On la croyait indéniablement engoncée dans un rôle de potiche.
On la croyait condamnée à se faire kidnapper à chaque épisode.
On la disait concurrencée en terme de glamour par l’autre princesse de Nintendo, Zelda.
Oui mais voilà, Peach, ce n’est pas qu’une pisseuse en robe rose bonbon. Peach, c’est une héroïne, une vraie, une dure. Vous ne me croyez pas ? Lisez, c’est un ordre !
LE MONDE A L’ENVERS
Sur l’île des émotions se cache un objet au pouvoir immense. Pas de bol, c’est Bowser qui vient de mettre la main dessus, et le bougre en profite pour faire la loi.
Car le sceptre des émotions, puisque c’est de lui qu’il s’agit, permet de contrôler les sentiments d’autrui. Un Goomba est alors envoyé au royaume des Champignons et utilise l’artefact pour foutre la pagaille. Les sbires de Bowser n’ont plus alors qu’à profiter de la confusion pour kidnapper…
Allez devinez. Ben oui, vous avez dit la Princesse Peach.
EH BIEN NON ! Cette fois, c’est MARIO qui y passe, et c’est la Princesse qui va devoir le sauver. Ils sont fous ces Japonais.
DU RIRE AUX LARMES
Et pour ce faire, la belle est armée d’une ombrelle baptisée Flurry… Flamby, Furby ? Un truc dans le genre. Perry ! J’ai retrouvé ! Bref, le pébroque est du genre bavard, et du genre magique aussi. Ainsi, un chapelet d’actions vous est proposé à l’aide du parapluie. Pour commencer, vous pouvez sauter sur la plupart des ennemis et ainsi les assommer. Vous pouvez alors les attraper bêtement en les touchant.
Ceci a deux intérêts : ou bien vous vous en servez pour frapper d’autres ennemis (vous pouvez aussi cogner sans récupérer un ennemi auparavant bien sûr), ou bien vous vous baissez et votre parapluie mange l’ennemi. Ceci permet de recharger en partie votre jauge d’émotions.
Gné ? Oui, en fait en dessous de vos cœurs, vous disposez d’une jauge d’émotions. Pour quoi faire ? Eh bien sur l’écran du bas, vous voyez quatre cœurs entourer la Princesse. Ils représentent les quatre émotions que vous pouvez utiliser en tant que « pouvoirs spéciaux », simplement en les touchant avec le stylet.
La joie vous permet de voler en produisant une tornade, utile pour accéder aux zones en hauteur.
La colère brûle les matériaux combustibles autour de vous (les ponts en bois par exemple) et détruit les matériaux friables lorsque vous sautez.
La tristesse vous fait pleurer à gros bouillons, pouvoir dont vous pouvez vous servir pour faire pousser les plantes par exemple.
La tranquillité enfin, vous restaure vos cœurs perdus.
Vous pouvez interrompre à tout moment vos sentiments en re-touchant l’icône, sinon il s’arrêtera de lui-même lorsque votre jauge d’émotions arrivera à son terme.
Perry a d’autres fonctions, mais pour les utiliser vous devrez les acheter dans la boutique de Toad. Celle-ci vend aussi les thèmes musicaux du jeu pour pouvoir les écouter à loisir, des pièces pour les divers mini-jeux auxquels vous pouvez prendre part et d’autres bonus intéressants comme plus de cœurs, une plus longue jauge d’émotions, de nouvelles capacités (planer en maintenant le bouton de saut, tirer)…
Pour pouvoir payer, il vous faudra ramasser des pièces comme dans tout Mario qui se respecte. Hormis cela, vous pouvez aussi récupérer des cœurs pour vous soigner ou des cristaux bleus pour remplir votre jauge d’émotions. Gné ? Quoi, gné, je viens de vous expliquer ce que c’était.
Vous trouverez également des pièces de puzzle cachées, ainsi que des partitions pour le sound test.
Il vous faudra aussi délivrer les trois Toads enfermés dans des boîtes roses, éparpillées à travers les niveaux dans des endroits souvent bien cachés. Délivrer les trois est le seul moyen de compléter les stages, ce qui vous permet alors d’accéder au boss final.
Le jeu est découpé en huit mondes composés de six niveaux chacun. Si les cinq premiers sont des niveaux « classiques », le dernier est celui du boss. Mais, loin de n’être qu’un bête combat contre un gros pas beau, ce stage vous impose auparavant un parcours spécial, entièrement au stylet et sur deux écrans. Pour exemple, dans le premier monde il vous faudra vous servir de plates-formes élastiques pour grimper en haut d’écran, alors que dans le second il faudra faire rouler un rondin sur lequel est perchée la Princesse. Pour ce qui est des mondes, les décors sont variés mais standards, avec des plaines verdoyantes, une forêt, un manoir hanté, un volcan, la plage, le glacier, le ciel et bien sûr le château de Bowser.
PEACH, LA BRIOCHE DE POTCH (j’ai pas trouvé mieux…)
Bon niveau scénar’ il fallait un peu s’y attendre. A force de bouffer du Mario, Big N change un peu. On avait déjà eu Luigi’s Mansion, là c’est Peach et le prochain ça sera Toad.
La bonne idée, c’est que le gameplay est totalement renouvelé. Si les sauts de la Princesse ressemblent à ceux de Super Mario Bros. 2, elle dispose d’actions plus variées que son plombier sous champi. Et le coup des émotions est bien exploité à travers le jeu, où la plupart des énigmes ne se résolvent qu’en jouant avec les quatre cœurs.
Le jeu est plutôt joli, avec une patte graphique très inspirée de Super Mario World, mais des couleurs moins flashy, plus pastels et au final plus agréables.
Ça bouge plutôt bien et il est sympathique de voir sur l’écran du bas les mimiques de Peach changer lorsqu’on utilise une émotion ou lorsqu’elle se fait toucher.
Les musiques sont par contre gnan-gnan et au bout d’un moment, on coupe le son pour éviter le mal de crâne.
Niveau difficulté, on est pas loin du zéro absolu, avec peu de pièges, des ennemis apathiques et des boss pas spécialement nerveux eux non plus. Qui plus est la barre de vie de la Princesse ne descend pas vite et quand bien même, un coup d’émotion « tranquillité » et il n’y paraît plus (la jauge d’émotions est facile à recharger).
Le jeu est long avec quarante-huit niveaux qu’il faudra explorer de fond en comble, ne serait-ce que pour récupérer les Toads et affronter le boss. Les mini-jeux sont peu nombreux et pas géniaux.
Les spécificités de la DS ne sont pas énormément exploitées. Le stylet sert principalement à choisir les émotions et dans les niveaux de boss, le double écran dans les mêmes niveaux et le micro pas du tout.