Un jeu qui a du chien
J’attendais la Nintendo DS avec impatience et pourtant, Zoo Keeper n’a pas fait partie de la première vague de jeux que je me suis procuré : pour moi, c’était avant tout Polarium. Pourtant, après avoir quelque peu essayé la version gratuite, en Flash, de Zoo Keeper, je me suis laissé tenter de l’acheter. Résultat : je vomis la version gratuite et j’adule le jeu DS. Pourquoi ? Réponse dans ce test.
Une histoire de têtes
Comme toujours, les puzzle games sont souvent les jeux à la durée de vie la plus longue mais au concept simple et sans histoire. Zoo Keeper n’échappe pas à la règle et de ce fait, n’importe qui peut y jouer.
Tout se passe dans un tableau (ou grille), contenant 8 têtes d’animaux en largeur et 8 en hauteur (tout ça tient en un mot : carré). Ce tableau est en permanence rempli et votre mission, si vous l’acceptez, sera d’éliminer des têtes de la grille.
Pour ce faire, à l’aide de votre stylet, doigt ou bien avec les touches de la console, vous devrez créer des alignements (verticaux ou horizontaux) de têtes d’animaux en les inversant de position. En clair, quand au moins 3 têtes d’une même espèce animale sont alignées, ces mêmes têtes disparaissent : cela s’appelle une réaction. Si jamais cela créait un trou dans la grille, les têtes du dessus descendent pour le combler et de nouvelles têtes viennent combler le haut du tableau. Toutefois, pour inverser des têtes (« AB » => « BA »), il faut obligatoirement que cela crée une réaction. Ca y’est, vous connaissez le principe de base du jeu ;)
Jungle subtile
Ceci dit tout n’est pas encore dit ! D’autres subtilités sont là pour pimenter un peu ce jeu au concept si simple mais terriblement efficace. Sur le côté gauche de votre écran du bas se trouve une jauge de temps qui se vide progressivement. Evidemment quand elle est totalement vide, la partie est terminée. On peut bien évidemment la remplir et sans le savoir, vous connaissez déjà la solution : effectuer des réactions ! Plus vous en éliminez d’un coup et plus la jauge se remplira. Mieux que les réactions, les chaînes sont encore plus lucratives. Comme son nom le suggère, une chaîne est une réaction qui se produit à la suite de la réaction initiale : comme les éléments tombent pour s’empiler, parfois (volontairement ou involontairement) d’autres réactions se produisent indirectement. « sans les mains » qu’ils disent !
Autre notion à aborder : les quotas. Dans la plupart des modes de jeux, pour passer au niveau suivant, il faut remplir le quota imposé. Le quota est un nombre de têtes minimum à atteindre, global ou par animaux. Si un quota de 3 est global, il faudra par exemple éliminer au moins 3 têtes de chaque espèce présente au tableau (l’écran du haut de la DS symbolise les espèces en question et les grise dès qu’une partie du quota est remplie). A contrario un quota individuel de 5 signifie que dès que vous avez éliminé au moins 5 têtes d’UN des animaux, vous passez au niveau suivant. Ce quota individuel ne s’applique que dans le mode « La Totale » … plus de détails après.
Enfin, dernier point dans les notions : le score ! Ouaip, bien évidemment le score est une composante essentielle de la satisfaction de jeu et Zoo Keeper n’échappe pas à la règle. A la fin de chaque niveau vous gagnez des points (selon le temps et le nombre d’actions effectuées), chaque réaction rapporte, les chaînes étant plus payantes encore mais il y a encore un détail : l’animal « veinard ». Eliminer les têtes d’un animal veinard (au hasard, ça change à chaque niveau) rapporte 2 fois plus de points ! Imaginez donc le résultat si vous en éliminez 5 têtes d’un coup à la fin d’une chaîne… le pactole.
Un jeu aussi long que le coup d’une girafe
Zoo Keeper propose 5 modes de jeux dont un mode multijoueurs (1 cartouche pour 2 joueurs) et ceci, afin de vous garantir un nombre impressionnant d’heures de jeu.
Le mode principal (enfin celui de base) se prénomme simplement « Zoo Keeper ». C’est un peu le mode « Histoire » de tout jeu qui se respecte puisqu’à la fin des 20 niveaux, la petite histoire un semblant tristounette est expliquée en images. Il faut le prendre surtout pour l’enchaînement des niveaux dont la difficulté progressive vous fera rager lors de l’écran « Game Over ». A chaque niveau, le quota global augmente de 1 ce qui fait qu’au bout de 10 niveaux, pour passer au suivant ça ne sera pas moins de 13 têtes de chaque animal à dégommer avec une jauge de temps diminuant toujours plus vite. Et bien sûr, plus on avance et plus on gagne de points… le Game Over remettant votre score à zéro malgré les 2 continues offerts (en mode de difficulté « Normal » en tous cas).
Le deuxième mode de jeux, déjà évoqué plus haut, est « La Totale 100 ». Sans histoire, basé sur le même principe que le mode précédent, cette fois il s’agit d’un compteur individuel… mais de 100 ! Il reste fixe mais faut s’accrocher car la progression des niveaux accélère la purge de votre jauge de temps ;) Plus facile au départ, une véritable effusion de neurones sur la fin.
Un autre mode sympathique, totalement différent car technique au possible, s’offre à vous : « Quête ». En fait, ils auraient dû l’appeler « Défi » tellement c’est dur. Il y a 10 niveaux et 10 objectifs à remplir, un score étant attribué à la fin de chacun d’entre eux, en fonction de vos performances. Attention, un échec est comptabilisé dans le score final. Autant dire que rater une épreuve plombe ce total de points.
Les objectifs sont pour le moins variés puisqu’on peut retrouver entre autre « éliminer les animaux par 4 », « éliminer 3 fois plus de girafes que de pandas », « capturer 20 lions », « provoquer des chaînes » etc.
Enfin, le dernier mode solo est mon favori, dans la droite lignée des « Score attack » : « Chrono ». C’est exactement pareil que le mode Zoo Keeper sauf que cette fois, il y a une limite dure de 6 minutes. Quoiqu’il arrive, au bout de 6 minutes de jeu tout s’arrête et on regarde le score. C’est le mode idéal pour constater l’évolution de ses performances. Au début j’atteignais difficilement les 60.000 points alors que maintenant, c’est mon score plancher avec un top à plus de 120.000.
A deux c’est mieux
Là encore, Zoo Keeper suit cette logique. Avec la possibilité de jouer à 2 l’un contre l’autre avec une seule cartouche, c’est un régal total. Point de quota, seulement les tableaux avec la jauge de temps. Chaque réaction ou chaîne vide un peu plus la jauge de temps de l’adversaire. Le perdant est fatalement celui dont la jauge s’est vidée jusqu’au bout en premier.
Ceci dit, des items de vie apparaissent de temps en temps pour augmenter le challenge et le déséquilibre. Un autre item enlève toutes les couleurs des animaux pendant un temps limité … très gênant pour se repérer. Pendant ce temps là, votre adversaire se gave à vous réduire votre jauge de vie.
Alors, Flash ou pas Flash ?
Pour terminer sur ce rapide tour de jeu (car on y joue beaucoup plus qu’on n’en parle), le jeu en Flash est à essayer pour déterminer si vous adhérez ou pas au concept. Sachez de suite que la version Nintendo DS est largement mieux, beaucoup plus riche et largement plus colorée. La jouabilité au stylet tombe à pic surtout que le jeu en devient d’autant plus réactif.
Zoo Keeper pêche peut-être un peu sur le plan des musiques peu variées (y’en a 2 ou 3 à tout casser), un peu répétitives à la longue mais il est possible de les désactiver dans les options, de même qu’il est également possible de régler le niveau de difficulté (facile, normal ou difficile).
Pour ma part, je trouve que Zoo Keeper est extrêmement plaisant … c’est celui sur lequel je passe plus de temps, y compris en multijoueurs. Vraiment loin d’être une prise de tête, ses couleurs chatoyantes et le capital sympathie qui s’en dégage jouent en sa faveur.
Sachez également qu’il plaît aussi beaucoup aux filles (idée cadeau sympathique ou même, plan drague ;D ).
Sans être LE jeu super méga original, je le recommande dans toute ludothèque de joueur et pour n’importe qui, quel que soit l’âge ou le sexe.
Zoo Keeper gratuit : http://jp.shockwave.com/games/puzzles/zookeeper/zookeeper.html