Broken Sword : The Shadow of the Templar est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Bam ! Entertainmenten 2002 .

  • 2002
  • Aventure

Test du jeu vidéo Broken Sword : The Shadow of the Templar

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Titre français : Les Chevaliers de Baphomet

Développé par Revolution Software, publié par Bam ! Entertainment, distribué en France par Ubisoft France le 28 mars 2002.

George Stobbart, un touriste américain en visite dans la ville-lumière, sirote tranquillement son verre d’eau minérale assis à la terrasse d’un café, tout en observant la population parisienne vaquer à ses occupations. C’est toujours le panard de mater les gens aller bosser pendant qu’on est en vacances, vous ne trouvez pas ?

Hélas, donnerwetter, godverdomme et goddamn it ! Il devait être écrit dans les astres que George Stobbart ne passerait pas ses vacances dans l’oisiveté et la quiétude la plus larvaire. Que nenni ! Elles étaient placées sous le signe du danger, de l’aventure, de l’action.

Et ça commence avec l’explosion du café, dont le souffle projette notre Américain sur le trottoir. Dans les décombres : un mort, et dans la nature : l’assassin, un clown !

Tout ceci est décidément malsain. C’est désormais à vous de jouer.

Globe trotter

Broken Sword vous fera parcourir pas moins de cinq contrées différentes : la France, l’Irlande, la Syrie, l’Espagne et l’Écosse. Votre mission : découvrir quels buts mystérieux poursuivent la bande de malfaiteurs à l’origine de l’attentat, et quel rapport cela a avec l’Ordre des Templiers.

Le jeu n’est pas linéaire, puisque vous serez fréquemment amené à revenir à Paris, place centrale du jeu, où vous ferez la connaissance d’une journaliste, Nicole Collard, dont la beauté n’a d’égale que la détermination (avec un soupçon de mauvais caractère aussi, mais c’est pour la psychologie du personnage). Elle secouera ce pauvre George (un brin naïf) de temps en temps, mais dans le fond, je crois qu’elle l’aime bien, cet Amerloque un peu paumé. En revanche, lui, je pense qu’il l’… heu, enfin, … ça va, quoi ! Jouez, vous verrez.

Durant votre périple, vos tâches consisteront en la recherche d’indices, d’objets, de personnes, et surtout : réussir à replacer les pièces du puzzle dans le bon ordre afin de découvrir le but inavouable poursuivi par ces truands sans scrupules. Et le contrecarrer, of course !

À noter un glitch : la première fois que j’ai joué à Broken Sword, après ma visite à Lochmarne (Irlande), je suis allé directement en Espagne, alors que c’est en Syrie que j’aurais dû me rendre d’abord. Et recommencer je dus car bloqué je fus. Poil au…

Réalisation technique

La qualité graphique est ahurissante ! Les décors (peints à la main, dit la boîte) sont très réalistes, vraiment magnifiques à regarder. Il s’agit de décors en deux dimensions dans lesquels les personnages, en 3D, évoluent.

Les couleurs sont chatoyantes, variées, en harmonie ; non vraiment, visuellement, c’est tout simplement magnifique… On se prend à regarder chaque tableau dans ses moindres détails, comme une peinture.

Les sprites sont grands, eux aussi bien détaillés, et la décomposition des mouvements est ample et bien animée. Un brin exagérée par rapport au monde réel certes, mais on n’est pas dans le monde réel, on est dans un jeu vidéo !

D’un point de vue sonore, on note mille et un petits détails (chant des oiseaux, bruits de la ville, etc.) et les musiques sont plus des plages sonores correspondant au lieu où se trouve George, et la situation dans laquelle il évolue (en danger ou non) que des musiques qui rythment l’action de façon plus traditionnelle. Il y a donc des moments sans aucune musique, ce qui dans un jeu d’action serait perçu comme un manque, mais dans un jeu d’aventure, cela ne porte guère préjudice.

Au niveau des commandes, George se déplace avec la croix, laquelle se substitue à la souris du point and click originel, qui amenait le curseur là où on souhaitait faire se déplacer le personnage.

Les différentes actions (parler, ramasser, donner, lire, …) sont très aisées à réaliser : pour parler aux personnages ou examiner / ramasser des objets, il suffit de promener le curseur à travers l’écran, et un symbole apparaît lorsque George peut interagir avec la personne / la chose où le curseur s’est arrêté.

On dispose enfin d’un menu qui permet de faire défiler les objets en sa possession. Certains d’entre eux auront besoin d’être combinés avant de pouvoir être utilisés.

En bref

Broken Sword est un excellent jeu d’aventure, à l’ambiance unique et vraiment captivante, non seulement grâce à son histoire qui nécessite vraiment de s’immerger dedans, mais aussi pour ses graphismes, ses couleurs, de toute beauté. Un jeu qui se regarde autant qu’il se joue. Il n’est pas toujours facile – certaines énigmes sont délicates à résoudre – mais il nous pousse vers l’avant, tellement on veut savoir ce qui se passe ensuite.

Verdict : 9/10

Broken Sword : The Shadow of the Templar