Breath of Fire est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Capcomen 2001 .

  • 2001
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Breath of Fire

4/5 — Exceptionnel ! par

Il est grand temps de vous parler d’une de mes sagas favorites, BoF. Non, pas bof, BoF : Breath of Fire. Commencée en 1993 sur Super NES, cette saga de RPG signée Capcom fait son retour en 2001 sur GBA.

HALEINE DE FEU ?

Non, cet intertitre n’a aucun rapport avec M.A.S.H. Il se trouve que ce Breath of Fire GBA est un portage du tout premier épisode sur Super NES. On y rencontre pour la première fois le héros de la saga, Ryu (ce qui signifie si mes notions de St Seiya sont exactes « dragon »), ce qui explique le titre du jeu : Haleine de Feu. Ca sonne moins bien en français, hein ?

Le scénar’ est assez léger pour un jeu SNES, bécane où l’on commençait à voir apparaître des RPG construits. En l’occurrence vous incarnez donc Ryu, chevalier du clan des Dragons de Lumière.

Il se trouve que la déesse du monde dans lequel se déroule le jeu est du genre manipulatrice, aussi a-t-elle décidé de confier le pouvoir à l’un des sept clans du dragon, celui qui vaincrait les autres. Les Dragons de Lumière sont restés neutres et ce sont eux qui ont permis de sceller la déesse au moyen de six clés.

Or, il se trouve que le clan du Dragon de Ténèbres a dérobé les six clés, et du coup la déesse est de nouveau libre. Les Dragons de Lumière sont attaqués et vaincus, mais Ryu est envoyé récupérer les clés.

JE PETE LE FEU

Dans la forme, BoF se présente comme un RPG de facture très classique. Très linéaire dans sa progression, puisque vous enchaînerez visites de villes, level-up sur l’atlas du monde et parcours de donjons - la plupart très courts mais bourrés d’ennemis - afin de continuer votre quête.

En cours de jeu Ryu rencontrera sept équipiers avec lesquels il va apprendre au camp adverse ce que signifie le mot « branlée ». Quatre feront partie de l’équipe de combat, et ils vous suivent à la queue-leu-leu (comme dans FFVIII) lorsque vous vous déplacez. Ils sont variés, de la princesse ailée au marchand triton en passant par le voleur transformiste et le forgeron minotaure.

Et chacun a une aptitude sur l’écran de progression (traditionnellement, on appelle ainsi l’écran qui n’est ni le menu ni l’écran de combat, la phase où vous vous baladez quoi) : Karn peut désamorcer les pièges et ouvrir les portes verrouillées, Bo tire une flèche, Ox casse les rochers, etc. Pour pouvoir utiliser la compétence d’un perso il faut qu’il soit en tête de la file indienne.

Pour ce faire rien de plus simple : L et R servent à changer l’ordre de la file. Vous appelez le menu avec Select et vous servez de A pour valider un choix, B pour revenir en arrière.

Le menu hors combat est d’une banalité confondante, jugez plutôt (non, pas le chien, il n’a commis aucun crime) : ITEM sert à classer et utiliser vos objets, SPEL à utiliser vos sorts, EQUIP à équiper vos armes et armures (arme, casque, armure, bouclier, ainsi que deux reliques, des objets qui vous confèrent des aptitudes spéciales), STAT vous permet de regarder vos statistiques, SWTCH de changer de rang (rang avant pour les cogneurs ou arrière pour les magots en combat), CHNG de changer les persos de réserve et l’équipe de combat, OPTION de modifier deux-trois bricoles (vitesse du texte, courir ou marcher, couper la musique), SAVE de faire une sauvegarde rapide et END de quitter le menu sans appuyer sur B.

En combat, le menu se présente sous la forme d’un carré en plein milieu de l’écran lorsque c’est à votre tour de jouer. Vous pouvez attaquer à la mano, changer de rang, utiliser une magie ou une capacité, et consommer un objet, et sur les côtés du carré vous avez deux autres options : combat automatique ou fuir.

En fin de combat vous gagnez des points d’expérience et des pépettes. Vous apprenez de nouveaux sorts en grimpant en niveau.

Puisqu’on parle des capas, sachez que Ryu en a une particulière : il peut se transformer en dragon, ce qui provoque une attaque monstrueuse sur tous les ennemis, notamment la dernière, agni. Il dispose de quatre stades de transformations, mais il vous faudra aller dans les quatre sanctuaires du dragon éparpillés dans le monde et y vaincre le gardien (avec Ryu seul) pour pouvoir les utiliser.

Ce qui constitue l’une des nombreuses mini-quêtes du jeu. La plus fameuse de toute la série restant la partie de pêche qui, si vous pêchez au bon endroit, vous permet de récupérer les pièces de l’armure du dragon, la plus puissante pour le héros.

PETIT DRAGON (Ti Dragon ?) DEVIENDRA GRAND

Soyons clairs : si vous n’appréciez que les RPG pseudo philosophiques tendance cinématographique à la, au pif, Final Fantasy ou Xenosaga, vous risquez de passer à côté de ce jeu sans même le voir. Ici on est devant du roots. L’histoire ne réserve aucune surprise, les persos sont des archétypes de tout ce qu’on s’attend à croiser dans un jeu de rôles nippon et seul un peu d’humour vient délier la sauce.

Visuellement, BoF était déjà dépassé à sa sortie. Les décors manquent un poil de variété mais les couleurs sont vives et l’ensemble finalement agréable, d’autant que le passage du jour à la nuit permet de changer un peu d’ambiance. Les sprites sont tout petits et les effets visuels sont très limités.

Les animations sont dans la veine de ce que l’on trouvait à l’époque : dans les différents bleds la populace erre sans but et en combat les ennemis sont un peu rigides mais au moins ils bougent, à la différence de leurs confrères huit bits qui se contentaient de clignoter pour signifier qu’ils attaquaient.

La partie musicale est ratée. Les thèmes sont énervants très rapidement car très répétitifs, et le manque de diversité est flagrant.

Bref, BoF ne donne pas envie de se plonger dedans donc le noob pléstachionnesque fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter d’y toucher.

Vous par contre, j’ai foi en vous. Aussi je sais que vous passerez outre ces menus détails (qui ne sont pas vraiment handicapants pour un joueur rétro) pour vous concentrer sur le ludisme. Et de ce côté là on est plutôt bien servi. Le gameplay ne réserve aucune surprise, tout est très classique et donc il est impossible de ne pas comprendre quoi faire.

La difficulté est énorme. D’une part parce que les niveaux n’augmentent pas vite - quoi qu’un niveau 35-40 soit suffisant pour finir le jeu - et d’une autre parce que l’équipement est assez cher, l’argent se faisant rare. Les combats contre les boss durent donc des plombes et sont très techniques, se jouant souvent à pas grand-chose.

Et le jeu est très long. J’ai mis soixante-dix heures pour finir le jeu cette fois-ci, sachant que je le connaissais quasiment par coeur et que je l’ai fait en ligne droite. Peu de renseignements vous guideront dans votre quête, et les longs combats cumulés deviennent une longue partie.

De très bons points donc (quoique ça dépend des goûts et des couleurs). L’ennui c’est que cette version GBA est ressortie en 2001, soit huit ans après la première. Et ça fait un peu foutage de gueule, comme je l’ai déjà dit pour Aladdin sur le même support.

Seulement là ce n’est pas dit que vous ayez joué à l’original, alors je mets huit. Comptez seulement cinq ou six si vous connaissez la version Super NES et si vous n’avez pas la fibre nostalgique.

Breath of Fire