Aladdin est un jeu vidéo Game Boy Advance publié par Capcomen 2003 .

  • 2003
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Aladdin

3/5 — Très bien par

Vous avez remarqué comme le Game Boy Advance a connu une floppée de portages, notamment de la Super NES ? Forcément un jeu Capcom développé dessus, ça sentait pas bon à la base…

Tirée de l’un des tous meilleurs Grands Classiques de Disney, voici la preuve que vos craintes étaient fondées.

PRINCE ALI, OUI C’EST BIEN LUI, ALI ABABOUA…

A l’origine, Aladdin est le héros de l’un des contes des Mille et une Nuits, que raconte Sheherazade à son époux pour essayer de survivre à son couroux.

Dans la version Disney, plutôt fidèle malgré tout, Aladdin est un pauvre voleur des bas-fonds d’Agrabah qui, un jour, rencontre la princesse Jasmine. La belle voulait en effet « se mêler au peuple » comme on dit à l’UMP, et se balade incognito. Scène suivante : Aladdin, tombé fou amoureux, fait des pieds et des mains pour la revoir et après bien des péripéties trouve une lampe magique, dont il va essayer de se servir pour réaliser ses rêves.

Je vous fais la version courte mais vous connaissez forcément l’histoire, pour peu que vous ne vous soyez retiré ces trente dernières années dans un monastère tibétain - dans ce cas revenez vite, ça chauffe - pour vous consacrer à l’onanisme - dans ce cas arrêtez tout, ça rend sourd.

PRINCE OF PERSIA

Vous voilà donc avec la GBA en mains, et après l’intro vous débarquez dans un jeu de plates-formes vu de profil et divisé en six niveaux, qui retrace les passages phares du film.

Vous commencez dans les rues d’Agrabah que vous traverserez à pied comme en tyrolienne (aparté : la tyrolienne perse se présente sous la forme d’un vêtement pendu à un fil à linge) avant d’affronter le marchand de fruits pour sauver Jasmine. Puis sans transition vous arrivez dans la caverne du génie, qui dure deux niveaux. Le quatrième niveau est un peu particulier puisqu’il se déroule dans la lampe du génie, un endroit qu’on ne voit pas dans le film. Pareil pour le cinquième qui se déroule dans une pyramide. Enfin, vous traversez le palais à la recherche de Jafar, que vous combattrez deux fois de suite.

Il existe aussi un niveau bonus où, juché sur le tapis volant aux côtés de Jasmine, vous traversez les cieux en ramassant des gemmes.

En règle générale, Aladdin se manie facilement puisqu’un seul bouton est utilisé, celui du saut. Pour vaincre un ennemi, sautez-lui dessus et le voleur effectue une pirouette pour envoyer bouler l’adversaire. Il effectue aussi ce genre de mouvements sur les pitons rocheux pour rebondir ou se balancer. Le côté j’me la pète se retrouve jusque lorsqu’il doit ouvrir des coffres, puisqu’il réalise aussi un salto !

Vous trouverez peu d’objets différents dans ce jeu : les lampes vous filent une vie, les gemmes vertes augmentent votre score, les rouges vous permettent lorsque vous avez trouvé toutes celles d’un niveau d’obtenir un bonus (le génie fait tourner une roue et vous pouvez gagner des vies) et les pommes vous servent à tuer les ennemis à distance.

CE REVE BLEU, JE N’Y CROIS PAS…

Respectant plutôt le dessin animé (ce qu’on ne voit pas est résumé entre les niveaux) et franchement beau, avec des décors fidèles au film, des personnages (Aladdin, Jasmine, Jafar, le génie, les gardes, Iago, etc.) parfaitement reconnaissables et une palette de couleurs riche, ce jeu s’annonçait fort bien.

Ajoutez à cela des animations dignes du support original tant dans leur variété que dans leur qualité et une bande son « dans le trip » et on tient là un très bon jeu Disney.

Un très bon jeu mais franchement simple puisque le maniement est aisé et rattrape quasiment toutes vos erreurs de précision, les ennemis sont peu nombreux et peu variés donc la difficulté frôle le néant absolu, et la durée de vie est un peu légère, un ou deux niveaux supplémentaires eurent été les bienvenus.

Admettons. On a un très bon jeu pour enfants. Oui mais voilà, ce qui était valable sur SNES ne l’est plus maintenant. En effet, en dix ans RIEN n’a changé. Le jeu est une copie conforme de son aîné, sans même le moindre bonus. Et ce alors que nos critères de reconnaissance ont évolué, l’âge et les progrès en matière de vidéoludisme aidant.

En Français, se permettre de sortir un jeu Super NES à l’heure actuelle ça s’appelle du foutage de gueule, et ce qui méritait un bon huit il y a dix ans ne mérite plus qu’un six. Et encore, pas cher payé.

Aladdin