Les adaptations de films sont en général calamiteuses mais il y a des exceptions… et Speed Racer en fait partie !!!
Vroum
Speed Racer est un jeune as du volant, véritable héritier de la famille Racer qui baigne dans le monde automobile en tant que petit constructeur et que pilote. Le jeune prodige va se faire remarquer par les grands industriels pour, finalement, apprendre que tout est truqué. Refusant leur offre, Speed va donc se lancer dans la course, seul contre tous…
Un scénario assez bancal tiré d’un vieil animé aura donné un film de qualité douteuse, si l’on excepte les effets spéciaux. Quand on a des bons films, ça donne en général de mauvais jeux ; autant dire qu’on part pas très rassuré…
Speed Kart ???
Le gameplay de Speed Racer s’avère très intéressant et prenant. On est en effet bien loin du jeu de course arcade traditionnel, grâce notamment à quelques subtilités bien pensées. Commençons par la jauge de boost. Cette dernière dispose de 2 modes, le mode normal et le « mode rouge ». Dans le premier mode il s’agit d’un boost classique durant le temps de pression de la touche de boost (et le temps que la jauge se vide naturellement). Le « mode rouge » est identique sauf que votre véhicule aura une espèce d’autopilote en plus. Malheureusement, ce deuxième mode n’est utilisable que si votre jauge est bien remplie. Mais comment remplit-on cette jauge ??? Il faut pour cela utiliser l’art du Car-Fu. Mais qu’est donc ce nouvel art martial ??? Simple : c’est Tony Hawk avec votre voiture. En effet, lorsque vous dérapez (pour déclencher un dérapage il y a une touche spécifique appelée « glisse ») ou que vous effectuez des figures lors des sauts (les vrilles, 360° & co s’effectuent grâce à la croix multidirectionnelle), vous allez remplir votre jauge et gagner des fans au passage (on reviendra plus tard sur ces derniers).
Le Car-Fu contre attaque
Mais l’art du Car-Fu ne sert pas qu’à épater la galerie, il peut également servir pour se battre !!! Votre voiture ne dispose pas d’armes, mais comme ça serait trop simple/ennuyeux si l’on roulait normalement, vous pouvez/devez vous la jouer violent pour conquérir les premières places. On distingue donc 2 types d’attaque : le 360° simple (comme dans les F-Zéro) ou bien l’attaque Car-Fu. Cette dernière va déclencher une petite séquence. Vous avez alors une barre en haut de l’écran avec une énorme icône contenant une lettre. Cette icône part d’un côté de l’écran pour aller vers l’autre. Le but est d’appuyer sur la touche correspondante lorsque l’icône atteint le milieu de la barre. Problème : votre adversaire a également cette barre ; le gagnant du duel est donc celui qui est le plus proche du milieu. Si c’est l’attaquant qui gagne, le perdant subit l’attaque (vole dans le décor et se voit ralenti), mais si c’est la victime qui gagne le duel, elle gagne alors le boost tandis que l’attaquant retombe lourdement comme s’il n’avait rien fait. Comme vous l’aurez compris, vous pouvez tirer un bon avantage des attaques de vos adversaires qui ne s’en priveront pas (surtout dans les niveaux élevés). Pour terminer avec ces attaques (360 et Car-Fu), sachez qu’elles vous rapportent également des fans.
Circuits, voitures…
Un gameplay fort sympa et relativement « nerveux ». Mais un jeu de course c’est avant tout des circuits et des voitures non ??? Les tracés ne sont pas forcément nombreux (une petite dizaine) mais ils s’avèrent intéressants et longs. Plus ou moins techniques, les courbes serrées/incurvées/longues se succèdent agréablement avec efficacité, le tout avec des variations de relief indispensables pour les figures. Du point de vue des tracés, Speed Racer n’a pas grand chose à envier aux F-Zéro et autres WipeOut. Pour les véhicules, vous choisissez en fait le pilote puis les couleurs de sa voiture. Les pilotes ont chacun leurs propres caractéristiques, déterminées selon plusieurs critères : charisme, vitesse, accélération. Plus le charisme est important, plus vous génèrerez de fans. Pour le reste, c’est du classique. ^^ Bon, on va peut-être parler des fans maintenant ??? Ce sont tout simplement eux qui vous permettent de débloquer les pilotes ainsi que les couleurs des véhicules. Concrètement, à chaque course vous allez gagner des fans qui s’ajoutent à votre compteur. Si votre compteur a suffisamment de fans, les pilotes/voitures se débloqueront automatiquement. On notera cependant que le nombre de fans requis est différent suivant le mode de difficulté, ne vous étonnez donc pas si vous avez accès à moins de chose en professionnel par rapport à l’amateur.
Mario Kart killer
Niveau modes de jeu, justement, vous avez du classique : arcade (course simple), WRC (championnat) et multi-joueur. Rien de plus, rien de moins. Du simple mais de l’efficace. Le championnat n’a rien de particulier puisque vous enchaînez juste les courses, gagnez des points en fonction de votre classement et le vainqueur est celui qui aura marqué le plus de points à la fin. Le multi s’avère classique, mais on apprécie fortement que le système de Car-Fu y soit conservé car il rend les courses bien agréables. Reste enfin l’aspect technique : le jeu conserve l’esprit manga aussi bien dans le design que dans la palette des couleurs. L’ensemble s’avère agréable à regarder, pas spécialement beau, mais plus que correct. Niveau animation par contre, c’est la grande surprise avec une très bonne vitesse (bon, c’est pas encore WipeOut non plus ^^). Alors, Speed Racer = Mario Kart killer ??? Non, il manque ce petit grain de folie qui fait de Mario Kart ce qu’il est. Cependant, Speed Racer s’avère être une excellente alternative à la bande de Mario.
Jouabilité
Simple, accessible et précise. Juste quelques finesses pour les glissades.
Graphisme
Fluide, rapide et joli. Rien d’exceptionnel, mais un ensemble de qualité.
Son
Des bruitages pas tip top et des thèmes qui, en plus d’être très très semblables, sont des plus banals.
Durée de vie
Multi plaisant et système de déblocage réclamant du temps : de longues heures de jeu en perspective.