Star Fox Command est un jeu vidéo DS publié par Nintendoen 2006 .

  • 2006
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Star Fox Command

3/5 — Très bien par

Développé par Q Games, édité par Nintendo en 2006.

Le chômage c’est pas marrant. Je sais. Et Fox McCLoud et ses potes le savent aussi. Depuis qu’ils ont désoudé Andross et ses sbires puis restauré la paix, l’harmonie et le rose bonbon dans le système Lylat, ils se font chier. En plus ce con de Fox a viré sa copine de l’équipe sous prétexte qu’il avait peur pour sa sécurité. Enfin bref, tout va mal.

Heureusement, une race d’individus nommés Anglar survient à point nommé pour envahir et occuper les différentes planètes du système Lylat, revendiquer le titre de fouteurs de merde en chef, et par là même pour tirer les « léthargisants » combattants de la Fox Team de leur torpeur.

My name is Cloud, Foxmac Cloud… heu je veux dire Fox McCloud

En plus de notre taciturne et coincé héros goupil au poil jaune, on retrouve avec bonheur (ou pas) le téméraire et râleur Falco Lombardi ainsi que le timide et écervelé Slippy Toad. Peppy Hare est quant à lui désormais général en chef de l’armée de Corneria (ce qui ne l’empêche pas de devoir appeler son ancien comparse renardien à la rescousse). À ceux-ci se joindront Amanda, la fiancée batracienne de Slippy, Krystal, la petite amie éconduite de Fox (qui, comble de l’affront, a rejoint les rangs des rivaux du clan Star Wolf), Lucy Hare, fille de Peppy, voire même James McCloud, papa-présumé-mort-mais-on-n’en-est-jamais-vraiment-certain-que-ça-devient-énervant de Fox pour un combat contre un boss ! Et il y en a d’autres…

Tout ce beau monde est secondé par Rob, le robot qui pilote le vaisseau-mère Great Fox et prodigue ses sages conseils. C’est lui aussi qui lance les missiles sur l’ennemi.

J’avance d’une planète et je relance de deux missiles

Le jeu se compose de 2 phases distinctes : l’une où l’on visualise une carte sur laquelle on décide des déplacements de nos ouailles, et les phases d’action à proprement parler.

Sur la carte plusieurs icônes sont visibles. Le Great Fox, votre vaisseau-mère, les engins de chacun de vos pilotes (en fonction de qui vous avez rameuté dans le chapitre en cours), les bonus à ramasser (missiles, réparation, temps en rab), les bases et les ennemis bien entendu.

En gros, on trace au stylet le trajet que l’on désire voir prendre par notre groupe. Un contact avec un bonus permet de s’en emparer. De même, il suffit qu’un pilote passe à proximité d’un groupe d’ennemis pour que celui-ci le suive ; s’ensuit l’escarmouche. Tout se passe au tour par tour : on trace les trajectoires souhaitées, on valide en tapotant 2 fois rapidement, nos engins se déplacent ; si des ennemis sont rencontrés, le pilote concerné voit un volet apparaître dans l’écran du bas avec sa photo, le nombre de cores, ou noyaux, à récupérer et le type d’ennemi principal du chapitre (celui qui les détient). On clique sur le volet pour entamer le combat.

Une fois tous les combats/interceptions terminés, retour à la carte et déplacements des ennemis, puis on redétermine nos nouveaux trajets, etc.

Au sein d’un groupe, certains ennemis gardent donc des noyaux, qui sont libérés lorsque ledit ennemi est abattu. Sur la carte les ennemis sont représentés par des groupes de 1 à 5 points rouges accompagnés d’1 à 3 flèches jaunes. Plus il y a de points, plus le nombre d’ennemis qu’il sera impératif de détruire dans le niveau (ceux qui détiennent 1 ou plusieurs noyaux donc) est important ; le nombre de flèches indique la vitesse du groupe, sachant que tous se dirigent par défaut -jusqu’à ce qu’un pilote vienne les distraire ou que vous leur balanciez une ogive dans la gu…- vers le Great Fox. Ce que vous devez éviter à tout prix, sinon c’est Mission Failure pour vous.

Comme mentionné plus haut, certains bonus agrémentent les cartes ; les anneaux jaunes vous permettent de retaper un engin endommagé, les sphères entourées d’un cercle vous offrent du temps en rab (car les chapitres sont chronométrés !), les missiles… eh bien les missiles vous permettent d’abattre un groupe d’ennemis sans devoir engager le combat et passer en phase d’action. C’est donc très appréciable. Vous en obtenez en outre un à chaque fois que vous réalisez un Perfect, c’est-à-dire que vous nettoyez un chapitre de l’intégralité de ses ennemis.

Les mêmes bonus se trouvent aussi durant les phases d’action, lors des combats.

Outre tout ceci, certaines cartes sont agrémentées de brouillard, qu’il faudra disperser au moyen du stylet en frottant dessus (mais on ne peut en dissiper qu’une partie, et il se reforme au tour suivant) ainsi que des missiles tirés par les ennemis depuis les bases qu’ils occupent sur les diverses planètes. Ces missiles ne peuvent être abattus ; il faut donc impérativement qu’un pilote coupe leur trajectoire pour passer en phase d’action et l’abattre, comme j’en parle plus loin. Ces phases d’interception justifient ma note assez basse. Lire plus loin.

Do the barrel roll !

Parlons donc de l’action proprement dite. Star Fox Command est un shmup en vue 3D. On visualise l’arwing (pour Fox) de dos, sans pour autant se retrouver dans le cockpit. L’action est affichée sur l’écran supérieur, celui du bas comportant, lui, un radar ainsi que plusieurs commandes dont je m’en vais vous conter les mérites pas plus tard que dans les minutes qui suivent.

On déplace le stylet sur le radar. Ce dernier affiche les ennemis (points rouges), les bonus quand ils apparaissent, les anneaux bleus qui en produisent un lorsque vous passez au travers. Et votre esquif, of course, représenté en jaune, réagit aux sollicitations du stylet et évolue en conséquence.

Outre les déplacements basiques (avancer, tourner), on peut, en ‘dessinant’ des ronds sur l’écran, faire effectuer des tonneaux à notre vaisseau, ce qui permettra d’éviter certains tirs et surtout, de se changer en électro-aimant et d’attirer à soi les bonus proches, ainsi que les fameux noyaux une fois un ennemi ‘vital’ descendu.

Sur l’écran radar, à droite, on note la présence d’une flèche faisant demi-tour sur elle même ; en touchant cette section, l’engin effectuera le même mouvement, très utile pour revenir rapidement sur ses pas. Au-dessus se trouve la commande pour utiliser les bombes ; d’une simplicité enfantine, il suffit de cliquer sur l’icône ‘B’ et de la faire glisser sur le radar jusqu’à l’endroit où l’on souhaite la faire détonner. Et de relâcher l’icône…

Quand à l’écran d’action, outre les décors, le vaisseau, les ennemis… il affiche la jauge du bouclier (à gauche) et celle de l’accélération. On peut en effet effectuer des accélérations ou des freinages. Pour ce faire on tapotera 2 fois dans la portion inférieure du radar pour une décélération, 2 fois dans celle du dessus pour une pointe de vitesse.

Pour viser on dirige le viseur avec le stylet, tout en volant donc. Et pour tirer, on appuie sur n’importe quel bouton de la DS, la croix directionnelle comme les gâchettes situées à l’arrière. Les gauchers ne seront donc pas discriminés.

À noter que certains engins bénéficient d’un lock qui leur permet de verrouiller une cible en gardant le bouton de tir appuyé pendant 2 secondes environ, avant de le relâcher pour tirer.

Les chapitres dont l’objectif est de libérer une base occupée se concluent par l’attaque du vaisseau-mère ennemi. Il suffit de ne louper aucun des faisceaux qui y mènent lorsqu’on s’en approche (automatiquement) et de réaliser l’attaque tonneau pour l’abattre. Une simple formalité après avoir décimé tous les ennemis du niveau.

Fallait bien que ça merde quelque part…

Hélas, hélas… ce jeu m’a emballé. Vraiment, je l’aime bien la bande à Fox. Alors pourquoi un 6 ?

Eh bien la faute à ces foutues interceptions de missiles. Les premières se passent bien. À l’instar des vaisseaux-mères ennemis, les missiles doivent être approchés par l’arrière en suivant des faisceaux. Sans en manquer un seul. Et c’est là que le bât blesse, finalement, car jongler entre la direction (stylet), les freinages (double tap dans la partie inférieure, toujours avec le stylet, et coordonner les 2 s’avère délicat) et le tir une fois qu’on est à portée, eh ben c’est pas une partie de plaisir, surtout quand les faisceaux sont de plus en plus décentrés. Et ces phases m’ont tellement frustré et énervé, en me condamnant à recommencer 100 fois le même chapitre parce que mon Great Fox finit toujours par se faire détruire par un missile que j’ai pas réussi à arrêter. Y a un moment où je dis : NON !!! La coupe est pleine, y en a marre, fait chier ce jeu de merde !!!

Et c’est bien dommage car je l’aime ce jeu, mais le plaisir est irrémédiablement gâché par ces phases idiotes. D’où mon ire et d’où ce 6/10.

Et c’est joli tout ça ?

Visuellement le jeu est très beau. L’écran-carte est bien lisible, les ‘cinématiques’ fixes qui ponctuent les tours et dévoilent le ‘scénario’ (il y a plusieurs chemins et fins possibles, que l’on débloquera au fur et à mesure), tout cela est bien rendu. Les scènes d’action sont vraiment belles, avec différents arrière-plans en fonction du lieu (vide spatial, montagnes de Corneria, sous l’eau sur Aqua…). Les ennemis sont fort variés, très bien animés et colorés.

Les musiques sont plaisantes et variées elles-aussi (rythmes militaires réminiscents du premier Star Fox, passages de musique classique surprenants mais bien léchés…). Les sons d’explosions, de tirs, les voix digitalisées (on peut même enregistrer sa propre voix pour qu’elle serve d’échantillon, mais ça crachote pas mal), tout est bien réalisé et immersif.

La maniabilité est vraiment aisée et instinctive au stylet. La difficulté n’est guère importante -sauf pour ces put*** de missiles !!!- et on a vite fait le tour. Recommencer le jeu plusieurs fois en choisissant de nouvelles routes précédemment indisponibles rallonge un peu la sauce, mais on refait quand même des chapitres déjà terminés avant, donc c’est limité.

Debriefing

Un très bon shmup, varié, maniable, mais dont ces satanées phases d’interception de missiles ont tout plombé en ce qui me concerne. Vraiment dommage.

Star Fox Command