Trauma Center : Under the Knife est un jeu vidéo DS publié par Atlusen 2006 .

  • 2006
  • Inclassable

Test du jeu vidéo Trauma Center : Under the Knife

4.5/5 — Exceptionnel ! par

TRAUMA CENTER : UNDER THE KNIFE

Allez, on s’en paye une bonne tranche !

Attention, voici un jeu qui a tout d’un OVNI. En effet, Trauma Center est un… euh… simulateur d’opérations chirurgicales. Ce concept aurait été impossible à créer sur n’importe quelle autre console existante, seule la DS et son stylet magique pouvait nous offrir un tel jeu.

Vous incarnez le Docteur Derek Stiles, un médecin fraîchement diplômé mais possédant un talent plus que prometteur pour sauver la vie de ses patients. Si les premières opérations sont relativement évidentes, les choses dégénèrent très vite pour notre pauvre héros qui se retrouve face à un grave problème : les TAC (toxines anti-immunocellulaires), des parasites capables de tuer leurs hôtes en moins de temps qu’ils n’en faut pour le dire. Derek étant une des rares personnes aux monde à posséder le don de guérir (ralentir le temps afin d’augmenter ses chances de sauver ses patients), sera recruté par Caduceus, une organisation combattant les TAC… Sera-t-il capable de sauver la vie des patients qui lui seront confiés ? Cela ne dépend que de vous.

Attention chérie, ça va trancher…

Avant de parler du jeu proprement dit, un petit avertissement pour ceux et celles que la moindre goutte de sang fait tourner de l’œil : vous pouvez jouer à Trauma Center sans le moindre problème ! Les opérations ici n’ont rien à voir avec Nip/Tuck ni Urgences. C’est quand même à la base un jeu, et les graphismes le rendent comme tel. De même, si vous vous destinez à des études de médecine, ce jeu ne vous servira à rien, les opérations effectuées étant pour la majorités des interventions sur des symptômes purement imaginaires. Bref, on n’est pas dans Sim Doctor mais bel et bien dans un jeu dont le but est de passer un bon moment.

Mais non ! C’est pas « trancher », c’est « couper » !

Le déroulement d’une opération se présente toujours de la même façon : d’abord un briefing vous disant quels sont vos objectifs, puis l’opération commence. Vous avez un temps limité pour ouvrir votre malade, bidouiller son intérieur et refermer le tout. Lors de l’opération, le pouls du patient baisse ; s’il atteint 0, le patient meurt et c’est l’échec. Il vous faut donc le maintenir à niveau tout en soignant votre malade. Et tout cela, rien qu’avec le stylet !

L’écran tactile de la DS montre l’opération en cours, à droite et à gauche se trouvent réparties une dizaine d’icônes représentant les outils à votre disposition :

  • Un laser, permettant de soigner les tumeurs bénignes ou de brûler les parasites coriaces.

  • Un baume cicatrisant, permettant de guérir, désinfecter, stériliser, faire du mal aux corps étrangers, maintenir votre patient en vie. Bref, une véritable panacée.

  • Une pipette pour drainer le sang lorsqu’il y en a trop, ainsi que d’autres choses le cas échéant.

  • Un scalpel, l’instrument de base pour ouvrir le patient ainsi que pour attaquer certains parasites.

  • Du fil, pour les points de suture.

  • Du bandage, pour terminer l’opération.

  • Une seringue, contenant généralement le sérum vital (comme le baume, mais en encore plus puissant). Elle sert aussi parfois à injecter des produits pour lutter contre les TAC.

Il suffit de toucher l’icône correspondante pour que le stylet devienne cet instrument. Il ne reste plus ensuite qu’à toucher l’endroit où on veut l’utiliser… et voilà ! Comme par magie, l’action a lieu.

Les premières opérations sont très simples et servent principalement à se faire la main, pour voir comment utiliser les différents instruments. Mais bon, de par l’utilisation du stylet, la prise en main est quasiment instantanée, et c’est ensuite que les choses se corsent.

La difficulté augmente rapidement, très rapidement, à un point tel qu’il devient impossible de réussir certaines opérations. Mais alors, il est nul ce jeu, si on peut pas réussir les opérations ? Du tout, car comme dans tout bon jeu, le Docteur Styles dispose d’une attaque spéciale : le don de guérir. Une fois par opération, il vous est possible d’utiliser le stylet pour dessiner une étoile sur l’écran tactile. Une fois ceci fait, la vitesse de jeu ralentit pour un certain temps, permettant la plupart du temps de sauver une situation vouée à l’échec. La durée de ce « Bullet Time » dépend de la qualité de l’étoile dessinée : plus celle-ci est grande et régulière, plus l’effet sera long.

Pendant que vous vous démènerez comme un beau diable sur l’écran tactile, l’écran supérieur, quant à lui, vous donnera des conseils ou des informations via les différents personnages du jeu.

Un cœur, deux reins, trois raisons de jouer à Trauma Center

Au niveau des modes de jeu, il n’y en a que deux mais c’est suffisant : un mode « histoire », où toutes les opérations sont réalisées dans l’ordre, et un mode « opération solo », où vous pouvez retenter les opérations déjà réussies du mode histoire, afin d’améliorer votre score ou de vous refaire la main, si cela fait longtemps que vous n’y avez pas joué.

L’histoire est agréable à suivre et les personnages rencontrés s’intègrent bien au scénario. On peut juste regretter la linéarité de l’histoire (l’opération effectuée DOIT réussir pour poursuivre l’histoire, et vous ne pouvez pas faire de choix pour votre personnage)… mais bon, c’est du chipotage car après tout, nous ne sommes pas dans un jeu d’aventure.

Un défaut un peu plus gênant est le fait que, lors des opérations, certains personnages qui vous assistent tapent la discussion. Pas pour parler de la pluie et du beau temps, mais pour donner leurs opinions sur ce qui se passe sur la table d’opération et faire progresser l’histoire. C’est utile à lire la première fois, mais vu la difficulté, et donc le fait que certaines opérations doivent être recommencées plusieurs fois, il est rapidement ennuyeux d’avoir la même séquence de dialogue qui, au bout de la troisième ou quatrième fois, n’apporte plus rien… à part casser le rythme de l’opération.

Tu me fends le cœur !

Graphisme : Les personnages sont dans le plus pur style manga japonais. Très agréables à regarder. L’écran de l’opération est quant à lui très clair et détaillé.

Son : Des musiques présentes mais sachant se faire oublier lorsque l’on est dans le jeu. Quelques voix digitalisées pour les moments importants. Que du bon.

Animation : Lors des opérations face aux TAC ça bouge, ça remue dans tous les sens avec une grande fluidité, rien à redire non plus.

Difficulté : Le jeu est TRÈS difficile, mais JAMAIS impossible à force d’essayer. Néanmoins, c’est vrai que ceux qui ont très peu de patience risquent (hélas pour eux) de se bloquer à la première opération un peu trop difficile. Un choix de niveau de difficulté « Débutant ; Normal ; Expert » aurait été bienvenu.

Richesse : Rien à dire, les opérations sont, dans l’ensemble, aussi passionnantes qu’irréalistes. Certaines ressemblent d’ailleurs plus à un combat contre un boss de fin de niveau qu’à une intervention normale. Et d’autres font preuve d’une grande originalité (comme désamorcer une bombe par exemple).

Scénario : L’histoire est classique, linéaire mais intéressante à suivre.

Ergonomie : 100 % stylet, 100% efficace.

Longévité : Si la difficulté ne vous fait pas peur, attendez-vous à être scotché longtemps, très longtemps devant votre petite console.

Tout ça pour dire

Trauma Center est un jeu captivant, tirant profit au maximum des capacités de la DS. Difficile mais toujours jouable, il est à essayer d’urgence pour vraiment découvrir une nouvelle manière de jouer. Une valeur plus que sûre.

Trauma Center : Under the Knife