Tetris… que voilà un jeu mythique ! Peut-être l’un des seuls à avoir réussi à convertir des personnes totalement étrangères aux jeux vidéo. Qui n’a pas un grand-parent ayant passé de nombreuses heures sur ce jeu d’un air amusé ?
De nombreuses fois imité, très rarement égalé, Tetris est un hit indémodable.
Et pourtant, c’est avec un intérêt certain que j’acquis cette version Nintendo DS, la première depuis… longtemps. Il faut dire qu’à mes yeux, l’intérêt d’un Tetris se situe surtout (pour ne pas dire « seulement ») sur console portable.
Mais le résultat fut bien au-delà de mes espérances. Chapeau Nintendo.
Le plus beau Tetris que j’ai jamais vu !
Bon, je vais déjà parler de la réalisation… curieux pour un Tetris. À mon sens, toutes les améliorations technologiques apportées à Tetris se sont toujours vautrées ou presque (je me rappelle l’horrible Tetris 4D sur Dreamcast).
Bah, seuls les imbéciles ne changent pas d’avis.
Si le jeu n’a rien perdu en clarté (encore heureux), les arrière-plans sont souvent magnifiques. Dédiés aux plus grandes séries de Nintendo, ils en mettent plein la vue avec des couleurs chaudes et des animations parfaites.
Un concept sublimé !
Tout le monde connaît Tetris, sauf les aliens. Pour eux, je rappelle le principe du jeu : des pièces tombent du ciel, toutes formées de 4 blocs mais agencées de façons différentes (podium, barre, carré, en forme de L). Vous pouvez faire pivoter ces pièces, en accélérer la chute et les déplacer latéralement. Le but est de les imbriquer en bas de l’écran de manière à former des lignes horizontales, qui disparaîtront alors et feront dégringoler le reste des blocs accumulés dans l’espace ainsi libéré. Plus vous faites disparaître de lignes, plus votre score augmente, plus le jeu s’accélère. On perd quand l’accumulation des blocs atteint le haut de l’écran.
Bref, un principe très simple une fois la console en main, et qui a fait le bonheur de dizaines de millions de joueurs depuis plus de 20 ans. Efficace mais simple, tant et si bien que peu de jeux ont su réellement prendre la relève de cette légende.
Néanmoins, Tetris DS est allé très loin dans les modes de jeux disponibles. Pas loin de 6 modes, chacun rendant hommage à un jeu Nintendo en particulier : le mode « standard » (Mario), le mode « pousser » (Donkey Kong), le mode « toucher », le mode « puzzle » (Yoshi), le mode « attraper » (Metroid) et le mode « mission » (Zelda).
En fait d’hommages, il s’agit plutôt de modes à thèmes. Je m’explique.
1 : Mode Standard
C’est le Tetris classique, dirons-nous, avec quelques ajouts depuis la version Game Boy : possibilité de s’imposer un handicap, possibilité de garder une pièce en réserve, et de visualiser les 6 prochains blocs à venir.
La partie en elle-même se déroule sur l’écran du bas, avec un fond d’écran ayant Mario pour thème. L’écran du haut affiche une partie de Super Mario Bros. 1 ou 3 (version NES), qui avance au fur et à mesure qu’on complète les lignes.
Pendant cette partie, ce sont les thèmes musicaux légendaires de Mario qui berceront vos oreilles. Hélas (ou pas selon les goûts), les musiques n’ont pas été remastérisées. Adorablement kitsch, elles raviront les nostalgiques (dont moi), peut-être moins les autres.
Petite parenthèse, car les deux paragraphes ci-dessus s’appliquent à 5 des 6 modes disponibles (sauf le mode « toucher » en fait). À savoir : une partie du jeu qui s’affiche au fur et à mesure de vos réussites (Metroid, Zelda, Donkey Kong… selon le mode de jeu choisi), et reprenant le thème musical du jeu concerné.
2 : Mode « Pousser »
Celui-ci a pour thème Donkey Kong. Non pas dans sa version Super NES, mais celles sur NES et Game & Watch, là où un p’tit plombier moustachu devait grimper moult échelles en évitant moult obstacles, pour délivrer une jolie princesse des poils du vilain gorille géant.
Comment expliquer ce mode… Il s’agit d’une compétition (contre joueur ou CPU), l’un prenant le parti de Donkey, l’autre de Mario, chacun s’affrontant sur un espace symétrique par rapport à l’autre (à savoir les deux écrans de la DS en fait, le joueur du bas poussant les blocs vers le haut, celui du haut poussant vers le bas). Le but est tout connement de faire disparaître des lignes par groupes de 2 ou plus. Selon les performances de chaque adversaire, le personnage sera repoussé vers le haut ou le bas (rempli de flammes) jusqu’à son succès ou sa mort (la défaite quoi). Un mode très prenant.
3 : Mode « Toucher »
Le thème de ce mode est celui d’un jeu moins connu, sorti en arcade dans les années 80 : Vs. Balloon Fight.
Un mode curieux… qui modifie un peu notre façon de jouer à Tetris.
Le principe ici est grosso modo le même que pour le Tetris de base, avec des ajouts. Déjà, c’est entièrement tactile. Ensuite, on peut bouger les pièces assemblées comme on veut (seules, ou tout un assemblage de pièces d’un coup). On les déplace et on les fait pivoter avec le stylet.
Deux sous-modes sous disponibles : « tour » et « puzzle ». Pour le premier, il s’agira d’empiler des pièces pour faire descendre une cage en bas de l’écran. Pour le second, il faudra effectuer des « missions » aléatoires (par exemple : faire disparaître deux lignes avec un carré) avec le stylet.
4 : Mode « Puzzle »
Inspiré de l’univers de Yoshi, il s’agit ici de « missions » proposées où, à partir d’une situation de départ, on doit trouver la combinaison de pièces susceptible de vider tout le niveau. Plusieurs centaines de puzzles sont ainsi disponibles, avec une difficulté très bien dosée et progressive. Ce mode vous occupera des dizaines d’heures.
5 : Mode « Mission »
Comme son nom l’indique, il s’agit de missions (encore) à remplir, pendant qu’une partie de Zelda se déroule en arrière-plan (le thème musical est celui de Zelda, du coup).
Un exemple de ces missions ? Faire disparaître 3 lignes avec un certain type de pièces seulement (et orientées d’une certaine façon).
Pour être honnête, ce mode est prenant mais un poil répétitif.
6 : Mode « Attraper »
Celui-ci a Metroid pour thèmes visuel et musical.
Dans ce mode, on ne peut pas utiliser les pièces qui tombent du haut de l’écran, ni les faire tourner, ni les déplacer.
En revanche, vous disposez d’un « noyau » sur lequel se fixeront les pièces en tombant. Et vous pouvez à la fois le faire pivoter et le déplacer. En gros, il faut se débrouiller pour recueillir les pièces qui tombent. Bien entendu, votre mobilité sera réduite au fur et à mesure que le bloc autour du noyau grossira (il ne peut traverser les murs).
De temps en temps, des metroids tomberont du ciel, et votre seule défense contre eux sera l’explosion générée automatiquement par votre « noyau », à condition bien sûr que les pièces soient très compactes autour de lui.
Et bien sûr, du multijoueur !
Seuls les modes « standard » et « pousser » sont jouables en multijoueur.
En réseau local, le mode « standard » est jouable jusqu’à 10, et le mode « pousser » à deux. Ce sont les seuls qui sont jouables.
En Wifi, c’est la même chose, sauf que le mode « standard » est limité à 4 joueurs.
Bref, du tout bon !
Parfait !
Ce Tetris est un jeu proprement monstrueux. Totalement optimisé pour la DS, hyper complet, méga fun et même beau !
À part les modes qu’on ne peut jouer qu’au stylet, vous avez le choix entre stylet et croix directionelle pour déplacer les pièces (perso je trouve ça plus simple à la croix). Un bouton pour faire pivoter les pièces, un pour les faire descendre, quoi de plus simple ?
Je lui colle la note maximale, c’est le meilleur Tetris à ma connaissance, et même le meilleur jeu du genre tous supports confondus. Je vais enfin pouvoir ranger ma Game Boy Color. Le roi est mort, vive le roi.