Rhapsody : A Musical Adventure est un jeu vidéo DS publié par Nippon Ichi Softwareen 2008 .

  • 2008
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Rhapsody : A Musical Adventure

3/5 — Très bien par

Développé et édité par Nippon Ichi Software.

S’il est surtout connu en occident depuis le milieu des années 2000 pour ses tactical-RPG barrés, le studio Nippon Ichi Software a déjà vingt ans d’existence. Fondée en 1991, la société se nommait Prism Kikaku Limited et a notamment développé The King of Dragons pour Capcom, ainsi que la série des Jigsaw Party. Rhapsody est sa première incursion dans l’univers du jeu de rôle, mais l’on y distingue déjà sa patte inimitable : un humour totalement décalé, un graphisme craquant et des idées débiles. Allez, avouez que je vous l’ai déjà vendu.

IL ÉTAIT UNE FOI(S)

L’histoire commence comme un rêve pour la jeune Cornet Espoir (c’est son nom, c’est nippon) : menacée par l’ignoble sorcière Marjolie, elle est sauvée in extremis par le prince Ferdinand, dont elle tombe immédiatement amoureuse. Hélas, cette charmante scène n’était qu’un rêve et lorsqu’elle rencontre son héros dans la vie réelle, lors du concours organisé au château, ce dernier la calcule à peine. Pourtant, lorsque Marjolie et ses sbires s’attaquent au château et transforment le prince en statue, notre héroïne va tout tenter pour sauver l’amour de sa vie. Ça a l’air très con-con dit comme ça, c’est fait pour. Mais ne vous y fiez pas : c’est l’humour qui prime et les dialogues sont souvent à se pisser dessus.

VASSAUX SPÉCIAUX

S’il y en a parmi vous qui ont pratiqué un tant soit peu la version PlayStation, sachez que cette itération DS n’a plus grand-chose à voir avec l’original. Sur la portable au double écran de Big N, Rhapsody : A Musical Adventure n’est plus un tactical-RPG mais un jeu de rôle au tour par tour des plus traditionnels. La structure même du jeu reprend le schéma désormais bien connu des amateurs, consistant à alterner villes ou villages (où l’on se repose et où l’on refait le plein d’équipement) et donjons (où l’on affronte nombre d’adversaires et un ou plusieurs boss). L’ensemble est ici représenté sur un atlas où les divers lieux sont reliés par des traits et n’apparaissent que lorsque vous les avez « débloqués » (en terminant l’endroit précédent).

Sachez que le jeu est praticable aussi bien au stylet qu’à la croix directionnelle. Le bouton A permet de valider une action (parler, lire, ouvrir, etc.), le B de l’annuler et le X d’ouvrir le menu. Ce dernier vous autorise à gérer vos objets, utiliser vos sorts, vous équiper, vérifier le statut de votre équipe, en modifier l’ordre de combat ou encore à sauvegarder n’importe où. Les deux autres choix sont PARLER (utile seulement si vous ne vous souvenez plus où vous devez vous rendre) et TITRE, qui comme son nom le laisse supposer, permet de revenir à l’écran-titre.

Chemin faisant, vous allez croiser la route de bon nombre de marionnettes. Il y en a grosso modo une vingtaine et vous allez pouvoir les recruter en leur jouant un air de flûte (allez savoir pourquoi). Malgré tout, si votre première marionnette, Kurukuru, vous accompagne d’entrée de jeu (encore une différence avec la version PlayStation où elle n’était pas jouable), les autres vous demanderont qui de les affronter en duel, qui d’aller récupérer un objet pour elles, etc. Votre équipe de combat ne peut quoi qu’il en soit pas dépasser les quatre personnages, Cornet comprise. Charge à vous de construire l’équipe la plus équilibrée possible en comparant les capacités de vos suivants. La bonne nouvelle, c’est que même les marionnettes qui ne prennent pas part aux joutes gagnent quand même des points d’expérience, en quantité moindre malgré tout.

LA MÉTHODE COUETTE

Préfigurant les futures productions du studio, Rhapsody : A Musical Adventure est un RPG pas comme les autres. Tout d’abord, son scénario au ras des pâquerettes et son humour très second degré font plus parodie qu’autre chose. Son parti pris graphique renforce encore un peu plus cette impression : les décors sont archi-colorés, les personnages façon SD mignons à croquer et leurs différentes mimiques souvent à mourir de rire. Pour corser encore un peu plus l’affaire, ajoutons que la majorité des inter-scènes se présentent sous forme de cinématiques chantées à rendre jaloux le plus mièvre des dessins animés de Walt Disney.

Surprenant, le titre de NIS l’est jusque dans sa manière de se jouer. Si son système au tour par tour est des plus classiques, le faible nombre d’équipements, les choix très limités et, a contrario, les multiples alliés que l’on peut recruter bousculent les canons du genre. L’aventure est particulièrement dirigiste, la difficulté assez basse et la durée de vie pas bien importante non plus.

Bref, on ne sait pas trop sur quel pied danser devant ce titre bizarre. Amusant et facile à boucler, il ne dispose par contre d’aucune profondeur de jeu et, passés les sourires stupides que l’on affiche lorsqu’on découvre les dialogues bidons, on aura tôt fait de ranger la cartouche.

Rhapsody : A Musical Adventure