Oil Panic (Multi Screen) est un jeu vidéo Game & Watch publié par Nintendoen 1982 .

  • 1982
  • Action

Test du jeu vidéo Oil Panic (Multi Screen)

4/5 — Exceptionnel ! par

Catastrophe !

Que se passe-t-il donc dans cette station service ? Comment voulez-vous faire votre travail correctement alors que le bâtiment, d’extérieur propre, est aussi vétuste et délabré qu’une vieille bâtisse ? Les conduites de carburant criblées de trous fuient de toutes parts et menacent de mettre le feu. Il n’y a pas une minute à perdre, quelqu’un doit agir pour empêcher que les gouttes d’hydrocarbure ne s’enflamment sur les plaques de cuisson. Vous n’avez pas le temps de réfléchir que le liquide noirâtre s’écoule déjà d’un interstice d’une canalisation. Ni une ni deux, vous prenez le premier seau à portée de main, puis courez vers la goutte qui tombe afin de la rattraper avant qu’elle ne touche le sol.

Allez ! allez, grouille-toi :

Ce Game & Watch contient 2 écrans, cependant vous ne dirigerez que le bonhomme situé en haut. Il doit impérativement attraper au vol tout le carburant qui se précipite vers le feu, au risque de provoquer un incendie. Malheureusement, son récipient a une faible contenance : seulement de 3 gouttes, pas plus. Alors, l’employé de service devra courir à l’extrême gauche ou droite pour ensuite sortir, puis vider le contenu du seau dans un tonneau transporté par son collègue. Les choses seraient plus simples si son collègue, situé dans l’écran inférieur, ne paniquait pas en courant n’importe comment de gauche à droite. Donc, avant de larguer la cargaison, un coup d’œil régulier sur l’écran du bas permet de voir dans quelle direction se dirige l’ « excité au tonneau » et ainsi nous pouvons anticiper quelle sortie prendre (droite ou gauche ?).

Stresse pas petit :

Les commandes sont simples mais le jeu n’en est pas moins palpitant. Un bouton situé à gauche dirige le bonhomme vers … la gauche et l’autre bouton à droite pousse le bonhomme vers la droite. Jusque là tout est simple. Quand on veut vider le seau dans celui que tient le « tout fou du bas », une pression à gauche penche le bonhomme à gauche et une à droite … (vous connaissez la suite). Jusque là tout est encore simple. Avec une maniabilité aussi intuitive, il est difficile de ne pas se prendre au jeu. D’autant plus que le produit est bien travaillé et l’utilisation du double-écran est bien pensée. Les graphismes sont clairs. « Normal » me direz-vous puisqu’il s’agit d’un dessin. Le fond de l’écran est un dessin mais les « sprites » sont des structures à cristaux liquides fines et détaillées. Le personnage à l’étage supérieur se déforme le visage avec des grimaces d’angoisse, tandis que celui en dessous nous stresse à courir comme un dératé. On est déjà assez sur les nerfs à essayer de récolter toutes les gouttes, et il faut en plus gérer les va et vient de l’autre gars de dessous. C’est stressant, mais c’est bon aussi (non non, je ne suis pas maso !).

Souvenirs, souvenirs :

Je me souviens encore de mon premier jeu électronique. Ce n’était pas un Game & Watch mais un des multiples clones comme il en existait tant. L’action se déroulait sur un écran où l’on dirigeait un véhicule au sol qui devait intercepter tous les extraterrestres descendant du ciel. Le bidule que l’on dirigeait ressemblait à une sorte de bâton vertical et les ennemis à des espèces de soucoupes volantes. En fait, les sprites brillaient par la petitesse de leur forme. De plus les vagues adverses bouclaient au bout d’un certain temps. On découvrait donc vite une technique pour avancer indéfiniment dans le jeu. Pourtant, malgré ses limitations, je me suis bien amusé avec ce jouet. Alors le jour où l’on m’a prêté Oil Panic, ce fut la joie ! Rendez-vous compte, on pouvait diriger un personnage qui avait diverses émotions, toutes très identifiables. Les sprites étaient plus imposants avec des contours lisses. C’est une caractéristique que l’on ne retrouva plus dans les futures consoles portables qui ont des écrans formés de gros pixels. Mais le mieux était que le jeu ne bouclait pas indéfiniment. Ainsi on ne pouvait pas prévoir à long terme ce qui allait se passer (de l’ordre du délai d’apparition d’une goutte), et on flippait toujours comme un malade et se disant : « Pourvu que j’aie le temps de vider mon seau, et ce c** qui est parti dans le mauvais sens !!! ».

Oil Panic (Multi Screen)