final Fantasy IV Advance

4/5 — Exceptionnel ! par

Final Fantasy ?! Encoreeeeeeeeee ?!!!!!

Eh oui, non content de pondre des annonces de ses futurs killer-aps tous les quatre matins, Square Enix (ça me fait toujours mal de l’écrire…) se met tonton big N dans la poche, et s’en met lui aussi plein les poches, en réchauffant les vieux plats, en l’occurence les opus SNES.

Et plus précisément le quatre, ici.

Allez viendez, je vous amène au temps béni de la naissance de la SNES, quand l’ennemi Sega faisait encore des consoles…

CECIL ? C’EST PAS UN NOM DE GONZESSE, CA ?

Pas ici, non. Cecil est un chevalier noir sans peur et sans reproches, et sans remords non plus. Il exécute donc les basses besognes de son roi et lui ramène les cristaux qu’il a exigé, en massacrant du civil au passage.

Cela dit, sa conscience se réveille un beau matin en se disant qu’elle n’a pas foutu grand chose depuis longtemps, et commence à le tirailler.

Aussi Cecil décide-t-il de se rebeller contre les décisions d’un roi qui ferait passer l’Ayatollah Khomeini pour le fils d’un pasteur grec.

Il finit tout de même par accepter une dernière mission avec son vieux poto Kain, qui le conduit au village des Invokeurs qu’il va accidentellement raser.

Oui ?

…la régie ?

… … Comment fait-on pour raser un village accidentellement ? Ben jouez-y et vous verrez…

L’ART DE LA GUERRE. SUN TZU, SI TU NOUS ECOUTES…

Dans cet opus, vous allez diriger une treizaine (sic) de personnages (même si deux d’entre eux sont le même, mais pas pareil… d’où le fameux adage 1 + 1 = 2) qui ont chacun un nom, un design et surtout des capacités différentes.

Et ce point est important parce que c’est le premier épisode de la série qui propose une telle différenciation.

Ainsi, Kain est un chevalier-dragon et peut sauter, alors que Rydia est invokeuse et peut… invoquer, bah oui. Chacun a des affinités avec tel type d’armes également.

Je vais vous faire l’impasse sur le déroulement d’un RPG, je pense que vous voyez à peu près tous à quoi ça ressemble, simplement je vais vous dire que l’on reste dans un schéma classique ville / atlas / donjon.

Pour ce qui est du menu principal, pas de grosse révolution. Vous y définissez dans le menu de gauche la place des persos dans l’équipe de combat et leur rang (à l’avant pour les bourrins, à l’arrière pour les magots).

Dans le menu de droite, vous utilisez des objets, vous vous prodiguez des sorts de soin, vous vous équipez, vous vérifiez vos stats…

A noter pour l’équipement que les persos sont droitiers ou gauchers. Mal exploitée durant le jeu, cette précision s’avère importante lorsque votre perso peut être équipé de deux armes. Si l’une des deux armes est supérieure à l’autre, alors il est conseillé de l’équiper dans la main « principale » du perso. Mais c’est de la théorie, dans la pratique vous utiliserez sans doute la commande « optimal » qui vous équipe du meilleur équipement possible.

En combat, l’une des évolutions majeures de la série fait son apparition, à savoir l’ATB.

L’Active Time Battle est cette barre de progression qui permet de définir quel personnage jouera à quel moment. Une nouveauté très appréciée puisqu’elle permet de préparer ses assauts tel un fin tacticien.

Hormis cela, rien de bien nouveau. Vous avez toujours le menu contextuel, qui apparaît donc lorsque l’ATB est pleine, et où vous pouvez choisir entre l’attaque, la capacité du perso (sauter, magie blanche, garde, invocation…), utiliser un objet, vous défendre. Une pression simultanée et continue sur L et R permet de fuir.

QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?

Au rayon des nouveautés de cet épisode GBA, je risque de ne pas m’éterniser.

En effet, outre une qualité graphique à peine rehaussée et une traduction intégrale en VF, ce qui fera toujours plaisir aux ennemis de la Perfide Albion, le bilan est maigre.

Un bestiaire conséquent à remplir soi-même ravira les pokemoneurs de tous poils et autres victimes de collectionnite aigüe.

Et un donjon bonus a été implémenté vers la fin du jeu, long et à refaire avec tous les persos si on veut des armes intéressantes.

Un second donjon spécial GBA s’ouvre une fois que vous avez terminé le jeu (bonjour pour trouver l’entrée, surtout si votre GBA n’est pas rétro-éclairé…), et celui-ci est trèèèèèèèèèèès long, trèèèèèèèèèèèèèès difficile et trèèèèèèèèèèèèèèèès bourré de mini-jeux des plus casse-bonbons. Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir d’avoir une vie sociale pendant un mois…

CA TE BRANCHE ? ON S’EN PAYE UNE TRANCHE ?

GRAPHISMES : ce sont les débuts de la SNES et cela se ressent. Les décors font encore très « brique », les couleurs sont pauvres et le fameux mode 7 peu exploité.

La conversion GBA lisse simplement le tout sans y apporter d’évolution majeure, hormis les artworks de Yoshitaka Amano que l’on peut admirer lors des conversations.

SON : de bons moments en perspective, mais qui ne resteront pas gravés dans les mémoires…

SCENARIO : un vrai scénar’ construit, solide, même si le côté tragédie est tellement appuyé qu’il en devient ridicule. (Oh t’es mort ? Oh ben non, finalement t’es vivant…)

GAMEPLAY : l’ATB est une vraie bonne idée, même si les combats y perdent en rapidité. Le reste des menus ne dépaysera pas les fans.

DIFFICULTE : exit le FFII amerloque à la difficulté digne de Oui-Oui contre les canards sauvages, et place à la vraie version, non censurée, non édulcorée et surtout à la difficulté croissante qui atteint des sommets vers la fin du jeu, rendant le levelling quasi obligatoire et le sentiment d’invincibilité fugace.

DUREE DE VIE : Comptez une soixantaine de niveaux et à peu près autant d’heures de jeu pour en venir à bout en toute quiétude, deux - trois heures de plus si vous voulez faire les quêtes annexes. Le donjon bonus vous pousse gentiment aux cent heures de jeu, tant il est long et délicat.

Final Fantasy IV Advance