Décidément vous ne trouverez jamais le repos. Vous étiez parti en croisière vers les merveilleuses mers du sud, pour vous faire dorer la pilule allongé sur de magnifiques plages de sable fin. Chanceux que vous êtes, le paquebot prend feu au large d’une île paradisiaque sans aucune possibilité d’accostage. Comble de malchance, le navire ne contient pas assez de bateaux de sauvetage, puisque la compagnie a construit son navire dans un souci d’économie d’argent et non de sécurité.
Tous les passagers ainsi que les hommes d’équipage escaladent donc la coque du paquebot pour rejoindre la surface de l’eau. Les secours, avec des moyens dérisoires, tentent d’apporter de l’aide à ceux qui se jettent inconsciemment dans la mer. Bien qu’elle soit calme et chaude, le danger s’y cache, prêt à frapper dès la première occasion. Des requins affamés rodent, l’aileron dorsal visible, et n’attendent que de la bonne chair fraîche. Afin d’éviter un drame, deux hommes se sont placés de chaque côté du rivage (un à gauche, l’autre à droite). Ils tiennent chacun un bout d’une même corde et indirectement deux bateaux gonflables reliés à celle-ci. En tirant sur ladite corde, ils bougent les deux embarcations dans le but d’éviter que les passagers ne tombent à la baille.
Comment ça se joue ?
Lifeboat est un Game & Watch de la gamme Multi Screen, donc avec 2 écrans. A la différence de la majorité des jeux de la même catégorie, les écrans sont disposés horizontalement et non verticalement. Comme sur l’image en haut quoi. On comprend vite pourquoi car l’action se déroule à la surface de l’eau, donc sur un plan horizontal et non vertical. Sur chacun des écrans se trouve un bateau qui va servir à récolter les naufragés et qui peut en contenir 4 maximum. Les 2 canoës gonflables bougent simultanément vers la gauche ou la droite, lorsque vous appuyez respectivement sur le bouton gauche ou droite. Quand une embarcation touche terre, les personnes à l’intérieur sautent automatiquement sur le rivage l’une derrière l’autre, alors que sur le second écran, le deuxième petit bateau se situe en pleine mer (et inversement). Vous l’avez compris, avant d’exécuter une action, il faut bien regarder les 2 tableaux et réfléchir aux conséquences.
Les premières minutes sont difficiles parce qu’on assimile mal les mouvements dans les 2 cadres. Alors on abandonne le mode « Game A » et on se dirige vers le « Game B ». Dans ce dernier, il n’y a plus qu’un seul bateau qui navigue sur les 2 écrans. Le maniement est plus facile et l’action semble plus claire. Pourtant, le jeu est plus délicat et ne permet pas de faire de gros scores. Le bateau se remplissant trop vite, on a grand-peine à le vider avant que des personnes ne se fassent dévorer par les requins. Ensuite, quand on a bien appréhendé toutes les subtilités qu’apporte la gestion simultanée des 2 tableaux, on retourne vers le « Game A » pour exploser les records. Cela est tout simplement possible par un remplissage efficace des 2 canoës.
Et pour finir :
Voilà un jeu électronique sympathique qui propose pour une fois 2 modes de jeux différents. Généralement, l’un des modes est plus difficile car il est plus rapide. Lifeboat offre 2 façons de jouer, soit avec 2 canots de sauvetage, soit avec un seul. De ce fait, la façon d’appréhender les 2 écrans est légèrement différente. Néanmoins, le défaut qu’apporte ce gameplay est que l’action est la même sur les 2 tableaux, alors que dans les autres Multi-screen, chaque écran est dissemblable. Lifeboat n’en demeure pas moins prenant car il ne nous laisse que peu de répit, il faut avoir des yeux partout, des réflexes de folie et prendre des décisions en 1 millième de seconde (enfin presque).