Secret Files 2 : Puritas Cordis est un jeu vidéo DS publié par Deep Silveren 2009 .

  • 2009
  • Aventure

Test du jeu vidéo Secret Files 2 : Puritas Cordis

2/5 — Presque bien par

Fruit du travail conjugué de Fusionsphere Systems et Animation Arts, le premier Secret Files a remporté un petit succès d’estime malgré des tares évidentes, et a en tous les cas poussé ses développeurs à remettre le couvert. En même temps, pour remettre le couvert avec une Russe incendiaire, quand on est un gros geek allemand probablement nourri à la bière et aux bretzels, il n’y a pas à se forcer beaucoup.

DA VINCI CODE

Tout commence par l’assassinat d’un prêtre d’une petite paroisse. On découvre que sous ces airs d’humilité, il gardait des documents sur l’Apocalypse. Quelques temps plus tard, les désastres naturels ravagent les quatre coins du globe et le professeur Vladimir Kalenkov est sommé d’étudier le phénomène. Sa fille Nina, quant à elle, part en croisière et compte y couler des jours paisibles, loin de son ex Max Grüber parti explorer l’Indonésie. C’était mal connaître ce salopard de Destin, jamais le dernier pour faire le con…

LA CROISIERE S’AMUSE

Secret Files 2 : Puritas Cordis est un nouveau point’n click en deux dimensions qui se déroule d’écran fixe en écran fixe. Le but est la plupart du temps de prendre un objet quelque part et de s’en servir en un autre endroit pour activer un quelconque mécanisme, ou au moins déclencher quelque chose (ne serait-ce qu’un dialogue).

Une nouvelle fois, vous allez voir du pays, mais moins qu’auparavant : tandis que Nina visite Paris suite à une croisière mouvementée, Max rencontre bien des déboires en Indonésie. Vous passez de l’un à l’autre automatiquement. Ceci dit, la phase où l’on pouvait contrôler deux personnages à tour de rôle a été conservée, elle a même été triplée ! Les lieux sont moins nombreux, mais bien plus étalés : sans compter les endroits cachés, Paris fait déjà une douzaine d’écrans. Et les allers-retours sont également plus nombreux.

Toujours est-il que le système n’a pas varié d’un iota : en cliquant sur l’icône de la loupe située en haut et à droite de l’écran du bas, vous ferez apparaître en surbrillance tous les endroits du décor avec lesquels vous pourrez interagir. En cliquant sur l’un de ces points, vous aurez la possibilité, selon les cas, d’observer ou d’interagir (c’est comme dans le Quartier Rouge, selon que t’as de l’argent ou non). Observer ne sert qu’à obtenir une information généralement peu utile, mais interagir offre, on s’en doute, bien plus d’avantages : il est possible d’actionner un mécanisme, ou de prendre ce qui traîne, ou encore d’utiliser un objet de notre inventaire à cet endroit.

L’inventaire est encore une fois situé tout en bas, représenté en un simple liseré alors qu’encore une fois, il y avait plein de place sur l’écran du haut. Bref. Pour se servir d’un objet de l’inventaire, il suffit de cliquer dessus. Les zones avec lesquelles il est possible de l’utiliser sont alors mises en évidence, et il n’y a plus qu’à cliquer sur l’une d’elles. On peut aussi utiliser un objet avec un autre objet de l’inventaire (en suivant la même procédure) afin d’en fabriquer un troisième.

Il sera également question, à de nombreuses reprises durant l’aventure, de résoudre des mini-jeux. Cela va du simple agenda à gérer, jusqu’à la résolution d’énigmes basées sur l’Histoire de France et la géographie (sisi), en passant par des jeux d’observation. Heureusement, vous pouvez compter sur deux outils bien utiles : le bouton Start qui vous permet d’accéder au menu principal et ainsi de sauvegarder votre progression à tout moment, et le bouton Select qui, lui, vous donne accès à votre journal. Or, non seulement celui-ci récapitule-t-il les éléments de l’histoire que vous avez découverts jusque là, mais en outre, il peut vous apporter une aide précieuse à la résolution des énigmes.

JEAN BLAGUIN, HUMORISTE

Encore plus que son prédécesseur, Secret Files 2 repose sur une qualité graphique plus que satisfaisante. Certains décors sont vraiment superbes (notamment la jungle) et, d’une manière générale, les décors sont plus nombreux et plus variés que précédemment. Il est juste dommage que l’écran soit si petit : on distingue mal les personnages.

Et encore moins les objets à ramasser ou à utiliser, vous me direz. Mais les développeurs n’ont pas été trop cons sur ce coup. La possibilité de les entourer les rend suffisamment visibles pour que l’on puisse jouer en toute quiétude. Vraiment ? C’est difficilement explicable, mais la réactivité est bien moins bonne dans ce deuxième opus : il n’est pas rare que le personnage ne réagisse pas lorsqu’on clique à un endroit. Dans le premier Secret Files, l’interface était très convaincante, ici ce n’est plus le cas.

La difficulté de certaines énigmes est également assez poussée. Disons que, comme dans le précédent épisode, il n’est possible de savoir quoi faire d’un objet qu’une fois qu’on l’a utilisé. Et même si l’on n’est pas dans l’abracabrantisme d’un Day of the Tentacle, il n’est pas forcément limpide d’utiliser un seau plein d’eau de mer suspendu à un porte-manteau au dessus d’un baril dans lequel on a mis des cendres de documents importants brûlés au câble électrique et ramassés à la feuilles d’alu, tout ça pour faire fondre une barre chocolatée…

Et puis il y a ce foutu humour allemand, peut-être pire encore que l’humour français. En matière de chauvinisme à la frontière de la xénophobie, Secret Files 2 se pose là. Il y a ce côté « Moi grand blond aux yeux bleus, descendant de vikkings et maître de l’Europe, toi pas pouvoir comprendre » assez déplaisant, parce qu’on ne sait pas vraiment s’il s’agit d’auto-parodie ou d’un véritable beaufisme.

Secret Files 2 : Puritas Cordis