Vic le Viking est un jeu vidéo DS publié par N/Cen 2009 .

  • 2009
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Vic le Viking

2/5 — Presque bien par

Développé par Snapdragon Games, édité par Intenium

Pour cette dernière partie de notre périple nordique sur Nintendo DS, nous allons nous intéresser non plus aux dieux et autres éléments mythologiques des légendes scandinaves, mais aux Scandinaves eux-mêmes.

Vic le Viking, de son titre allemand Wickie und die Starken Männer, est une vieille série d’animation germano-australo-japonaise qui a vu le jour en 1972 et qui est même parvenue en France à la toute fin des années 70. Aux côtés d’Albator, Goldorak et du Capitaine Flam se trouvait donc un jeune viking dont le succès fut bien entendu moindre dans l’Hexagone, mais qui a connu une belle carrière chez nos voisins teutons, au point de voir ses aventures portées au cinéma en 2009. Il n’en fallait pas plus pour qu’un jeu vidéo voie le jour, sur Nintendo DS.

LE COUSIN GERMAIN (forcément) D’HAGAR DUNOR

Sosie officiel du personnage de Dik et Chris Browne, Halvar, le père de Vic est un gaillard viking qui passe la majeure partie de son temps à voyager par les mers dans le but de s’adonner aux pillages sur des terres étrangères. Malheureusement, lui et sa bande de bras cassés sont des barbares bas du front et ils se font bien souvent enfermer pour leurs méfaits, lorsqu’ils ne reviennent pas bredouilles. Ce sera donc à Vic, encore enfant et souvent sujet à la peur, de sauver la mise.

AZIZ, LIGHT !

Vic le Viking est un petit jeu de plates-formes en deux dimensions, vu de profil et destiné avant tout à une jeune clientèle. L’on y dirige l’enfant peureux au travers de cinq mondes, chacun étant composé de quatre ou cinq niveaux. Il n’y a pas de boss, il s’agit simplement de parcourir une ligne droite semée d’embûches jusqu’à atteindre le point d’arrivée.

Qu’il s’agisse du village de Flake, de l’Angleterre, de la Bulgarie, du territoire amérindien ou du Gröenland, les niveaux se suivent et se ressemblent tous : forêts, cavernes et châteaux seront vos principales cibles, et il en va de même pour la faune locale, qui ne se renouvelle pas beaucoup. Les loups vous traquent, les écureuils vous jettent des glands, les hérissons se contentent d’aller et venir et les soldats, qu’ils portent les couleurs anglaises ou bulgares, font leur ronde quand ils ne s’endorment tout simplement pas durant leur faction. Seul le pays des Esquimaux vous opposera de nouvelles menaces, de l’ours polaire au morse.

Pour ce qui est du jeu en lui-même, c’est simple : vous utilisez la croix directionnelle pour vous mouvoir et les boutons A, B et X, respectivement pour courir, sauter et frapper. Petite subtilité, Vic jette des cailloux sur ses assaillants, et il faudra doser votre lancer en restant plus ou moins appuyé sur la touche idoine.

Sur votre route, vous collecterez différents trésors (rubis, sacs d’or, etc.) qui viendront grossir votre cagnotte, mais rien à priori qui ne permette (ou alors je n’ai pas trouvé) de restaurer votre jauge de santé. La réplétion de cette dernière s’effectue automatiquement à chaque fin de chapitre. Entre deux niveaux (ou parfois à mi-parcours), vous aurez à triompher d’un mini-jeu. Ces épreuves sont de trois types mais toutes négociables uniquement à l’aide du stylet : relier des points pour former une image, frotter l’écran pour allumer un feu ou reconstituer un puzzle.

CA SONNE CREUX

En toute honnêteté intellectuelle, Vic le Viking est un jeu assez séduisant de prime abord. Les personnages sont sympathiques, leur design rappelle un peu celui des vieilles séries de Hanna et Barbera, et les décors sont souvent riches en détails et en couleurs. L’ensemble est correctement animé et la bande-son discrète est répétitive mais enjouée. Le problème principal du jeu est son manque de variété, et bien que l’on soit passé du village à l’Angleterre ou à la Bulgarie, c’est toujours la même caverne que l’on traverse, toujours le même loup qui nous poursuit.

Une redondance qui s’applique aussi au gameplay. Les phases de plates-formes sont monotones, les mini-jeux trop peu nombreux. L’absence totale de challenge finit de nous lasser, et il n’est pas dit que même les plus jeunes y trouvent matière à s’amuser. Heureusement, le jeu se boucle assez vite.

Vic le Viking