Au feu les pompiers,
Y a la maison qui brûle.
Au feu les pompiers,
La maison est brûlée.
C’est pas moi qui l’ai brûlée,
C’est la cuisinière.
C’est pas moi qui l’ai brûlée,
C’est le cuisinier.
Tout le monde se souvient de cette comptine pour enfants, et qui, par son humour, sied parfaitement à ce Game & Watch Fire, car celui-ci présente des pompiers s’affairant au pied d’un immeuble en flammes. Cependant après réflexion, on doute de la profession des hommes venus secourir les habitants, puisqu’ils ne possèdent aucun dispositif pour atteindre le feu. Ils sont simplement venus avec une longue toile qui, une fois tendue par des bras musclés, sert de tapis amortisseur aux personnes qui se jettent dans le vide.
Le principe du jeu consiste à emmener les pauvres gens directement dans l’ambulance sans qu’ils s’écrasent sur le sol. Les soldats du feu, en plus d’être arrivés sans la lance à incendie, n’ont pas pris le bon tapis, qui en fin de compte ressemble plus à un trampoline. Lorsqu’ils ont réceptionné le premier rescapé, ils ont été surpris de constater que ce dernier rebondit bien trop haut et risque de se blesser en se réceptionnant. Afin d’éviter un drame, les pompiers doivent se déplacer vers la droite jusqu’à ce qu’ils atteignent l’ambulance. Au début de l’opération de sauvetage, tout se déroule dans le calme et l’ordre. Chacun saute de l’immeuble un par un, en attendant patiemment que l’individu devant soi ait atteint l’ambulance sans encombre. Mais rapidement, les hommes bloqués dans la bâtisse paniquent et se lancent dans le vide, dans le désordre, sans attendre que ceux qui les précèdent soient à l’abri, sains et saufs. Alors commence une course folle où les pompiers exécutent d’incessants allers-retours aussi vite qu’ils le peuvent. S’ils étaient capables de bouger plus vite que la lumière cela serait fort salutaire. En effet, de plus en plus de gens se jettent de l’immeuble, en conséquence sauver tout le monde devient, au bout de quelques minutes ingérables, et les hommes du feu n’étant pas des sur-hommes font fatalement une erreur. Une réception manquée et un homme s’écrase douloureusement au sol. Si par malheur, 3 personnes touchent le sol, vous êtes révoqué, ce qui met fin à la partie. (La maison peut brûler en paix.)
Visuellement ce Game & Watch de la gamme « Wide Screen » est très agréable, surtout si on le compare à sa version « Silver & Gold » sortie un an plus tôt, qui n’est qu’en noir et blanc. Les sprites et les décors sont beaucoup plus marrants. L’ambulance, d’une forme type que l’on trouve dans les mangas, est toute mignonne avec son gyrophare énorme et ses roues minuscules. Et puis le bâtiment en flammes est bien dessiné avec des balcons et des fenêtres bleues. Y’a pas à dire, ce Game & Watch, franchement, fait plaisir à regarder. Quant au jeu en lui-même, il est d’une simplicité déconcertante mais terriblement addictif. Avec les 2 boutons, un à gauche et l’autre à droite, il suffit de déplacer les pompiers de gauche à droite. Pourtant, on se prend vite au jeu en voulant toujours sauver le plus de personnes possible. Comme dans tous les jeux électroniques, l’action est répétitive et s’accélère crescendo jusqu’à devenir impossible. Cependant, cette fois-ci elle n’est pas énervante. Peut-être dû au mythe des pompiers (pourtant, c’est un truc de fille ça !).