Pokémon version Perle est un jeu vidéo DS publié par Nintendoen 2007 .

  • 2007
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Pokémon version Perle

3.5/5 — Très bien par

Attrapez-les tous !!!

Qui ne connaît pas Pokémon ? À moins de venir de la planète Mars, tout le monde connaît. Y a ceux qui aiment, ceux qui aiment pas, et ceux qui font comme la plupart des mecs avec les magazines féminins, genre « j’achèterai jamais ça, n’empêche que si on m’en met un dans les mains, ça m’intéresse soudainement de voir un nichon de Flavie Flament ».

Je n’ai jamais été fan de Pokémon, même si j’ai fini les versions Verte (version JAP, sur Game Boy) et Rouge. Mais ma chère et tendre ayant profité de mon acquisition d’une Nintendo DS pour s’y remettre, je vois l’occasion de tester les deux versions qu’elle a achetées : Diamant et Perle. La version Perle servira de base à ce test, un autre test étant réservé à la version Diamant. La différence entre les deux est de toutes façons minime (la fréquence d’apparition de certains pokémons change, ainsi qu’un pokémon légendaire spécifique à chaque version).

Mon expérience de Pokémon étant assez faible, c’est ma moitié qui m’a souligné les améliorations récentes.

On ne change pas une formule qui marche

Disons-le d’emblée, la formule de base n’a pas changé. Vous incarnez un jeune homme/femme (au choix) qui caresse le beau rêve de devenir le plus grand dresseur de pokémons du monde.

Le personnage (homme/femme) laissé pour compte deviendra automatiquement votre rival(e), et viendra de temps en temps tester vos compétences de dresseur.

Le rêve s’amorce quand le professeur du village lui offre un pokémon au choix parmi 3 de types différents (feu, eau et plante).

Ensuite la formule reste simple : poutrage et capture de pokémons sauvages, poutrage de dresseurs, de champions d’arène. On retrouve la collecte des badges des champions permettant, une fois qu’on les a tous collectés, d’aller affronter la (soi-disant) redoutable Ligue Pokémon, composée des (soi-disant) meilleurs dresseurs du monde.

À cela s’ajoute une mini-quête annexe : déjouer les plans de la Team Galaxie, qui veut se servir des pokémons pour contrôler la Terre et même l’univers. En particulier un pokémon : Palkia, maitre de l’espace. Un pokémon légendaire que vous aurez la possibilité de capturer.

Le système de combat n’a pas changé d’un pouce depuis le premier Pocket Monster sur la Game boy Monochrome.

Vous combattez avec des animaux nommé pokémons. Au début de l’aventure vous en avez un seul, mais vous pouvez en capturer de nouveaux avec vos pokéballs. Vous pouvez en avoir autant que vous voulez, mais votre équipe de combat ne dépassera jamais 6 pokémons. Le surplus sera stocké dans votre ordinateur, et vous pourrez toujours arranger votre équipe comme vous le voulez.

Chaque pokémon dispose d’un ou plusieurs éléments-types (élément normal, sol, combat, feu, eau, plante, électricité, vol, dragon, psy, glace, dragon ou ténèbres). Ainsi, la plupart de leurs attaques sont basées sur cet élément.

On notera que les éléments sont plus ou moins vulnérables à d’autres. Ainsi, l’eau est beaucoup plus puissante que le feu, qui pourtant bat la plante qui elle, battait l’eau sans souci.

Pour faire simple, dans Pokémon, le fait que A batte B qui batte C ne signifie pas que A battra C. C’est là tout l’intérêt du jeu, qui pousse à avoir une équipe assez variée et à s’adapter à l’adversaire en face.

Chaque pokémon dispose de moult attaques. Entre les niveaux 1 et 100, un pokémon pourra apprendre facilement une quinzaine d’attaques différentes.

Toutes ne sont pas offensives ; certaines diminuent la vitesse des pokémons (influe sur celui qui joue en premier), d’autres baissent ou augmente l’attaque, d’autres encore, la défense. On note également des attaques pouvant endormir un pokémon (qui sera inactif quelques tours), l’empoisonner (il perdra un peu de vie à chaque tour), le paralyser (le pokémon victime ne pourra plus attaquer) voire le rendre confus (une chance sur deux que le pokémon loupe son attaque et se frappe lui-même).

De même, au-delà de ces attaques-là, on peut en apprendre d’autres. Ce sont les CT (capacités techniques) et les CS (capacités secrètes).

Les CT sont des attaques qu’on trouve de diverses manières (souvent un PNJ nous l’offre, mais on peut en acheter ou en trouver par terre aussi). Chaque CT représente une attaque, qu’on peut apprendre à un pokémon. Bien entendu, tous les pokémons ne peuvent pas apprendre toutes les CT ; cela dépend bien souvent de l’élément de la CT et du pokémon. Ainsi, l’attaque bulles d’O (attaque eau) ne pourra pas être apprise à un pokémon feu.

Réfléchissez avant d’utiliser une CT, car à part quelques-unes, elles ne sont utilisables qu’une fois.

Les CS sont des CT spéciales. Si les CT offrent de nouvelles attaques utilisables en combat, les CS offrent de nouvelles attaques utilisables encore en combat, mais pouvant être utilisées également sur la carte. Par exemple, la CS « surf » vous permettra de nager sur l’eau. La CS « vol » vous permettra de voler d’un village à un autre.

Bref, cela fait un énorme paquet d’attaques par pokémon. Cela dit, chaque pokémon ne pourra utiliser que 4 attaques en tout. Si vous désirez en apprendre une autre, cela se fera au détriment d’une des 4 attaques déjà apprises.

Les pokémons apprennent leurs attaques soit par CT, CS, ou en prenant de l’expérience. Pour cela, vous devez affronter des pokémons sauvages (que vous pouvez aussi capturer) ou ceux d’autres dresseurs, en général plus forts, non capturables, mais donnant plus d’expérience, et de l’argent même.

Avec cet argent, vous pouvez faire plein de choses. J’y reviendrai plus tard.

Bref, le système de combat est simple, très intuitif.

Cela dit, il est peut-être TROP simple (seulement 4 attaques possibles par pokémon) et du coup les combats deviennent un peu répétitifs.

J’veux des thuuuunes !

L’argent dans Pokémon peut être employé pour plein de choses.

D’ores et déjà, vous pourrez acheter plusieurs espèces de pokéballs, plus ou moins efficaces (et chères).

Vous pouvez également acheter des potions (plus ou moins efficaces aussi) et des antidotes contre beaucoup d’états négatifs (soignant la paralysie/l’empoisonnement/les brûlures/la confusion/le sommeil).

Depuis Pokémon Rubis/Saphir, on a la possibilité de se constituer une planque où l’on veut. On peut aussi la décorer comme on veut, et l’achat de tapis, coussins, meubles est certes un bonus, mais très prenant et… cher. :/

Et hors combat ?

Bah, Pokémon est un RPG ma foi assez classique. Le jeu est constitué d’une carte, présentant le monde, les PNJ, les villages,… et les combats décrits plus haut.

Les villages sont nombreux dans Pokémon. Il y a déjà les 8 abritant un champion d’arène, plus certains autres plus modestes.

Chaque village est composé de plusieurs maisons (avec PNJ dedans et dehors), d’un centre pokémon (soin des pokémons et gestion de l’équipe) et d’un magasin où acheter remèdes, soins et pokeballs.

Les PNJ sont donc très nombreux. Certains sont inutiles, d’autres indispensables à la progression, car ils débloqueront votre quête. Et beaucoup vous offriront des objets, voire des CT, vous proposeront des échanges de pokémons, vous lâcheront une p’tite info parfois utile (« Tel pokémon a été aperçu là-bas » ou « Je me demande ce que fiche la Team Galaxie à cet endroit »).

En dehors de parler aux PNJ et se promener sur la carte, on dispose de quelques chtits trucs sympa. Par exemple, on peut cultiver des baies qui rendront points de vie ou d’attaque à vos pokémons.

Du neuf ?

Quelques objets ont fait leur apparition.

On notera la pokémontre, qui sert à la fois de montre digitale, de calculatrice, de carnet pour prendre des notes, de repère pour dénicher les baies mûres, de calendrier, de radar à objets, de podomètre et de contrôleur d’amitié indiquant les sentiments des pokémons à votre égard.

Bien entendu, la plupart des pokémons sont inédits (une bonne centaine) et la plupart des anciens ont disparu purement et simplement.

On trouve des petites nouveautés sympas : concours de beauté pour pokémons, concours de danse.

La possibilité est également offerte de « doper » ses pokémons en les gavant de poffins, bonbons créés à partir de baies, qui amélioreront leurs stats.

Mais la vraie nouveauté de cette version DS, c’est le wi-fi. Celui-ci permet de faire des échanges et des duels avec des joueurs du monde entier. Le micro de la Nintendo DS peut même servir de chat vocal.

Comme pour les versions GBA, une fois la Ligue battue nous avons accès à une nouvelle zone (incluant des pokémons des anciennes versions) et à un tournoi réunissant des dresseurs VRAIMENT puissants. Histoire de trouver une motivation pour passer le niveau 50 surtout.

Pokémon 64 ???

Ma copine était emballée par les graphismes. J’avoue que pour ma part, j’étais dubitatif.

Après m’être fait confirmer que la Nintendo DS était bien censée être un chouïa supérieure à la Nintendo 64, mon avis était fait.

Ce Pokémon est… mignon, voire beau. Ça reste du Pokémon, très old-school dans le style, mais les 64 bits de la console ne sont pas du tout exploités.

En gros, c’est du niveau d’un jeu Super NES, en plus fin. Quelques effets 3D ont été rajoutés, donnant une impression de profondeur bienvenue, et certaines attaques sont superbes certes, mais ne nous leurrons pas, si le jeu est attachant, on était en droit d’attendre bien mieux sur DS. Quand je vois Ogre Battle 64 sur une console supposée égale (au mieux) à la Nintendo DS, je me dis qu’il y a une sacrée marge.

Les combats sont très pauvres graphiquement, aucune animation ou presque, seules quelques (rares) attaques sont vraiment belles.

Je vous laisse juge, d’après le gif que j’ai affiché en haut (les images viennent de JV.COM, vu que j’y joue pas sur émulateur).

Je ne suis pas développeur de jeu, mais il ne me semblait pas dur d’améliorer ça sans dénaturer le jeu : des personnages un peu plus détaillés, des pokémons qui s’animent (même basiquement) quand ils prennent une tarte dans la gueule, des décors pendant les combats (même Final Fantasy I en proposait, bordel !), un fondu même grossier quand un pokémon évolue (et pas cette bête lumière et le pokémon qui clignote). Une petite cinématique sympa de 3 secondes quand on utilise les compétences « vol » ou « surf » (Final Fantasy III l’a bien fait, lui). Pourquoi pas un changement d’expression du pokémon en fonction de sa santé en combat (arrogant si en forme, l’air peu rassuré s’il perd).

Enfin bon, je dois être superficiel, l’intérêt de Pokémon ne résidant pas, il est vrai, dans ses graphismes. Le tout reste attachant et mignon mais laisse un sentiment de déception… Même à côté de Goden Sun (GBA) il fait très moyen.

Pokémon 1.1 ?

De même, l’écran tactile n’est quasiment pas exploité. Si j’étais mauvaise langue, je dirais que cette version aurait pu sortir telle quelle sur Game Boy Advance.

À côté de cela, la faiblesse du scénario, le système de combat, rien ou presque n’a changé depuis 10 ans.

Réalisation : 5/10

Bah, c’est beau mais simple. Un aspect extrêmement old school, qui est très loin de surmener les capacités de la portable de Nintendo. Ça reste agréable à l’œil mais on aurait aimé mieux.

Bande-son : 7/10

Irritante pour celui qui ne joue pas, elle est néanmoins adaptée aux situations. Certaines musiques sont prenantes, mais les bruitages ne sont pas tous fameux.

Jouabilité : 9/10

Les menus sont clairs, on est très guidé de toute manière. Un très bon point. Dommage que le stylet ne soit pas plus utilisé.

Durée de vie : 9/10

Très facile, mais long. Une trentaine d’heures sans forcer pour finir le jeu. Beaucoup plus pour capturer tous les pokémons et remplir les quêtes annexes.

On déplorera qu’ENCORE UNE FOIS on ne puisse créer qu’une partie à la fois. C’bien peu pour peu qu’on partage sa DS (comment ça, ça sent le vécu ?).

Conclusion : 14/10

Pokémon reste Pokémon : un jeu unique (en bien ou en mal). Très prenant, attachant.

Le véritable défaut de cette version (comme des précédentes a priori), c’est le peu de nouveautés. Rien n’a changé ou presque depuis les premières versions Game Boy.

Comme on dit : on ne change pas une formule qui marche. Cela dit, Nintendo pousse cette formule au delà de toute raison, en ne prenant aucun risque. Les nouveautés (gadgets) sont minimes, pour ne pas froisser les habitués sans doute. Chaque pokémon est un remake du précédent, en un poil meilleur.

Mais Pokémon reste un bon jeu, pour les aficionados du genre, pour ceux qui voudraient découvrir la série maintenant, ou pour ceux qui n’y ont pas joué depuis longtemps (et encore, je leur conseille de se rabattre sur la Version Platine -pas encore sortie à l’heure de ce test- qui regroupe les versions Diamant et Perle). Pour les autres, l’intérêt me semble plus limité.

Pokémon version Perle