Earthworm Jim 2 est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Majesco Gamesen 2002 .

  • 2002
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Earthworm Jim 2

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Le premier Earthworm Jim avait plus ou moins révolutionné le genre plates-formes 2D de par son ambiance et sa réalisation. Moi j’ai appris l’existence du deuxième uniquement lorsqu’il est sorti sur GBA. Le deuxième, donc, se devait de suivre l’exemple. Voilà qui est fait.

UN VER CA VA, DEUX VERS BONJOUR LES DEGATS

Encore une fois le scénario n’est pas pathétique, mais presque. Psy-Crow est de retour et veut épouser la princesse What’s-her-Name. Jim fera tout pour l’en empêcher, quitte à sillonner tout l’univers à sa recherche.

JIM FIZZ

Si le premier épisode s’éloignait parfois du parcours pur et dur pour proposer des courses d’aspirateur ou du saut à l’élastique, cet épisode va plus loin : sur les dix niveaux, seulement quatre peuvent être vraiment catalogués plates-formes (et encore…).

Dans le désordre :

  • Anything but Tangerines (N’importe quoi sauf des mandarines !) vous propose du lancer de cochons et un parcours en chaise électrique - les trucs qui montent tous seuls les escaliers - où il faut éviter des grands-mères, avant d’affronter le redoutable Bob the Goldfish, alias le pire boss du JV !!!

  • Lorenzen’s Soll vous demande de creuser votre chemin dans la terre en temps limité.

  • Iso 9000 vous fait traverser les méandres de l’administration sous un déluge de papelards.

  • Level Ate vous entraîne sur un barbecue, et son niveau caché, Forked, sur de la barbaque où vous devrez éviter les coups de fourchettes.

Vous voyez qu’en terme de plates-formes on a déjà vu plus classique. Viennent ensuite les niveaux barrés :

  • Puppy Love où vous devrez sauver les chiots de Pete (le clébard qu’il fallait suivre à la trace dans le premier) en les faisant rebondir sur un marchmallow géant ! Le tout en quatre rounds.

  • Villi People où vous vous infiltrerez dans le labo du Dr Monkey-for-Head déguisé en fouine, avant de participer à un quizz aux questions corsées : « Quel est le vrai nom de la princesse What’s-her-Name ? » Attention, il y a peut-être un piège !

  • The Flyin’ King, une sorte de shoot’m up avec une vue isométrique à la Isolated Warrior.

  • Udderly Abducted où vous devrez sauver, dans un certain ordre, des vaches d’un kidnapping extraterrestre.

  • Inflated Head où vous dirigerez un Jim hypertrophié dans les airs.

  • Et, last but not the least, See Jim Run Run Jim Run, une sorte de remake prémonitoire d’Attrappe-moi si tu peux avec Psy-Crow dans le rôle de di Carpaccio.

Cette farandole de mini-jeux préfigurant les party-games s’accompagne à chaque fois d’un gameplay propre mais fort simple. Par exemple, le jeu des chiots ne nécessite que de diriger Jim, le shoot de contrôler ses déplacements et de tirer avec A ou encore le quizz de sélectionner une réponse avec A.

Le reste du temps, dans les niveaux « traditionnels », Jim se manie au moyen des boutons B pour sauter, A pour tirer, R pour vous protéger et L pour donner des coups de fouet, ledit fouet étant tout bêtement son corps de ver qu’il sort de son costume.

Dans ces niveaux vous trouverez divers bonus sous forme de ver (une vie supplémentaire), atome (regain d’énergie) ou pistolet. Cette dernière option représente les munitions de votre pistolet, qui peuvent être normales ou en changer l’effet : pistolet à bulles ou méga-laser seront donc de la partie.

LOUP, PHOQUE ET VER DE TERRE

Encore une fois l’ambiance totalement décalée nous fait oublier sans difficulté l’absence de scénario. Et niveau ambiance, celui-ci met le paquet.

Les graphismes, repris pour l’occasion des versions Playstation / Saturn, sont enchanteurs, même si, bizarrement, Jim paraît bien pâle au milieu des décors. Les animations comiques sont de grande qualité, même si le fait que Jim coure sur place lorsqu’il ne fait rien est agaçant. Dès lors on regrette un peu le premier où, dans ces cas-là, le ver s’amusait à la corde à sauter. De même, il ne se sert plus de sa tête comme d’un hélicoptère pour planer, au lieu de ça un ridicule parachute sort de son dos.

Les musiques sont excellentes, de même que les bruitages ridicules à souhait (les gémissement des chiots ou les meuglements des vaches par exemple).

La jouabilité est toujours au top et cette variété de situations évite toute lassitude. D’autant que même les niveaux standards sont loin de la linéarité des autres productions du genre. Par contre le jeu est un peu court, mais cela permet d’y revenir régulièrement pour un bon délire.

Earthworm Jim 2