Worms Open Warfare est un jeu vidéo DS publié par THQen 2006 .

  • 2006
  • Inclassable

Test du jeu vidéo Worms Open Warfare

2/5 — Presque bien par

Bandana sur la « tête ».

Bazooka chargé.

Des dizaines de grenades dans les poches… ah ben non j’ai pas de poches. Faut dire, j’ai pas de vêtements, je suis nu… comme un ver.

Ah bah ! Jamais expression n’aura été aussi mal employée.

PLEIN DE VERS, BONJOUR LES DÉGÂTS !

Ainsi donc, nos petits hommes-vers (oui vous pouvez saluer mon génie humoristique sans bornes) sont de retour pour une bonne baston bien saignante, le tout dans la joie et la bonne humeur. Après un Worms World Party qui frôlait l’orgasme ludique en multi-joueur et une incursion ratée dans la 3D, on est un peu le cul entre deux chaises concernant cet épisode.

CHACUN A SON VER À SOI

Le principe est toujours le même : vous êtes dans une arène fermée (enfin, la plupart du temps à ciel ouvert hein, c’est juste qu’elle est finie dans les quatre directions), à nouveau vue de profil comme au bon vieux temps pléstéchonesque. Vous y dirigez une équipe de quatre vers et y affrontez une autre équipe.

Comment se battent des vers me demanderez-vous ? C’est simple : avec tout ce qui se fait de contondant et d’explosif en matière d’armement. Chaque ver a cent points de vie et chaque arme enlève un certain nombre de PV, selon la précision de vos tirs. Qui plus est, des mines dispersées au sol permettent de faire des « combos » lorsqu’on fait tomber un adversaire dessus. On peut aussi l’envoyer (l’ennemi, pas la mine ; enfin la mine on peut aussi mais ça sert à rien) valser dans l’eau - car les décors sont la plupart du temps des sortes d’îles - et ainsi le tuer d’un coup.

Pour réaliser tous ces coups de pu… toutes ces techniques de guerre, il faut choisir une arme avec le stylet sur l’écran du bas puis se déplacer et/ou l’utiliser en prenant en compte deux facteurs : chaque tour de jeu se fait en temps limité, si vous êtes trop lent vous perdez un tour ; et le vent, indiqué par une flèche sur l’écran du bas, fait varier la direction de la plupart des projectiles. Attention donc aux effets rétro pas super maîtrisés, ça pourrait se retourner contre vous.

Du côté de l’artillerie on retrouve : le bazooka, arme de base ; le missile, à tête chercheuse ; la grenade, pour des tirs en cloche ; la grenade à shrapnel, qui éclate en plusieurs morceaux ; le fusil à pompe, qui permet de tirer deux fois ; l’uzi, pour tirer en rafale ; les coups de karatéka, dragon punch et kaméha ; la poussette, extrêmement humiliante ; la mine, et sa grande sœur la dynamite ; la rafale aérienne, pour vous la jouer américain ; la bombe banane ravageuse et le mouton volant. Restent les équipements : téléportation, jet pack, poutrelle, corde ninja, corde à sauter pour passer votre tour ou drapeau blanc pour abandonner.

Notons que le jeu est aussi jouable à quatre, soit en se passant la console à chaque tour de jeu comme on se passait la manette auparavant, soit avec quatre consoles en local et une seule cartouche. Quelques mini-jeux existent aussi.

VERS DE TERRE À TERRE

Déballons le cadeau dans le bon ordre. Lorsque l’on découvre le jeu on se fie d’abord à nos yeux. Sur ce point, banco : c’est de la belle 2D avec un design très proche du World Party. Cependant les décors ne sont pas super variés - il doit y en avoir une dizaine à tout casser - et les vers sont de petite taille, on s’en fout sur un écran de télé mais sur portable c’est gênant, souvenez-vous de Lemmings sur Game Boy ! Donc banco oui, mais…

Les animations sont à la hauteur de ce qu’on a vu jusqu’à présent, avec des vers qui ont de petits mouvements de respiration en attendant leur tour et diverses mimiques lorsqu’ils bougent ou encaissent les coups. Pour le reste, c’est toujours une série assez statique.

La partie sonore est par contre plus mitigée. Les thèmes ne sont ni très diversifiés, ni très audibles et encore moins originaux, et seules les voix criardes des vers sont supportables.

Pour ce qui est du gameplay on tient le bon bout : c’est parfaitement jouable, l’inventaire sur l’écran du bas est plus pratique que de l’appeler avec Select et la précision des tirs est à nouveau à portée de main après une tentative en 3D totalement foireuse.

Alors quoi, ça mérite pas genre six ou sept ? Ben non, parce que là j’ai juste parlé de ce qui était potable. Tout le reste est à jeter.

Par exemple, parlons de diversité. Ou plutôt non, n’en parlons pas, chez THQ on connaît pas. Une dizaine de décors, des armes standards et banales (où sont passés l’âne de ciment, la sainte grenade ou la grand-mère, entre autres ?), des modes de jeu au nombre pharaonique de… deux. Bref, c’est du Worms en version ultra light, pas très marrant tout ça.

Innovation alors ? Ben non ma pauv’ dame, on n’en a plus. Les fonctionnalités de la déesse sont à peine utilisées (stylet et écran tactile, le micro jouant tout simplement les abonnés absents), et les vieux briscards se rendront vite compte, à la lecture du paragraphe du dessus, que rien de neuf n’est à noter en dehors de l’inventaire sur un écran dédié.

Mais ce n’est pas le pire : portage multi-support oblige, la qualité est tirée vers le bas. Le syndrome du plus petit dénominateur commun si vous préférez, et on se ramasse sur une console avec support cartouche des temps de chargement absurdes. Sans compter le temps de réflexion de l’IA qui est énorme, souvent pour pas grand chose.

Bref au final un tout petit ver de terre pathétique, à mille lieues du Armageddon ou du World Party qui restent les références.

Worms Open Warfare