Reality Boy est un émulateur bien plus vieux qu’il n’y parait. En effet son développement a commencé au mois de mai 1999 soit un peu moins de 4 ans après le lancement de la nouvelle console 32 bits de Nintendo : le Virtual Boy. Souvent assimilée comme une console portable à cause de son style « casque » (réalité virtuelle oblige) et du bloc de piles sur le dos de la manette, cette console atypique n’en reste pas moins une console on ne peut plus de salon. En effet, il vallait mieux posséder un bloc d’alimentation secteur (ou un convertisseur, vendu comme accessoire) pour profiter d’un genre de jeux coûteux jusqu’alors réservé aux parcs d’attractions et autres foires à sensations.
Et si l’utilisation de Reality Boy nous intéresse à plus d’un titre c’est tout simplement parce que c’est l’émulateur Virtual Boy le plus ancien et malgré un long arrêt dans son développement, il est finalement votre meilleur allié dans la découverte de la console rouge et noire. Vous n’aurez que très peu l’occasion de la croiser dans notre verte France dans la mesure où le Virtual Boy n’a même pas atteint l’Europe (comme d’autres excellentes consoles d’ailleurs, la PC Engine pour ne citer qu’elle). Face à un succès plus que ridicule, la commercialisation de la console s’est arrêtée à la fin de l’année 1995 au Japon, laissant à Nintendo et aux revendeurs tout un stock d’invendus.
La reprise du développement de Reality Boy à la fin de l’année 2004 lui a été bénéfique dans la mesure où l’émulateur a gagné en compatibilité ainsi qu’un précieux utilitaire : le Reality Boy Frontend. Il faut savoir que jusqu’à cette reprise, seule la moitié des jeux daignait se lancer et n’était pas forcément bien émulée. Quant au petit utilitaire précédemment cité, il s’agit, comme son nom le suggère, d’une interface graphique destinée à faciliter l’utilisation de Reality Boy. « À quoi bon ? » me direz-vous ? Tout simplement parce qu’à la base, Reality Boy était un émulateur fonctionnant sous MS-DOS et donc fatalement, utilisable uniquement en ligne de commandes. Bien que certains frontends génériques existaient (et existent toujours), ce n’était pas la panacée.
En quatre pages nous allons voir comment procéder intelligemment à la configuration de cet excellent émulateur Virtual Boy rapidement et sans prise de tête :
- à nu, en ligne de commandes (contient aussi les préparatifs d’installation).
- avec le frontend Reality Boy Frontend, fourni par défaut dans les dernières versions de l’émulateur.
- avec un frontend alternatif, plus poussé : Reality Launcher (étape facultative).
- annexe présentant les 2 dispositions de touches possibles. Traduction exclusive en français pour les claviers AZERTY. Vous en avez de la chance.
Je vous conseille fortement de suivre la première étape même si la ligne de commande ne vous intéresse pas. En effet, nous prendrons le temps de détailler l’installation et la réunion des composants nécessaires à l’émulation du Virtual Boy. La troisième étape est facultative dans la mesure où en suivant les deux premières, vous serez à même de pouvoir jouer à cette console d’exception (subjectivité quand tu nous tiens).