Thor : Dieu du Tonnerre est un jeu vidéo DS publié par Segaen 2011 .

  • 2011
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Thor : Dieu du Tonnerre

4/5 — Exceptionnel ! par

J’ai eu ma période grecque il y a peu (mon petit problème de constipation passagère est depuis lors résolu), j’entame désormais ma période nordique. Et quoi de mieux pour commencer que d’aborder le panthéon mythologique scandinave ? Marvel Comics s’est rapidement intéressé à ces dieux venus du Grand Nord et, à travers la série Journey into Mystery, sont apparus Thor et les autres Asgardiens. Soixante ans plus tard, c’est sur grand écran que le dieu du tonnerre démontre toute l’étendue de ses talents et, parce qu’un bonheur ne vient jamais seul et que les voies du mercantilisme sont impénétrables, la version cinématographique du grand blond aux chaussures rouges s’accompagne de son pendant vidéoludique, sur toutes les consoles du moment.

ASGARD DEMEURE MAIS NE SE REND PAS

Tout commence par une invasion de Trolls en Asgard, la patrie des Ases (les dieux du coin). La bataille fait rage, et même si Thor et ses congénères sont plus puissants, la force du nombre finit par coûter cher, puisque Sif, la bien-aimée du colosse étincelant, se retrouve grièvement blessée. Sur les conseils de son demi-frère Loki - dieu du mensonge, est-il besoin de le rappeler ? - Thor part en quête de son âme au cœur même de Hel, la dimension des morts. Ce faisant, il va libérer accidentellement une menace bien plus terrifiante encore…

LE THOR TUE

Thor : Dieu du Tonnerre est un jeu d’action / plate-forme orienté beat’em all. Intégralement en deux dimensions, le jeu est vu de profil et se découpe en sept chapitres, chacun subdivisé en trois actes. Le dernier acte de chaque chapitre vous conduit à affronter un boss.

La mythologie nordique repose sur le principe de neuf dimensions connectées entre elles. Ainsi, vous débutez votre quête sur Asgard, mais bien vite vous serez amené à visiter Vanaheim la patrie des Trolls, Niflheim la dimension des géants de glace ou encore Hel, le monde des morts. Vous croiserez alors la route de guerriers, trolls, démons ou morts, qui se ressemblent un peu tous mais qui ont chacun leur technique : corps-à-corps, tir de flèches, magie, vol en piqué, etc. Les boss sont pour leur part issus du comic-book (et sans doute du film, mais ne l’ayant pas vu, je n’en mettrais pas ma main à couper) : Ulik le chef des Trolls, Ymir le géant des glaces, Surtur le démon du feu, ils sont venus ils sont tous là.

Les contrôles sont relativement originaux, et Thor est capable de grandes prouesses. Vous vous déplacez à la croix directionnelle et utilisez le bouton B pour sauter (adjoignez-y la direction haute pour réaliser un bond de géant) et le bouton Y pour frapper. Vous pouvez réaliser vos combos aussi bien au sol que dans les airs, notre héros flottant un petit moment avant de retomber au sol. Vous pouvez aussi réaliser une attaque piquée en appuyant en même temps sur le bouton Y et la direction basse lors d’un saut.

Mais ce n’est pas tout. Thor n’est peut-être pas Hercule (aïe, mes hémorroïdes me reprennent rien que d’y penser), mais il est lui aussi doté d’une grande force. Il peut soulever les ennemis si vous martelez le bouton A au corps-à-corps, et il peut de la même façon arracher un pylône du sol pour le balancer à la gueule de ses adversaires. Et puis il est armé du marteau Mjollnir, qui revient magiquement à son lanceur. Appuyez sur le bouton X pour vous exercer au lancer de marteau, vous pouvez même viser dans l’une des huit principales directions.

N’oublions pas, enfin, que c’est au dieu de la foudre que nous avons affaire. En cas de surnombre, vous pourrez faire pleuvoir les éclairs sur tous les adversaires présents à l’écran, simplement en faisant usage de votre stylet. Les adversaires tués de cette manière laissent derrière eux des sphères d’énergie rouge, qui rechargent votre jauge de vie. Par contre, cette attaque sape votre jauge d’énergie. Pour la recharger, il faudra récupérer des sphères bleues, abandonnées par les ennemis vaincus de manière normale (sans faire appel à la foudre, quoi).

Vous devrez donc sans cesse jongler entre les attaques traditionnelles et les attaques spéciales, afin de maintenir les deux jauges à flot. N’hésitez pas non plus à fouiller l’intégralité des décors et à détruire tout ce qui peut l’être. Se faisant, vous trouverez des runes de différentes couleurs. Ces runes agissent de la même manière que les points de compétence dans un jeu de rôle : équipées, elles confèrent des bonus de puissance, de résistance, etc.

UN JEU DU TONNERRE

Le jeu de SEGA fait partie du cercle très fermé (contrairement à… Non, rien. J’étais encore sur ma période grecque…) des adaptations réussies de films.

Tout d’abord, il flatte la rétine. Les décors, tout de pixels vêtus, font honneur à leur support. Les jolis jeux en 2D sur DS se comptent sur les doigts d’une main (Contra 4, les Kirby…) et celui-ci fait étalage d’une grande richesse visuelle, d’un choix de couleurs harmonieux et d’un design des personnages fidèle au comics actuel. L’animation est fluide, certains effets visuels splendides et, histoire de parfaire une réalisation globalement irréprochable, la bande-son est punchy.

En matière de jouabilité, il y a des pour et des contre. A vrai dire, Thor : Dieu du Tonnerre est agréable à jouer mais, comme la plupart des beat’em all, il se montre affreusement redondant. Le level-design est très répétitif et finalement, seuls les boss offrent un changement de rythme bienvenu. La difficulté est en outre assez élevée, les adversaires attaquant parfois en grand nombre. Mais finalement, Thor : Dieu du Tonnerre atteint bel et bien son but. Il s’agit d’un vrai et bon défouloir, peut-être pas le meilleur dans sa partie (ça c’est Wolverine !) mais l’un des meilleurs sur DS. Et puis surtout, il faut saluer les équipes de Wayforward (le développeur) qui ne se sont pas contentés de bâcler une licence, mais se sont au contraire appliqués à en faire un bon jeu, malgré un planning sans doute très serré. Chapeau, les gars !

Thor : Dieu du Tonnerre