Partant d’un concept intéressant, « Paint by DS » s’avère au final bien inférieur à un vénérable « Numéro d’Art » de Ravensburger.
Dessin, peinture, coloriage…
Paint by DS vous propose une chose assez simple : « peindre » des illustrations (colorier des dessins serait plus juste en fait :p ). Pour cela, vous allez tout d’abord choisir l’illustration que vous allez refaire parmi la petite liste disponible (10 de base + 5 à débloquer). Le thème étant les véhicules militaires (chars, avions…), cela ne plaira pas à tout le monde ; les amateurs noteront cependant que les illustrations sont issues des boites de maquettes de Tamiya. Une fois ceci fait, vous arrivez sur l’écran de réalisation : en haut vous voyez l’oeuvre originale, en bas, votre travail. Pourtant, vous ne partez pas d’une feuille blanche, mais d’un patron où les zones de couleur sont déjà délimitées… exit donc tout le côté dessin libre. Vous allez donc peindre / colorier les différentes zones. Mais attention, il vous faudra bien passer le stylet sur toute la zone, votre style simulant le pinceau. Il va donc vous falloir être très précis. Pour vous aider, vous avez un zoom à disposition et vous pouvez déplacer l’écran avec la croix multidirectionnelle. Niveau outils, vous pouvez « choisir » la grosseur de votre pinceau (mince ou épais) ainsi que son orientation (verticale ou horizontale). Pour la couleur, vous avez la palette de sélection en bas de l’écran.
Un peu de finesse ???
J’allais oublier, au moment du choix du tableau à réaliser vous avez également le choix du style de « peinture » : crayon de couleur, peinture à l’huile et aquarelle / acrylique. Si le crayon de couleur vous impose une palette bien précise, les 2 autres offrent une autre possibilité. En effet, vous pouvez mélanger les couleurs de base sur une palette pour créer une couleur personnalisée. Du coup, les possibilités deviennent immenses et il devient possible d’approcher les teintes de l’oeuvre originale. Autre finesse importante : le patron limitant les zones n’est pas « fixe » ; comprenez par là que si vous passez un coup de pinceau sur les limitations des zones, vous ne verrez plus ces limitations. Car malheureusement il est impossible d’annuler une action, vous pouvez juste gommer (si crayon de couleur) ou diluer (si peinture) vos erreurs… et le résultat de telles corrections n’est pas des plus efficaces. Les plus perfectionnistes pourront donc s’amuser à utiliser la technique du surlignage pour insister sur les limites des zones une fois ces dernières peintes. Tout cela ne vous rappelle rien ??? Mais oui, c’est exactement comme les vénérables « Numéro d’Art » de Ravensburger !!! Sauf qu’ici vous n’avez pas de numéro vous indiquant la couleur à appliquer.
Limité… très limité
Le concept s’avère donc extrêmement limité puisqu’il est impossible de partir d’une feuille blanche. Une fois votre « chef d’oeuvre » achevé, il est soumis à un jury qui le note suivant différents critères (précision, fidélité à l’original, …), je vous rassure tout de suite : vous allez vous prendre d’énormes claques même après des heures de boulot. En effet, le niveau élevé des peintures doublé d’une jouabilité / précision douteuse du stylet rendent la chose assez ardue. La variété n’arrange rien puisque le soft ne propose qu’une quinzaine de tableaux (10 de base, les autres étant à débloquer). Nous avons bien quelques mini-jeux à disposition (quelques épreuves assez simplistes de mémorisation, rapidité, taquin, …). Ajoutons à cela que vous ne pouvez sauvegarder qu’un seul tableau en cours de réalisation, vos autres sauvegardes devenant non modifiables. Vous l’aurez compris, il est bien plus plaisant de se faire de la peinture à la main en vrai ou même un « Numéro d’Art »… ou alors, pour rester sur console, de rebrancher sa SNES avec Mario Paint ou mettre le PictoChat de la DS qui s’avère bien plus intéressant, un comble !!!
Jouabilité
Un tutorial sommaire, une précision à revoir, un zoom pas forcément suffisant et des possibilités très réduites.
Graphismes
Les illustrations sont des véhicules militaires issus de la gamme Tamiya, on aime ou pas.
Son
6 musiques très oubliables, on préférera couper le son.
Durée de vie
Peu de tableaux, des mini-jeux bas de gamme, absence d’un mode libre… même le PictoChat fait mieux.