Yoshi Touch & Go est un jeu vidéo DS publié par Nintendoen 2005 .

  • 2005
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Yoshi Touch & Go

4/5 — Exceptionnel ! par

Touche-moi et marche

Quand on regarde les images du jeu Yoshi Touch & Go on ne peut que repenser au formidable épisode sur feu la Super Nintendo : Super Mario World 2 : Yoshi’s Island (et un peu moins à sa « suite », Yoshi’s Story sur Nintendo 64). Personnages et décors en sont tout droit tirés mais non, ça ne sera pas de la plate-forme telle qu’on la connaît puisqu’il faudra tirer tout droit ou presque.

Certains critiquent ce jeu car ce n’est pas un « vrai Mario » ou un « vrai Yoshi » mais pourquoi? Ce jeu a tout pour rendre accro puisqu’il repose sur un concept de « Score Attack » et sur des niveaux auto-générés… en fonction de vos performances. Vous l’aurez compris, il faudra être plus fort que Se… le jeu.

Dis papa comment on fait un enfant ?

Je vous ferai grâce de la bouteille de lait mais bon, du temps de nos parents (et des leurs aussi), on disait que les enfants naissaient dans des choux ou bien qu’une cigogne déposait les bébés dans des langes sur le perron de la maison. C’est précisément cette deuxième image qui est reprise dans le jeu (tout comme dans Yoshi’s Island d’ailleurs).

L’écran titre du jeu vous accompagne en effet sur un vol de cigognes tenant en leur bec 2 bébés : Mario et Luigi. Dès que vous choisirez un mode de jeu, un Kamek volant bousculera la cigogne qui perdra son beau « fardeau ».

Ciel mon mardi

Bébé Mario est en chute libre depuis l’accident aérien mais heureusement pour lui, son parachute (à savoir 3 petits ballons) le freinent dans sa descente. Toujours situé sur l’écran du haut, son chemin sera guidé par… votre stylet (on remercie Mr Cerveau et Mme Main pour leur accompagnement). En traçant des nuages sur l’écran du bas de votre DS, Bébé Mario sera dévié de sa trajectoire. En dessinant un cercle de nuages (ni trop gros ni trop petit) vous formerez une bulle vide, bulle que vous pourrez lancer partout où vous le voulez.

Comme le monde n’est pas si rose que ça, des ennemis peuplent le ciel et bien entendu, Bébé Mario (qui avait horreur des champignons à l’époque il faut le dire) comptera sur vous pour le défendre. A vous donc de dévier sa route comme il se doit, de collecter les pièces. En entourant des ennemis, ceux-ci se transformeront en pièces à leur tour. Et comme vous le sentez venir, en balançant une bulle sur Mario, celui-ci bénéficie de son contenu… et se déplace en fonction de la direction et de l’intensité avec laquelle vous l’avez envoyé.

Si Bébé Mario se fait toucher, il perd un ballon et quand il n’a plus de ballons… ben il n’a plus de ballon et la partie se termine.

En revanche après les 1000 mètres de chute vous arrivez sur la terre ferme où… Yoshi vient vous chercher. Vert par défaut, en fonction de votre performance (nombre de pièces collectées), sa couleur variera et… le passage suivant également.

A 6 pieds sous terre

En effet, tout n’est pas encore terminé puisqu’après avoir mis pied à terre, c’est à un Yoshi de bosser et de vous trimballer à l’autre bout du niveau. Cet objectif sera amené à varier en fonction du mode de jeu choisi.

Sur terre, Yoshi avance… tout seul. Là encore tout se fait au stylet : traçage de nuages, entourage de bulles et… lancer d’oeufs. La réserve maximale dépend de la couleur de votre Yoshi, d’où l’intérêt d’assurer un maximum durant l’étape « Ciel ».

Et en fin de niveau… le boss ? Non : le score.

Les modes de jeu

Hein quoi qu’est-ce que je raconte ? Oui, je parle bien de score. Pas la peine de vous leurrer : le jeu se base sur ces 2 « types de niveaux », ciel et terre. Les modes de jeu apportent une approche différente de les compléter, les objectifs étant différents. Pourtant dans le fond ça sera la même chose : d’abord le ciel, ensuite la terre avec sieur Yoshi. Vous avez peur pour la durée de vie ? Pas de problèmes on en reparle après. Avant cela, description des 4 modes de jeu. Ceci dit, par défaut, seuls les 2 premiers sont jouables, les 2 derniers le sont… après avoir éclaté le score.

Normal

Le niveau le plus accessible au départ. Il vous permettra de prendre en main le jeu qui n’est pas forcément évident au départ. Après la phase de ciel, ne soyez pas étonné de ramasser quelques 40 malheureux points… par la suite vous en gagnerez au moins 120 sans vous fouler. Tout est question de pratique.

Normal, comme son nom l’indique, est… normal. Une pièce collectée rapporte 1 point, les pièces bleues en valent 2, les pièces rouges 4. Du score attack pur et dur. Le but est d’en avoir le plus possible à la fin du passage terrestre.

Vous comprendrez vite que plus un oeuf ramasse de pièces ou touche de cibles et plus le bonus combo (en pièces) sera important.

Marathon

Comme son nom le suggère, tout se fait sur la durée ! Le niveau de ciel se descend sur 1000 mètres et après, à vous de faire la suite à pied… dur dur quand on sait que dès qu’on se fait toucher une fois, on perd ! Tous les 1000 mètres, la difficulté du niveau terrestre se complique. Là, dès que vous collectez 100 pièces, une étoile d’invincibilité apparaît. Si vous l’attrapez, à l’instar de Yoshi’s Island, Bébé Mario enfile sa cape et se met à courir en suivant bêtement le chemin. Yoshi vous suivra dans un oeuf… à sa taille.

Chrono

Pour le débloquer : faire 300 points minimum en mode Normal.

Les Kameks ont kidnappé Bébé Luigi ! Il faut donc le rattraper le plus rapidement possible. Cette fois, dans le niveau ciel, des étoiles d’invincibilité seront réparties un peu partout. Bébé Mario descendra plus vite et gagnera des points en dégommant les ennemis.

Arrivé sur le passage terrestre, ça sera une course-poursuite entre vous et les Kameks volants … qui sont sur l’écran du haut (et donc à viser avec vos oeufs). La spécificité vient du fait que vos nuages dessinés sont jaunes et, contrairement aux nuages ordinaires, Yoshi marche plus vite dessus. Un niveau plus subtil qu’il en a l’air puisque vos tirs produisant un léger recul et une baisse de vitesse il faut donc tirer juste.

Enfin, dernier détail sadique : pendant que vous regardez l’écran du haut, il faut donc continuer à tracer des nuages pour aller vite et surtout, éviter les ennemis au sol !

Défi

Pour le débloquer : parcourir 3000 mètres minimum en mode Marathon.

Comme son nom l’indique, c’est un énorme défi. Tandis que la descente se joue normalement, le passage terrestre, lui, c’est une autre histoire. Vous partez avec un crédit temps de 100 secondes. Passé ce délai, un Kamek vient kidnapper Bébé Mario ! Et pour gagner du temps, il faut ramasser des pièces, dégommer les ennemis. Une incitation aux combos couplée avec un marathon chronométré : toutes les subtilités du jeu réunies !

Bonus : éclatage de ballons

Pour le débloquer : faire moins de 3 minutes en mode Chrono et parcourir plus de 3000 mètres en mode Défi.

Un mini-jeu rigolo mais qui ne fera pas l’argument d’achat principal, ça peut se comprendre. Un peu comme avec votre sarbacane au collège, là, éclatez des petits ballons au stylet. Un jeu à score, pour se surpasser en permanence.

A deux c’est mieux !

Jouer seul c’est bien mais à deux, c’est tellement plus drôle. Avec une carte de jeu, vous vous surprendrez à jouer des dizaines et des dizaines de parties multijoueur.

Tout se passe sur le niveau terrestre, sur un seul écran (celui du haut représentant l’écran de l’adversaire) et se table sur une course… sur 1000 mètres… avec les nuages jaunes ;) vous savez ceux sur lesquels on court plus vite. Le but étant d’arriver en premier aux 1000 mètres ou bien… en laissant son adversaire perdre avant vous !

Très rigolo, c’est peut-être la façon la plus agréable de prendre en main Yoshi Touch & Go.

Alors, Yo**i ou à ch**er ?

Le moins que l’on puisse dire c’est que Nintendo nous a pondu un Yoshi/Mario original, dans la fibre plate-forme d’antan tout en la parfumant à la sauce DS… le stylet. Les 2 écrans sont parfaitement exploités et offrent une 2D très fine et vraiment agréable à regarder. Mon seul regret visuel vient des sprites « style 3D » de Mario et Yoshi qui perdent un peu de leur charme par rapport à Yoshi’s Island mais mis à part ça, on ne peut reprocher quoi que ce soit.

Musicalement, c’est un délice : les musiques sont tout à fait dans l’esprit tendre enfance de Mario et les bruitages sont excellents ! Yoshi a toujours ses mimiques aussi « débiles » et on aime ça !

Rien à redire également sur la maniabilité : y’a pas à dire, jouer au stylet est un bonheur sans nom. L’écran tactile réagit bien et c’est d’autant plus agréable lorsque la visée sur l’écran du haut demande adresse et agilité.

Et la durée de vie dans tout ça ? 4 modes de jeux, 2 niveaux, c’est pas énorme me direz-vous. Non en effet ce n’est pas beaucoup, c’est même ridicule quand on pense aux 40 euros du jeu. Ceci dit, on se surprend à l’usage puisqu’on revient volontiers sur le jeu, même après 2 ou 3 semaines de « non jeu ». En fait, plus on y joue, plus on s’améliore et plus on prend plaisir à défoncer les scores déjà établis. En plus, on ressort volontiers le jeu pour s’amuser avec un ami possédant lui aussi une DS : l’optique de pourrir son adversaire est et reste une valeur sure.

En fait, je n’ai pas grand chose à reprocher au jeu : il plait à mes yeux, à mes oreilles et à mon doigt. Qu’en dit mon coeur ? Et bien que ça fait partie des jeux à avoir mais qui est susceptible de décevoir dans la mesure où il est différent de ce à quoi nous sommes habitués, surtout lorsqu’il s’agit d’un Mario.

On peut également se demander si le concept aurait pu être poussé plus loin si l’on avait laissé plus de temps aux développeurs du jeu. Il y aura certainement un deuxième volet du jeu pour venir combler les lacunes de cet épisode, à savoir le manque de variété dans les modes de jeu. Heureusement que les niveaux se génèrent en fonction de vos performances (mieux vous jouez plus ils sont durs et plus vous pouvez cartonner dans vos combos) pour dissiper cette légère carence … qu’on excusera volontiers au profit du fin et des heures passées à battre ses propres records.

Yoshi Touch & Go