Orcs & Elves est un jeu vidéo DS publié par Electronic Artsen 2007 .

  • 2007
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Orcs & Elves

1.5/5 — Bof… par

Développé conjointement par Fountainhead et id Software.

Bon alors, id Software et John Carmack, tu vas me parler de Doom. Fountainhead par contre, ça me dit rien. Et pourtant, ce petit développeur est à l’origine du projet Doom RPG, qui a connu son petit succès sur les mobiles et dont le moteur a été repris pour cet Orcs & Elves. D’ailleurs, le jeu est lui aussi d’abord paru sur téléphones avant d’être porté sur Nintendo DS.

DES ORCS, DES ELFES ET QUELQUES MORCEAUX DE NAINS QUAND MEME

Vous incarnez Elli, un elfe muet mais muni d’une baguette magique qui a, elle, la faculté de papoter. Vous êtes le fils du légendaire guerrier Eol et ami du roi Brahm, chef des Nains de Zharrakarag. Ce dernier vous enjoint de défaire les Orcs qui ont envahi la contrée. Et parce que bon, on est dans un univers heroic-fantasy et on n’est pas là pour s’emmerder à faire original, il sera aussi question de Rats-Garous, de Dragons et d’Elfes Noirs, comme ça, pour déconner.

JE FAIS DE LA PURÉE POUR MES PETITS COCHONS

Orcs & Elves est un jeu de rôle clairement orienté bourrinage et en vue subjective. Vous ne voyez donc jamais votre héros de pied en cape, uniquement l’arme qu’il tient dans sa main droite. Votre mission consiste à traverser divers labyrinthes en butant tout ce qui bouge, quelques boss venant valider votre billet d’entrée pour la section suivante.

Vous commencez ainsi votre périple dans une prison dont vous devez vous échapper, gardée par une grosse araignée nommée Sonja comme l’Amazone dans les aventures de Conan (mais bien moins sexy). Vous visiterez ensuite l’antre d’un dragon, des catacombes, une forge ou encore un palais royal. Face à vous se dresseront des Orcs bien entendu (y compris des magots, comme quoi), des Rats-Garous, des monstres de lave, des reptiles téléporteurs ou encore des ombres maléfiques.

Les déplacements se jouent à la croix, mais peuvent aussi être pratiqués au stylet. Sur l’écran du bas se trouve une énorme croix directionnelle sur laquelle vous appuyez pour vous rendre dans la direction souhaitée. Le jeu est en deux dimensions et vous vous déplacez donc d’écran en écran. Certains écrans sont vides mais la majorité d’entre eux abrite un monstre, un coffre ou une énigme. Le bouton A vous sert à attaquer, à parler, à lire, etc. Le bouton B vous permet d’ouvrir votre sac à malice, qui abrite vos objets de soin, le X de changer d’arme et le Y de passer votre tour (j’y reviendrai lorsqu’on abordera les combats). Les gâchettes permettent quant à elles de se déplacer latéralement tout en restant dans le même axe de visée (en gros, le personnage fait un pas de côté mais regarde toujours dans la même direction). La touche Select appelle la carte et la touche Start le menu permettant notamment de sauvegarder.

Les actions possibles sont très limitées (la faute sans doute au moteur de jeu limité) puisque, par exemple pour ouvrir un coffre, votre héros n’essaie même pas de chercher ses clefs : il sort son épée et en met un grand coup sur le bois ! Idem concernant les énigmes où pour appuyer sur un bouton, il abattra là encore sa lame. Alors forcément, avec tout ça, on se dit que les affrontements sont des plus primaires. Et c’est le cas ! Les duels se déroulent au tour par tour et se résument le plus souvent à « Je te frappe, tu me frappes ».

Histoire de donner une tournure un peu plus civilisée à l’ensemble, certains éléments sont repris du RPG. Le héros augmente par exemple en caractéristiques lorsqu’il change de niveau, à force de grappiller des points d’expérience. Il pourra également récolter de l’argent et des objets qu’il troquera non pas dans un magasin quelconque, mais auprès du dragon Gaya, qui lui vendra de meilleurs équipements.

MAIS ALORS, OÙ AI-JE FOUTU MA MITRAILLEUSE ?!

On a un peu l’impression que les gars de chez Fountainhead ont lu le petit manuel de AD&D pour trouver l’inspiration médiévale-fantastique, mais qu’ils l’ont lu à l’envers. Ceci a au moins l’avantage de rendre enfin justice aux elfes tandis que les nains se font massacrer comme la vermine qu’ils sont, mais en même temps, un elfe bourrin, ça ne fait pas non plus très crédible.

En matière de réalisation, cette version DS est bien entendu plus détaillée que l’itération mobile, mais les décors et personnages sont encore sous forme de bouillie de pixels peu ragoûtante. L’animation est hachée, les thèmes musicaux ennuyeux, bref, rien ne vient sauver le titre de la noyade.

Rien ? Bon, pour être tout à fait franc, le système de jeu qui mise tout sur l’action directe aurait pu se révéler un bon défouloir. Malheureusement, les contrôles sont bizarrement adaptés, le level-design est assez monotone et bien peu de choses viennent tirer le joueur de sa léthargie. À tel point que j’ai failli m’endormir rien qu’en en écrivant le test.

Au final, Orcs & Elves est un dungeon-crawler plutôt basique et sans aucune vertu. Il est certes l’un des rares représentants de sa catégorie sur ce support, mais il faut vraiment se retrouver en manque pour lui accorder plus qu’un léger coup d’œil dans le Cash Converter où des palettes entières attendent preneur.

Orcs & Elves